La Corse est une terre de diversités, entre mer et montagne les routes sont souvent magiques. L’île de beauté est également le terrain de jeu privilégié des amoureux de courses automobiles, cette année nous avons eu le privilège de partager quelques étapes du mythique rallye ‘Tour de Corse’ dans sa version historique. Cerise sur le gâteau, c’est au volant de la terrible Abarth 124 que nous avons pu parcourir quelques spéciales.
À la découverte des merveilles de l’île
Notre première étape consiste à rallier Ajaccio à Porto-Vecchio, lieu du départ de la première spéciale. La prise en main du spider Abarth a été assez simple, c’est une auto que nous connaissons déjà bien. Cheveux aux au vent et soleil chauffant, l’aventure commence parfaitement bien. Les routes sinueuses et variées sont le terrain de prédilection de notre petit bolide. Faire la route en Corse avec ce cabriolet musclé m’a paru vite comme une évidence, la voiture parfaite dans le lieu parfait. Plaisir des yeux tant la Corse offre de beautés et aussi plaisir des oreilles, tant les pots Monza résonnent merveilleusement bien. Le point de ralliement à Porto Vecchio est le parc fermé du Tour de Corse, autant vous dire qu’en arrivant ce fut l’hallucination ! Des dizaines de voitures de rallyes étaient réunies, en bord de mer, un spectacle féérique.
Diversité et passion commune
Les voitures présentes pour l’épreuve sont extrêmement variées, on y croise aussi bien des Alpine et autres Porsche qu’une 4L ! Le parc fermé est un véritable musée de l’histoire des rallyes. De belles Françaises étaient présentes, comme des R5 Turbo ou des Alpine A110. Coté Allemandes c’est une myriade de 911 et 914 qui étaient alignées, de tous âges, des années 70 à 90. L’Italie était superbement représentée aussi, on a pu admirer plusieurs Lancia Stratos et bien évidemment pas mal d’Abarth. Coté pilotes, là aussi on a pu en voir de tous âges, dont certains avec un très beau palmarès. A titre d’exemple, M. Jean Claude Andruet était au volant d’une CG arborant le numéro 1.
1ère spéciale…spéciale !
La première spéciale est une boucle entre Sotta et Santa Giulia, ce qui est à chaque fois déroutant c’est de voir les voitures de rallyes prendre les routes ouvertes et se mêler à la circulation, pour se rendre au départ, parfois à plusieurs dizaines de kilomètres ! Cette première manche j’ai décidé de la faire en bord de piste, comme un spectateur. Chose extrêmement étonnante, on peut se balader à pied sur tout le trajet de la route fermée. Parfois c’est même plutôt dangereux tant les voitures passent près des bas-côtés, elles vous frôlent et on croise les doigts pour que le pilote ne fasse pas une embardée. Malheureusement un accident a interrompu la course, une R5 Turbo a fini sa trajectoire dans un arbre. Fort heureusement le pilote et le copilote s’en tirent avec juste une bonne frayeur. La voiture, quant à elle, nécessitera beaucoup de travaux avant de pouvoir recourir. Cette première spéciale n’a pas pu repartir, c’est un peu frustré que le reste des engagés et moi-même avons dû regagner le parc fermé.
Jour 2, pilotage au menu
Le matin du deuxième jour, je retrouve mon Abarth couverte de stickers, c’est une obligation pour pouvoir ouvrir les spéciales. Pour se mettre en appétit nous commençons par une étape de liaison entre Porto Vecchio et Ghisoni, là encore, mêlés à la circulation du matin, le convoi est vraiment surréaliste. Le ralliement est assez long, plus d’une centaine de kilomètres, mais très agréable. Je ne sais pas si c’est la Corse ou la 124, certainement l’alchimie des deux, mais c’est du pur bonheur. Nous voilà au point de départ de cette première spéciale de 28 km qui nous mènera jusqu’au col de Sorba. Le départ est donné et l’ambiance aussi ! Ca attaque très fort et je dois exploiter toutes les qualités de mon auto pour rester dans le groupe. Il me faudra quelques minutes pour switcher du mode balade au mode pilotage. La route est sublime, mais on n’est pas là pour admirer le paysage, il faut accélérer fort, freiner fort, trouver les points de cordes sans connaitre les virages, c’est du sport ! A la fin de cette première étape, je comprends mieux les capacités et l’équilibre de l’Abarth, à la spéciale suivante j’attaquerai un peu plus…
Dernière spéciale, il faut se faire plaisir
La dernière spéciale arrive très vite, seuls quelques kilomètres nous séparent du prochain départ. Entre Muracciole et Noceta ce sont 21 km de boucles qui nous attendent. Dès le premier virage je joue un peu plus avec la voiture, le train arrière décroche un peu mais reste sécurisant, les accélérations sont franches mais parfois un peu justes. Avec 170cv il faut dire que le petit spider se débrouille quand même pas mal. Seuls les freins montreront des signes de fatigues à mi-chemin. C’est donc à un rythme un peu moins soutenu que je finis l’étape. Cela m’a permis, encore une fois, d’en prendre plein les yeux avec les paysages fantastiques, et aussi plein les oreilles grâce à la sonorité démoniaque de l’Abarth.
Corte fin du voyage, cœur de la Corse
Le dernier ralliement m’emmènera à Corte, superbe ville du cœur de Corse qui pour l’évènement raisonne plutôt du fracas des moteurs que de chants corses. Ce tour de Corse historique restera un moment inoubliable pour moi, passer de spectateur à acteur est un privilège rare et j’en ai apprécié chaque seconde. La Corse est une terre d’accueil pour l’automobile, c’est un endroit magique aussi pour un road-trip, d’autant plus si on a la chance de le faire en Abarth. Alors l’année prochaine je n’ai qu’un seul espoir, pouvoir renouveler l’expérience et revivre des moments aussi intenses, car le défaut de ce type d’événement c’est qu’à un moment, ça s’arrête !
L’album photo complet est ici :
Un commentaire
Cool l’article