Voilà, le salon Rétromobile a déjà fermé ses portes depuis quelques semaines, et encore une fois je n’ai pas eu le temps de tout voir. Tant pis ce sera pour l’année prochaine… C’est ce que je me dis tous les ans, et tous les ans c’est la même histoire, une longue attente et un plaisir frustrant, car ne disposant que d’une journée, je dois choisir avec précision mes centres d’intérêts. Alors voici en quelques paragraphes l’histoire de mon Rétromobile 2018, morceaux choisis.
La visite en vidéo c’est ici :
Une belle annonce italienne
C’est sur le stand FCA héritage (Fiat-Alfa Roméo-Abarth- Lancia) que je fus d’abord accueilli pour une très belle annonce. Enfin une branche ‘classics’ est créée, certes c’est une tendance que tous les constructeurs adoptent, mais chez FCA la philosophie est un peu différente. Tout d’abord c’est enfin la reconnaissance officielle du passé glorieux de ces différentes marques, car si de multiples clubs existent, jusqu’à présent les constructeurs s’investissaient peu pour leurs anciennes. Là où le groupe italien se différencie vraiment c’est dans son offre de revente de véhicules historiques (Reloaded by creators), un choix de voitures au passé limpide et à la certification officielle. Voilà qui devrait ravir le collectionneur et permettre, pourquoi pas, d’acheter enfin une belle italienne ancienne sans avoir peur du problème technique caché. De quoi continuer à dorer le blason de ces marques aux charmes ravageurs…
La machine à rêves est ici !
Le plus beau stand
Au détour d’une allée, un ami me demande ‘tu aimes les Ferrari 250 swb ?’, évidemment que je les aime !!! C’est pour moi un chef d’œuvre automobile, encore aujourd’hui une source d’inspiration pour de nombreux concepteurs. Alors il me conseille d’aller faire un petit tour sur le stand de Lukas Huni AG… Une fois l’emplacement atteint, c’est une vision de rêve qui s’offre à moi, non seulement j’ai pu admirer les courbes sensuelles de la 250, mais surtout il y en avait 10 !!! Grise, rouge, noire, bleue, un nid de Ferrari 250 SWB… avec, comme cerise sur le capot, une version unique carrossée par Bertone et dessinée par le jeune Giugiaro, la fameuse ‘Sharknose’ (modèle unique au monde). Comble du bonheur, sur ce même lieu, trônent de sublimes Bugatti, dont une rare type 59 (10 exemplaires au monde), une des dernières voitures de courses assemblée à Molsheim avant la guerre. Dans cette débauche de splendeurs, difficile de faire un choix, quoique s’il n’en fallait qu’une, seule parmi les stars, qui mériterait un article juste pour elle, ce serait la Ferrari 250 TDF (Tour De France) qui toisait les autres 250 sous prétexte qu’elle a remporté la course éponyme 3 fois. C’est en état de choc émotionnel que je quitte le stand mais de nouvelles découvertes fabuleuses m’attendent un peu plus loin.
De ci, de là, au pays des rêves éveillés
Rétromobile c’est aussi le plaisir de déambuler au hasard, de tomber sur des pépites, comme cette Porsche 911 2L7 RS couleur usine rose ! Une des quatre officielles. On y croise des stars à quatre roues ou à deux pieds, en effet de nombreuses émissions étaient en tournage ce matin-là. Au détour des allées du hall 1 certains spécialistes proposent des bijoux à la vente, comment ne pas craquer (virtuellement) devant toutes ces Mercedes 300SL au prix tellement élevé qu’on ne les affiche pas. Pour rejoindre le hall 2 un petit détour par le stand du musée des blindées de Saumur, un magnifique char Renault est exposé, je n’aurais pas aimé faire la guerre dedans ! Rétromobile c’est aussi l’occasion de trouver des pièces détachées, des livres et beaucoup d’objets liés au monde de l’automobile. D’années en années la partie automobilia semble diminuer, c’est dommage, cela faisait partie du folklore.
Artcurial, tout est à acheter, reste à choisir
Dans le hall 2 sont exposées les voitures qui seront en vente le vendredi par la maison Artcurial. Cette année encore de nombreuses pièces d’exception changeront de propriétaires, et comme chaque année je ferai mon marché idéal, dans mes rêves. Le nombre de voitures exposées est impressionnant, alors lesquelles choisir ? Mon premier coup de cœur sera pour une sublimissime Bugatti type 57 Atalante, un objet d’art, un chef d’œuvre. Estimée à plus de 3 millions d’euros, je me dis que finalement des modèles plus accessibles seraient plus envisageables, et le premier modèle qui m’a fait de l’œil était cette BMW 2.8 CS Alpina, une des premières Alpina, un design fin et élégant, une mécanique noble et un modèle rare estimé 100 000 euros. Avant d’appeler mon banquier, je me fixe cette limite de tarif, quel serait mon choix pour ce prix de 100 000 euros ? Le choix va être compliqué, en effet de pures merveilles sont accessibles à ce tarif, une Porsche 911 2.4 S Targa couleur vert pomme, une Renault 5 turbo bleu électrique, chez Artcurial c’est la caverne aux trésors, il ne reste plus qu’à convaincre mon banquier…
Le tour des copains
Sur Rétromobile on va aussi voir les copains, comme François Allain et son stand ‘Vintage Mécanic’ où l’on pouvait voir des mécanos démonter une 2cv en 2mn ! le tout dans une ambiance très animée. Entre les deux halls, trônait le stand des ‘grandes heures automobiles’, un arrêt s’impose tant cet évènement fait désormais partie des rendez-vous incontournables. Et puis il y aussi les discussions avec tous ces passionnés venus ici en pèlerinage, les amoureux de toutes les mécaniques. Et c’est finalement cela Rétromobile, un lieu unique ou toutes les passions retrouvent tous les ans de quoi se nourrir, en attendant que la belle saison revienne, et qu’enfin toutes ces belles mécaniques retrouvent les routes.