Et nous voici de retour pour un nouvel essai, et nous allons pour une bonne semaine explorer une autre partie de l’Amérique, novatrice, avant-gardiste, voire futuriste. La Victory Magnum est une moto, jusque là, on est pas mal, mais surtout un bagger.
Commençons par le commencement, Victory est au même titre qu’Indian une marque du groupe Polaris, elle a été lancée au début des années 2000 et ne cesse de progresser et de proposer des modèles assez plaisants et diversifiés. La particularité de Victory ? Articuler toute sa gamme autour d’un seul et même moteur, le bloc Freedom 106 Ci, un V-twin plutôt bien réussi. Nous allons regarder ça un peu plus en détail et je vous raconterais mes sensations au guidon de ce jouet assez sympathique au demeurant.
Victory Magnum,, test, AVIS, ESSAIS, PERFORMANCES, PRIX :
Performances moteur - 92%
Autonomie - 89%
Maniabilité - 90%
Plaisir de pilotage - 92%
Prix - 91%
91%
La Victory Magnum est un bagger qui va vous permettre de combler vos envies d’évasion et de liberté seul ou à deux, avec un rapport prix/plaisir ultra concurrentiel. De quoi apprécier une autre face de des Amériques
A la découverte de la Victory Magnum
C’est parti, j’attendais avec une certaine hâte de monter sur cette Victory, un de mes amis en possède une et me dit en être ravi, j’ai donc voulu savoir ce qu’il en était. Me voila reparti sur les routes, direction Highway Custom à Pontault Combault dans le 77. Très bien accueilli, nous avons le droit à une petite visite des lieux ainsi qu’un historique des lieux et des marques Indian Motorcycle et Victory Motorcycles. Histoire passionnante racontée par un passionné de la moto et séduit par sa marque.
La machine est là, toute belle dans sa robe blanche et grise et elle n’attend plus que mon casque vert pour tailler la route. On aurait envie de comparer la Victory à sa consœur de la firme de Milwaukee (le StreetGlide de chez Harley-Davidson pour nos amis qui n’auraient pas fait le lien). Au premier coup d’œil, vous remarquez tout de suite cet imposant carénage venu de l’espace avec ce petit pare-brise tronqué de manière assez radicale, une belle jante de 21 à l’avant qui lui donne un look californien, une selle bien basse, des sacoches rigides qui viennent envelopper un gros pneu, l’arrière est surbaissé et deux beaux échappements viennent finir la silhouette de la moto.
Et bien il n’y a pas à dire, la Victory Magnum est bien un bagger.
Premiers tours de roues avec la Victory Magnum
J’approche de la remise des clefs et je vous avoue que j’appréhende un peu, c’est assez bizarre, je passe de mon 883 Sportster à cet imposant jouet, pas que je n’ai pas confiance en ma façon de conduire, mais cette Victory n’est pas à moi, rappelons le, oui c’est quand même important, nous avons une chance inouïe de pouvoir essayer, tester, profiter de machines exceptionnelles et croyez moi c’est un rêve de môme qui se réalise à chaque essai, chaque tour de roue. Et je m’apprête de nouveau à réaliser cet « American Dream ».
Petit tour de la machine avec le patron, explications simples sur le fonctionnement de la machine, parfait, la mise en route se fait, et je vous assure, un petit son tout mignon en est sorti et ma tête en a dit long.
De ce fait, le patron me dit : « Attends, ne bouge pas, on va arranger ça ! », quelques minutes plus tard, la mise en route se fait à nouveau, et là… ce fut un feu d’artifice, le jour et la nuit entre les deux sonorités, la liberté fait du bien à tout le monde ! Mes seuls mots furent : « Wouhahou, ça déchire ! »
Nous prenons donc congés, il est temps de prendre la route, de gouter à ce nouveau plaisir. Mon casque vert sur la tête, mes gants et c’est parti.
Première impression, on est super bien assis, le guidon à bonne hauteur, les commandes avancées font que je suis très à l’aise. Un plaisir, la Magnum est très maniable et plus nous roulons, plus la moto et moi ne faisons qu’un.
Il s’agit d’une machine taillée pour la route, du coup nous avons quelques équipements pour nous rendre les voyages plus agréables, le système audio par exemple, je pense toujours à me faire une petite clé usb avec du bon son…
6 hauts parleurs vous mettent à l’aise mais si cela ne vous suffit pas, vous avez un accessoire qui vous permet de rajouter du son dans les sacoches arrières. Nous avons aussi un régulateur de vitesse, Abs et un panel d’accessoires vous permettant de personnaliser votre Victory Magnum comme bon vous semble.
Le « Freedom » nous emmène-t-il en terre de liberté ?
Comme je vous disais, Victory a fait le pari de conserver un seul et meme moteur pour tous ses modèles : le Freedom de 1731cm3, un V-twin ou bicylindre pour les francophones refroidi par air et huile, qui jusqu’à maintenant a fait ses preuves, mais pas à moi, nous allons donc nous en assurer.
Effectivement, sur les premiers tours de roues, c’est agréable, le moteur est fait pour cette moto, un 1700 comme poumon dans une bécane de 350 kilos, c’est juste ce qu’il faut.
Trèves de plaisanteries, j’ai essayé cette Victory et j’ai aimé ca ! Je vous raconte.
Mon essai coïncide étonnamment avec celui de mon boss Flow et de sa Ford Mustang Ecoboost pour ne pas dire que cela a été fait exprès, et bien ça coïncide aussi parfaitement avec un évènement que l’équipe de Cars Passion attend chaque année sur le circuit mythique des 24 Heures au Mans : Exclusive Drive !
Et bien sur ces belles paroles, nous voila partis sur les routes pour apprécier nos jouets respectifs. Je salue femme et enfants et j’enfourche la bête avec conviction mon baluchon et mon gouter dans les sacoches.
Le Freedom est gourmand en kilomètres, il les avale comme un glouton et en plus en redemande, de plus cet échappement libéré semble beau parleur et ce gout de liberté fait plaisir à entendre.
La Victory Magnum est un régal à conduire, un vrai vélo en marche, bien équilibré, du couple et une certaine aisance à dépasser les vitesses autorisées, c’est vrai c’est «mal », mais quel pied ! Et le tout dans un confort assez étonnant, pour avoir fait l’essai de la concurrence, mon mètre 82 est moins tassé, et après deux heures de route (oui j’ai réussi à me tromper de chemin), pas de mal de dos, pas mal aux bras, et ça, croyez moi c’est une joie de descendre de bécane et de ne pas se sentir crispé par le voyage. Enfin bref, je suis arrivé au circuit des 24 heures du Mans et déjà, la moto fait son petit effet. Je croise en entrant sur le site la caravane d’essais de l’autre grande marque américaine de motos de légende, un petit coup de gazz et puis s’en va.
Notre arrivée se fait discrète, et nous allons pouvoir profiter des jouets de ce weekend prometteur. Rencontre avec l’équipe présente, Pierre et Mélanie, qui étaient présents pour présenter le Slingshot de Polaris, super jouet à trois roues, ultra maniable et très taquin.
De ce fait, j’ai pu garer la moto juste à coté du Slingshot pour que tout le monde puisse profiter de la Victory Magnum, autre super jouet de Polaris. La moto fut courtisée, admirée et très appréciée par la foule. Et je ne vous raconte même pas cette admiration jalousée à chaque fois que je démarre, je me demande si c’était pour mon casque à paillettes ou pour la Magnum ?
Le weekend terminé, le retour se fit à un train de sénateur, entouré de deux Ferrari qui furent mes compagnons de route jusque Paris. Et toujours dans un confort assez surprenant, malgré le vent qui soufflait assez fort, la moto restait stable et très équilibrée. Le moteur n’a montré à aucun moment la moindre faiblesse, plutôt joueur et avec du répondant a chaque essorage de poignée, j’ai pris mon pied à rouler avec cette Victory Magnum.
La Victory Magnum est elle un bon compromis ?
Et bien à l’heure de faire le bilan sur cet essai, je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Comme je vous disais un peu plus haut, la curiosité a eu raison de moi, je me balade souvent sur les différentes concentrations de motos, custom et hotrod, et en discutant avec les propriétaires de Victory et Indian, je me suis rendu compte que tous ces amateurs de Harley se sont tournés vers les motos du groupe Polaris car, il faut en parler aussi par les temps qui courent, le budget a grande part dans la décision finale lors d’un achat, qu’il soit neuf ou d’occasion. L’argent, le nerf de la guerre, donne raison à la Victory Magnum par rapport à sa concurrente américaine, que ce soit lors de l’achat mais aussi pour l’entretien. Mais ce n’est pas tout, La Victory Magnum est aussi attrayante sous bien d’autres aspects, comme le confort que j’ai particulièrement apprécié, mais aussi la customisation via la liste d’accessoires, les couleurs assez atypiques, la patte d’Arlen Ness, le coté sécurité avec les feux à LED ou encore l’ABS…et tout ca pour un prix de base à 22600€. Croyez-moi, le rapport prix/plaisir est juste parfait. Et cette moto pourrait faire partie de ma future liste d’achat…le choix va être compliqué.
En bref, je me suis payé un roadtrip d’enfer avec cette Victory Magnum, le moteur de 1731cm3 est bien adapté à la moto et procure un certain plaisir en montant dans les tours, et si en plus vous libérez les échappements, la Magnum vous remerciera en poussant la chansonnette…et elle aime ça. Vive l’Amérique !!
Photo moto Victory Magnum : Jon pour Cars Passion
2 commentaires
Je la connais cette moto, puisque c’est la mienne maintenant…
Super et superbe bécane…
bonjour, très bon article qui donne bien envie 😉 Je recherche justement une Magnum ou Cross country. Si vous connaissez….merci Lolo, Toulon