Direction le circuit du Castellet Paul Ricard pour essayer quelques nouveautés comme la nouvelle Audi RS3, l’Audi e-tron GT, et dire nos adieux à la ravissante Audi R8 V10. Des modèles mis à disposition par le constructeur allemand qui permettent de démontrer le savoir-faire de la marque tant sur les parties performances que technologique.
La technologie quattro : un peu de fun, mais pas trop 😉
À travers cet atelier, la marque aux quatre anneaux nous a mis à disposition 4 voitures au caractère bien différent. L’exercice est simple, faire plusieurs cercle avec à chaque passage la désactivation des aides à la conduite pour observer la perte d’adhérence progressive.
L’enchaînement avec l’épreuve de slalom à 50 km/h permet cette fois-ci de s’apercevoir du comportement du châssis. Les résultats sont différents selon le type de technologie quattro employé.
Au volant de L’Audi Q4 e-tron 50, la tenue de route même sur sol mouillé est bluffante, grâce à ses 2 moteurs électriques, la transmission intégrale spécifique gère parfaitement la motricité. En déconnectant les aides, le Q4 peut s’avérer amusant avec quelques dérives même si l’on s’éloigne de l’esprit SUV familial.
On enchaîne avec l’Audi S5 et son moteur V6 essence flatte l’oreille à chaque accélération. Surprenante, la rigidité du châssis permet des passages en courbes rapides. En forçant grossièrement l’angle de braquage, le sous-virage est inévitable. En désactivant les aides à la conduite, bien qu’il s’agisse d’une sportive, le train avant sous-vire naturellement. Il est possible de garder la glisse en gardant très peu d’angles avec le pied plein gaz sur l’accélérateur.
Enfin, l’Audi TT RS avec son système de transmission intégral paraît un peu trop survireuse et beaucoup moins joueuse que la nouvelle Audi RS3.
Modèles à l’essai :
- Audi TT RS
- Audi S5 Cabriolet
- Audi Q4 e-tron 50
- Audi RS 3
Finalement, pas de surprise, les différents systèmes de transmission signée quattro (Embrayage inter-ponts / Torsen / e-quattro) montrent leur efficacité sur des surfaces à faible adhérence, un point très sécurisant dans nos trajets du quotidien.
En piste : nouvelle Audi RS3, R8 V10 RWD, e-tron GT RS et RS3 LMS
Audi R8 V10 RWD : le chant du cygne à 260 km/h !
Un programme sur le circuit du Castellet fort intéressant en émotion. Je commence par celle qui fait vibrer mon cœur, l’Audi R8 V10 dans cette version propulsion de 530 ch offre le meilleur de sa forme. Sur piste, le moteur 4L V10 atmo chante fortement sur le circuit Paul Ricard. Les accélérations sont fulgurantes et les 260 km/h en vitesse maximale en bout de ligne droite me laisse le droit à très peu d’erreurs de pilotage. Et pourtant, la R8 RWD pardonne beaucoup, joueuse, précise, c’est la supercar parfaite. La seule condition d’être à son volant et d’avoir ce sourire qui en dit long, il faudra débourser plus de 230 000€ pour s’offrir ce plaisir.
Audi RS3 8Y : la plus aboutie et la plus fun des RS3
J’enchaîne avec la plus populaire et magique de la gamme RS. Elle plaît et vous êtes nombreux à avoir suivi mes essais en vidéo sur cette nouvelle Audi RS3 8Y. Loin du chant du cygne d’une R8, la RS3 avec ce mythique 5 cylindre offre de belles vocalises. Au volant, la motricité et l’esprit joueur étonnent aussi bien que ses chronos. Un vrai régal qui augmente le niveau face aux anciennes générations. Les tarifs de la plus petite des RS s’emballent, ainsi mon modèle franchit la barre des 90 000€.
Audi e-tron GT : électrisante !
Je pars avec beaucoup de préjugés, une voiture électrique sur circuit, mais pourquoi faire ? Les premiers tours de roue sont loin d’être ridicules, les poussées sont lunaires, le rythme est soutenu même si les freins souffrent au bout de 3 tours. L’Audi e-tron GT RS prouve qu’elle est loin d’être ridiculisée et tient les chronos sur les premiers tours. Les performances sont au rendez-vous malgré les 2,3 tonnes sur la balance. Les vitesses de passages sont hallucinantes, le tout réalisé dans un silence étonnant. À ce rythme, l’autonomie électrique fond comme neige au soleil. Je jette un œil sur les consommations, un joli 90 kW/h me font comprendre qu’il est temps d’arrêter. Le prix de ce vaisseau « spécial » atteint les 150 000€.
Audi RS3 LMS : pour les (vrais) pilotes !
La cerise sur le gâteau se nomme RS3 LMS, cette voiture de course a pour base un moteur 2l 4 cylindres turbo développant 350 ch. Sa force réside sur l’aspect poids/puissance. Avec 1215 kg, la masse joue en sa faveur, l’immense aileron et son châssis rigide permettent des vitesses optimales en virages. Les sensations sont au rendez-vous, même si ce n’est pas la plus puissante, la puissance ne faisant pas tout, cette RS3 LMS requiert d’une solide expérience de pilotage. Elle ne pardonne que très peu d’erreurs, un lâcher de gaz en pleine courbe et c’est le tête-à-queue assuré. C’est un immense bonheur et quelques gouttes de sueur que je termine cette session de conduite sur circuit. Pour tous ceux qui seraient intéressés de s’offrir cette Audi RS3 LMS, sachez qu’il est possible de s’en acheter une grâce au programme Customer Racing, le prix atteint les 120 000€.
Crédits Photos The Good Click pour Audi France