Ils l’ont encore fait ! Comme en 1978, Renault a présenté une nouvelle bombe, la version bodybuildée de sa petite citadine, la Renault 5 Turbo 3E. Nous connaissions le prototype (réservé au circuit) mais cette fois-ci c’est la version homologuée route, et bientôt disponible à la commande. J’entends déjà les complaintes à propos de sa motorisation électrique, mais attendez de lire la fiche technique, pas de doute, elle sera bien l’héritière de la légendaire R5 Turbo.
Fiche technique de la Renault 5 Turbo 3E :
- Dimensions : Long 4,08m Larg 2,03m Haut 1,38m
- Poids : 1450 kg (bientôt 1400kg)
- Motorisation : 100% électrique, 2 moteurs-roue total de 540ch, 100% propulsion
- Batterie : 70kWh technologie 800v
- Charge : jusqu’à 350 kW
- Autonomie : 400 km WLTP
Renault R5 Turbo 3E en vidéo
C’est la plus chère des Renault ! Découverte de la nouvelle Renault 5 Turbo 3E qui au passage n’a pas de Turbo sera vendue autour des 150 000€. Le groupe Renault a t-il perdu la tête ou l’idée est révolutionnaire ?
Effet wahou garanti
Mais qu’ont ils mangé au bureau du design chez Renault ? Une chose est sûre, ils ont carte blanche pour cacher les chevaux de la créativité. Prenons, une cellule centrale de R5 eTech, mais avec 30cm de plus en largeur, le tout à grand renfort de carbone, et voilà déjà un bon point de départ pour une esthétique absolument démoniaque. Avec 4,08m de long et 2,03m de large, elle a un ratio rarement croisé de 1/2, ce qui en fait une bombe visuelle. La hauteur est également rabaissée, avec 1,38m, moins 7cm par rapport à sa soeur civilisée. Quand on fait le tour de cette Renault 5 Turbo 3E, il y a une multitude de détails qui sautent aux yeux. Bien évidemment les ailes démesurément larges, avec les roues affleurantes, mais aussi l’énorme prise d’air sur le capot. Sur les flancs, une jupe imposante relie l’avant à l’arrière, avec deux énormes écopes d’air (sur le côté gauche, la supérieure cache la prise de recharge). A l’arrière, la carrosserie se termine par deux énormes appendices aéro, ce ne sont même plus des extracteurs, ce sont des tunnels. Sur le coffre un petit becquet fait le lien entre les deux feux issus de la version eTech. La ligne de toit est soulignée là encore d’un appendice aéro, comme à la grande époque, il se termine en un deuxième becquet. Après en avoir fait 10 fois le tour, on a envie de continuer à la regarder encore et encore, pour les passionnés c’est un bonheur de contempler cette réinterprétation mêlant modernisme et retrodesign, au service de la sportivité.
A l’intérieur, place à la personnalisation
Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore pu découvrir l’intérieur autrement que sur photo. Premier constat, le double écran digital est repris de la citadine, mais avec un affichage différent, les rectangles arrondis des compteurs sont teintés de couleurs old-school, encore une fois un mélange de rétro-modernisme. Sur la version présentée, l’habitacle est habillé de tissu écossais, petite déception mais bien vite estompé par une excellente nouvelle. Place à la personnalisation, les configurations esthétiques extérieures ET intérieures seront au libre choix du client. Cela veut dire que si je veux un intérieur aux motifs d’une Turbo 1, je l’aurais ! Si je veux une teinte unie extérieure, je l’aurais ! Si je veux une décoration R5 Turbo groupe B rallye de Corse, je l’aurais ! Sur les 1980 exemplaires produits il y aura un panel très large, de quoi ravir les amateurs. Petite entorse à l’origine, pas de moteur à l’arrière, mais un coffre, soyons honnête ce sera bien pratique pour partir en Track Day, un petit sac de sport, deux roues circuit, et c’est parti.
Le sujet qui fâche, ou pas
Oui la R5 Turbo3E ne sera qu’électrique, inutile d’espérer une version thermique, mais si on détaille l’offre, et que l’on reste pragmatique, ce n’est pas si grave. Tout d’abord sa plateforme est spécifique, conçue par la filiale Ampère, en technologie 800v, elle embarque une batterie de 70kwH. Elle aura un centre de gravité très bas. Acceptant une recharge jusqu’à 350kW, le plein se fera en 20mn (15% à 80%), l’autonomie WLTP est donnée pour 400kms, mais évidemment elle sera largement divisée si on a le pied lourd. Cela permet tout de même d’envisager une journée circuit sereinement, en enchainant un cycle de roulage de 20mn, une charge de 20mn etc… Les circuits proposent aujourd’hui tous des bornes à courant continu. Point d’orgue de la recherche de sportivité, les moteurs. Il y en a un dans chaque roue arrière, c’est une pure propulsion qui développera 540cv, de quoi commencer à l’apprécier pour les plus ‘thermistes’. D’autant qu’au chapitre des réjouissances, parmi les modes de conduites, il y a un mode drift paramétrable, et cerise sur le gâteau, un énorme frein à main manuel. On imagine déjà les glissades, bien calé dans le baquet carbone, avec une grosse pensée pour Jean Ragnotti. Avec son poids de 1450kg, très contenu pour une électrique, la petite bombe sera sans nul doute un jouet très amusant.
Il n’y en aura pas pour tout le monde
La Renault R5 Turbo3E sera produite en série limitée à 1980 exemplaires (clin d’oeil à la date de sortie de la Turbo 1ère génération), avec une option permettant de choisir le numéro de son exemplaire. L’ouverture des commande sera effective au printemps 2025, et les premières livraisons se feront en 2027, il va falloir être patient. Ce délai peut paraître long mais on parle d’une série limitée dont chaque exemplaire sera unique, de quoi en faire un vrai collector, pas une bête voiture produite à la chaîne, sans aucune âme. Le tarif n’est pas encore connu mais devrait avoisiner les 120 000 euros (sans aucun malus), de quoi être très attractif à ce niveau d’exclusivité, gageons que tous les exemplaires trouveront rapidement preneurs, et pour ceux qui voudrons me l’offrir, mon numéro c’est 1971, on peut toujours rêver non ?