À l’essai cette semaine, le nouveau Land Rover Discovery en version diesel TD4 de 180 chevaux. Avec un gabarit volumineux, ce Tank british ou plus communément appelé tout-terrain de luxe a plusieurs arguments pour convaincre et dominer le marché des vrais 4×4 polyvalents.
Mon avis : Land Rover Discovery diesel TD4 180 HSE
Look - 70%
PLAISIR DE CONDUITE - 76%
VIE À BORD - 96%
COMPORTEMENT - 70%
FINITION - 79%
PRIX - 81%
79%
Nouveau challenge pour l'équipe, essayer ce nouveau Land Rover Discovery HSE, un gros SUV de Luxe annoncé polyvalent et destiné aux grandes familles. Avec ses 7 places, il ne perd en rien ses qualité de véhicule tout-terrain.
Land Rover Discovery TD4 BVA8 HSE 2017
• Moteur 4 cylindres 2.0 de 180 CH
• Couple max de 430 Nm à 1500 tr/min
• Accélération 10,5 s / vitesse max 198 km/h
• Volumes coffres de 258 l (7 places) / 1 231 l (5 places) / 2500 l (2 places)
• Longueur 4, 97 m / hauteur 1,89 m / largeur 2 m
• Réservoir 77 litres / Angle d’attaque à l’avant : 29°
• Poids à vide : 2105 kg / Emission de C02 163 g/km (cat E) / 11 CV
• Prix neuf à partir de 50 900€ / Prix finition HSE 61 800€
Design, bye bye le cubisme
Le nouveau Land Rover Discovery à la lourde tâche de faire évoluer son style rectangulaire de ses prédécesseurs. Aujourd’hui, le design ressemble plus à un Range Rover Sport sur la face avant et s’inspire de son petit frère le Land Rover Discovery Sport sur l’allure générale. Les feux arrière ressemblent à ceux du Range Velar. Avec plus de 2 mètres de haut et ses 4,97 mètres de long, le gabarit XXL de mon SUV en impose. La partie arrière est très imposante d’ailleurs elle ne fait pas l’unanimité dans l’équipe. Le nouveau Discovery ne renie pas ses origines et quelques détails propres aux anciens Disco restent identifiables comme la plaque d’immatriculation déportée ou encore le décroché du toit en deux parties.
Habitabilité digne d’un bus !
L’accès pour rentrer à bord se fait en hauteur, il faudra penser à activer les suspensions pneumatiques en position basse pour y accéder plus aisément. A l’intérieur, l’habitacle se veut haut de gamme et reprend encore une fois l’univers du Range Rover. La finition soignée et la qualité d’assemblage sont au rendez-vous. J’aurais aimé plus de folie dans les compte-tours un peu trop classiques à mon goût. Les sièges en cuir perforés sont moelleux et confortables. L’espace à bord est aussi royal. Les rangements sont nombreux et volumineux, mieux qu’un monospace il y en a partout avec sa double boîte à gants, un double caisson de rangement qui se trouve sur la partie centrale près des accoudoirs.
Le coffre parlons-en, avec plus de 1231 litres en configuration 5 places, le volume atteint des records avec plus de 2500 litres en rabattant les sièges arrière.
Sans oublier que mon franchisseur peut accueillir 7 personnes (adultes), pour le coup je veux bien les croire, le coffre se réduit à 258 litres. Le seuil de chargement est positionné de manière assez haute, sauf que Land Rover a pensé à tout avec quelques boutons raccourcis situés dans le coffre permettant d’abaisser électriquement de quelques centimètres l’accès au coffre. Très pratique, le rabattement des sièges se fait également aisément soit à l’avant du véhicule ou bien depuis le coffre.
L’offre technologique est aussi regrettable tant la marque anglaise cherche à montrer la différence technologique avec la gamme Range Rover qui se veut plus richement dotée. Ainsi je découvre que l’affichage tête haute n’est pas disponible, c’est assez regrettable.
Comportement routier, pas de miracle
Pour commencer, autant vous le dire tout de suite, j’ai entre mes mains le moteur diesel TD4 de 180 chevaux, certes extrêmement silencieux, c’est aussi le moteur 4 cylindres le moins puissant. Alors pas de surprise sur les accélérations, et il faudra 10.5 secondes pour atteindre les 100km/h, c’est autant qu’une Clio, c’est vous dire !
Mon Discovery n’est pas un foudre de guerre vous l’aurez bien compris mais son couple intéressant de 430 Nm relance les 2.1 tonnes sans problème. C’est d’ailleurs assez incroyable avec une puissance mesurée et au vu de son poids d’arriver à de telles poussées, le couple est efficacement bien disponible dès 1500 tr/min. La boite auto ZF à 8 rapports fait ce qu’elle peut avec seulement 180 chevaux, elle gère plutôt bien le passage des rapports.
Je tourne la molette sur la position S, le mode sport s’active. Sans surprise, ce mode ne procure pas réellement de changement sur le comportement, pas de durcissement de la direction ni des suspensions, dommage. Seules les montées en régimes sont plus prononcées et la réactivité de l’accélérateur s’en ressent. En conduite dynamique, ce n’est clairement pas son point fort, le 4×4 prend du roulis dès les premières attaques en virage, les larges flancs des pneus, son poids et son centre de gravité élevé n’y aident vraiment pas.
La hauteur de position de conduite est aussi impressionnante, j’arrive presque à la hauteur d’un chauffeur routier, et la visibilité avant et arrière est parfaite ! Je domine la route sans problème, et ce Discovery m’invite à rouler paisiblement.
Sur route, le comportement routier du Land Rover Discovery HSE est clairement typé confort, et gère parfaitement les irrégularités. Je suis royal comme dans mon salon en profitant de l’installation du système audio Meridian. A l’intérieur sont positionnés 12 haut-parleurs et un caisson de basse réglé aux petits oignons, c’est un vrai bonheur d’écouter sa playliste musicale, une belle surprise.
A noter, la très bonne insonorisation véhicule sur autoroute. Malgré la prise au vent conséquente, le Discovery est silencieux, de quoi apprécier les voyages en musique.
Un conseil, privilégier plutôt le moteur diesel SD4 de 240 chevaux et son couple de 500 Nm assurant une certaine polyvalence à tous les niveaux. Pour ceux qui souhaitent tracter davantage de charges, le moteur diesel Td6 et ses 600 Nm est aussi une alternative à condition de débourser plus de 9000 € de malus.
Consommations avec mon Discovery Diesel TD4 de 180 ch
Mon constat est d’autant plus mesuré sur la partie consommation avec le moteur le moins puissant de la gamme, je m’attendais à des records de sobriété sur mes 700 kilomètres d’essai. Hélas non, le poids de l’engin et la faible puissance ne m’ont pas aidé. Avec son réservoir de 77 litres (j’espérais plus), et une autonomie proche des 800/900 km, ma consommation mixte atteint les 9 litres aux 100 kilomètres. Pour les adeptes de la conduite cool et éco, vous pourrez atteindre les 7/8 litres péniblement.
Le Discovery : l’Adn d’un franchisseur
Le Land Rover Discovery est un véritable franchisseur avec la gestion du système Terrain Response 2, les capacités sont extrêmes et il délaisse bon nombre de ses concurrents. Avec un angle d’attaque à l’avant proche des 30°, une garde au sol de 283 mm combinée avec les suspensions pneumatiques, une transmission intégrale intelligente, un blocage de différentiel, et des pneumatiques de 255/55 R20 taillés pour l’escalade, il passe absolument partout tout comme un Range Rover.
Prix / concurrence
Situé entre un Range Rover Sport et un Land Rover Discovery Sport, le Discovery se positionne autour d’une tarification proche des 51 000€ en version diesel Td4 et 65 000€ en finition HSE. Son concurrent direct est Américain, le Jeep Grand Cherokee est un rival sérieux sur la partie franchissement et reste plus attractif financièrement. Sur une autre partie typée plus luxe que franchiseur, l’Audi Q7, le Volvo XC90 proposent également 7 places mais à des tarifs bien plus supérieurs. Le Discovery se rattrape par une modularité, une finition soignée et une habitabilité plus intéressantes.
Bilan, le Disco semble bien armé
Il est temps de justifier mes notes attribuées à ce Land Rover Dicovery nouvelle génération. Un bilan plutôt flatteur pour ce gros 4×4 familial de luxe où la polyvalence fait désormais partie de sa philosophie. L’espace à bord et son confort raviront les grandes familles, tandis que les accros au tout-chemin et franchissement seront comblés de tremper les grosses roues de 20 pouces dans la boue. La montée en gamme se fait par un design plus valorisant et un intérieur très bien fini laissant croire que je conduis un Range Rover.
Un look imposant et impressionnant à l’avant mais qui me laisse perplexe sur la partie arrière. Pour le coup, le moteur montre ses faiblesses dans certaines situations, la faute à la faible puissance du moteur 180ch. Il se rattrape par un prix assez intéressant face aux prestations qu’il propose à condition de ne pas piocher dans les options. Le nouveau Land Rover Discovery perpétue l’héritage des anciens avec une belle touche de modernité. Il occupe donc une place importante pour faire face à la concurrence.
J’ai aimé
• Moteur silencieux
• Confort royal
• Habitabilité à bord
• Visibilité / position de conduite
• Véritable franchisseur
• Bonne insonorisation
• Système audio Meridian
J’ai moins aimé
• Consommations élevées
• Accélérations lentes
• Puissance de 180 ch
• Comportement routier
• Gabarit imposant (plus de 2m de hauteur)
• Efficacité du mode Sport
Nouveau Land Rover Discovery HSE: les photos de notre essai
2 commentaires
Salut ! Niveau look, les designers auraient certes pu mieux faire (d’où ton 70 %, je présume :P), mais il ne fait aucun doute que ce véhicule est confortable. A +
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