Début du road-trip, il me reste 300 kms d’autonomie. Je programme le gps sur l’énorme écran tactile et là l’auto me conseille de faire une halte à Orléans au superchargeur.
Etant un peu stressé par la panne sèche je ferai donc le parcours en deux fois. Sur l’autoroute j’en profite pour tester le mode ‘Autopilot’. C’est bluffant ! Grâce aux différents capteurs, la voiture suit la route à la vitesse programmée, elle anticipe les ralentissements et prévient dès qu’un freinage important des véhicules devant vous intervient. Pour doubler il existe également une fonction automatique, clignotant et légère pression sur le volant et la voiture fait le reste… pour être honnête, les premières fois sont assez angoissantes.
Première recharge, et maintenant on fait quoi ?
Arrivée sans encombre et en silence sur le parking de l’hôtel, un bel alignement de superchargeurs m’attend. Une fois l’auto branchée elle m’indique 40 mn de charge, parfait pour le déjeuner…sauf que le restaurant est fermé le midi ! Nous partons donc déjeuner ailleurs et chargerons après. Attention, voyager en électrique c’est anticiper, pendant le temps de chargement il faut prévoir à occuper tout le monde. Heureusement le coffre est suffisamment vaste pour emmener de quoi divertir la troupe sur un parking avec skateboard et autres trottinettes. Pour être honnête, rester 45mn sur un parking d’hôtel n’est pas le moment le plus agréable du voyage.
La renaissance nous attend.
Chenonceau n’est maintenant plus qu’à une heure de route, sur l’autoroute l’auto est sur un rail, l’autopilote est activé. Le voyage n’est presque plus qu’un moment de détente. Les derniers kilomètres sur les petites routes sinueuses montrent l’agilité de la voiture même si son poids conséquent freinera un peu les ardeurs en virages serrés. Enfin l’arrivée au château de Chenonceau et là, surprise, deux belles places réservées aux Tesla. Cerise sur le gâteau, elles sont situées tout près de l’entrée, l’accueil est royal !
Chenonceau, un joyau posé sur la Loire
La visite du domaine et du château est un moment magique. Le parc est particulièrement bien entretenu, de nombreux points d’intérêts agrémentent la visite extérieure : labyrinthe, animaux, parc fleuris, fontaines, de quoi passer de belles heures de promenades bucoliques. Le château est merveilleusement préservé et surtout particulièrement bien meublé, les chambres, la cuisine donnent une belle idée de la vie de château à cette époque.
Toutes les batteries chargées
L’application smartphone me permet de suivre à distance la charge de la voiture, et après 3 heures de balades non seulement les batteries de la Tesla sont chargées mais également celles de l’équipage. Une pause est de nouveau prévue à Orléans et cette fois-ci le restaurant sera bien ouvert. En conduite de nuit les différents radars se montrent très sécurisants, car même en cas de mauvaise visibilité on peut distinguer sur l’écran les véhicules nous entourant. En conduite autopilotée c’est encore moins fatiguant de conduire de nuit même si la vigilance reste de mise.
Fin du road-trip, bilan nuancé
Ce premier jour de découverte familiale est un mélange de plaisir et de contrainte. En fait il a été rythmé par le stress de la charge et par le plaisir de roulage. En fin de compte la model S s’avère une auto plaisante à conduire, séduisante pour l’œil mais frustrante en autonomie. En effet, forte de plus de 500cv on se sent au volant d’une supercar mais les ardeurs sont vite calmées à la vue de l’autonomie en conduite soutenue. Au final je me pose la question de l’intérêt d’une telle cavalerie.
Cette deuxième partie de mon essai se termine, rendez-vous pour le troisième épisode prochainement.