Que le chemin est long pour changer les mentalités ! Encore aujourd’hui la marque SKODA traine de (très) vieux à priori, fruits d’un manque de curiosité de beaucoup de clients potentiels. Pourtant, depuis son entrée dans le groupe VAG en 1991, la marque Tchèque est devenue un fleuron du groupe en proposant des variantes toujours mieux équipées et d’une habilité supérieure. Le logo sur le capot mérite-t-il de débourser parfois plusieurs milliers d’euros supplémentaires ? Voici quelques éléments de réponses avec cette grande familiale au sang chaud.
La Skoda Octavia RS 2L TDI 4×4 DSG7 en quelques chiffres :
- Dimensions : L 4.70m X l 1.83m X 1.45m
- Poids : 1759 kg
- Volume du coffre : 640 L à 1700 L
- Motorisation : 4cyl 2L Turbo – Diesel / 184cv Boite auto DSG 7 rapports
- Consommation constatée : 7L/100km en cycles mixtes
- Tarifs : à partir de 42 650€ + malus 400€
L’essai en vidéo c’est ici :
Ses propres codes stylistiques
L’Octavia ne ressemble pas aux autres voitures, et encore moins à un SUV, normal c’est un break ! Ces lignes sont tendues, sont profil élancé, elle dégage un sentiment dynamique et statutaire. En version RS, elle est bien campée sur ces jantes de 18 pouces, les différentes finitions noires, dont la large calandre, accentuent le coté ‘sport – chic’. Son regard est acéré et abrite la technologie matrix-led. Pas d’esbroufe dans cette version haut de gamme, mais de petites touches de sportivité qui en font un des breaks les plus désirables de la catégorie. Ses dimensions extérieures 4,70 x 1,82 ne sont pas un handicap pour la circulation en ville, elle parait plus massive grâce à son design taillé à la serpe. Une fois la porte ouverte c’est là que le charme opère, la Skoda sort le grand jeu. De l’alcantara habille les contre-portes, des joncs en aluminium parcourent l’habitacle, des surpiqûres rouges, il faut un certain moment pour tout détailler. La sellerie trône fièrement, avec un design ‘baquet’ du plus bel effet. les sièges, avec leur forme racing, sont revêtus de tissu à losange, aucun doute sur la finition choisie, RS est brodé dessus !
La meilleure place, c’est dedans !
Une fois installé à bord, il faut également un certain temps pour finir de détailler le mobilier. Tout d’abord le volant, gainé de cuir avec une touche d’aluminium et de laque noire, pas de questions à se poser il dégage une qualité plus que prémium. Les boutons de raccourcis sur les branches sont également traités de belle façon et propose un ensemble de fonctions complètes. Les compteurs sont entièrement digitaux et paramétrables, ce e-cokpit désormais bien connu offre une palette de possibilité très intéressante. La personnalisation permettra à chacun d’afficher les informations qui lui semblent les plus utiles. Un affichage tête haute très complet finira de donner les informations nécessaires, vitesse, limitation, gps. Le haut de la planche de bord est recouvert d’alcantara, et quelques touches de faux carbone agrémentent son milieu. Un écran trône fièrement au centre, avec toutes les informations de paramétrages, de musique et de navigations que l’on est en droit d’attendre. Presque aucunes fioritures dans cet info-divertissement hormis la possibilité de changer la couleur des Leds qui parcourent l’habitacle.
Généreuse avant tout
L’Octavia Combi est une auto généreuse, tout d’abord parce qu’elle propose une habitabilité supérieure (et de loin) à ses rivales. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, les occupants sont à leur aise. Son réel point fort reste le volume du coffre, de 640 à 1700L… de quoi envisager sereinement un aller-retour chez Ikea ! Mais là ou Skoda m’a bluffé c’est sur le nombre de petites attention, commençons à l’arrière où les appuis tête disposent d’une partie mobile pour se caler et se reposer sereinement, idéal pour les longs voyages. Dans le coffre un espace de rangement se situe sous la plage arrière, parfait pour y poser son manteau sans encombrer le reste. Un petit bouton permet de faire sortir et rentrer l’attache remorque, fini la boule moche en permanence. Dans la portière conducteur un parapluie est dissimulé, et enfin dans la trappe à essence se cache le grattoir à givre avec testeur de profondeur des pneus. Cet espace et ces astuces rendent l’Octavia extrêmement agréable et attachante.
Sensations de conduites… électroniques
A son volant la belle Tchèque procure un plaisir de conduite certain, certes le 2L de 200cv n’est pas un foudre de guerre, mais il propose un agrément dynamique, accélérations et reprises sont franches mais attention à la consommation. Si la voiture peut se contenter de 5 à 6 litres en conduite souple, en montant un peu le ton on frisera rapidement les 8 à 9 Litres. Coté châssis, la plateforme est saine, issue de la banque de pièces maison, elle offre une rigueur toute germanique malgré un tarage de suspension un poil souple. En conduite de tous les jours, le moteur et la boite DSG7 permettent de profiter d’un couple présent dès les bas régimes. Attention aux excès de confiance dans les petits virages, la voiture a tendance à s’écraser de l’avant, le poids du moteur étant placé sur l’essieu avant. Heureusement l’électronique veille et la voiture propose une tenue de route exceptionnelle, grâce également à ses quatre roues motrices. Dans l’habitacle le son du moteur permettra aux mélomanes d’apprécier une jolie mise en valeur du bloc de diesel de deux litres, mais arrêtons de croire aux miracles, un diesel ne fera jamais le bruit d’un V6 essence. L’ambiance sonore factice vient des hauts parleurs, technologie encore…
L’Octavia combi, le meilleur choix des voitures ‘allemandes’
A partir de 42600 Euros, notre version haut de gamme rassemble une grande partie de ce que le groupe allemand VAG peut proposer de mieux à un acheteur. Certes le blason sur le capot reste Tchèque, mais la proposition est surement une des plus belles du marché. Skoda est désormais un constructeur qui navigue dans le prémium et ne pas considérer cette marque lors d’une recherche serait une erreur. Alors oui, les aides à la conduite Adas2 sont parfois un peu capricieuses, mais les copines VW ne font pas mieux. Alors oui la décote sera peut-être plus importante, mais est-ce vraiment un critère ? Quand on compare les couts, de l’achat à l’utilisation, l’Octavia est souvent devant, il faut sortir des préjugés et surtout aller l’essayer pour être convaincu. Raison et plaisir, cette voiture a résolu en grande partie l’équation.
J’ai aimé :
- Design extérieur dynamique
- Finition et équipements premium
- Volume du coffre parfait pour partir en vacances en famille
J’ai moins aimé :
- Aides à la conduite intrusives
- Image de marque encore moyenne malgré les énormes qualités de la voiture