Déclinée dans son restylage (phase 2) dès fin 2001, cette seconde génération de Porsche 996 se distingue au premier battement de cils de sa devancière (bon c’est vrai pour quelqu’un qui s’y intéresse un tant soit peu ) par son look un brin plus agressif . En effet elle adopte les blocs phares de la 996 Turbo, ceux-ci accentués par les » moustaches » de la partie inférieure du pare-chocs.
Côté organes, elle se voit dotée toujours d’un flat 6 bien évidement, mais dont la cylindrée passe à 3.6L histoire de corroborer la première impression de sportivité. Les performances, certes, ne s’en trouvent pas décuplées pour autant mais cela lui confère davantage de couple et de confort de conduite.
Pour les curieux, fiche technique Porsche 996 3.6 Carrera 2 :
[one_half]Moteur 6 cyl. à plat largeur
Vitesse maxi 285 km/h
0-100 km/h 5.2 s
Cylindrée 3.6 L
Puissance maxi 320 ch
Consommation 11.1 L/100kms
réservoir/réserve 54 / 10 L
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Poids 1 445 kg
Transmission propulsion
Volume coffre 130 L
Côte actuelle autour de 29.000 €
Valeur neuve 77 000€ (2001)[/one_half_last]
Allez, on s’y jette !!
Nous y voila enfin, depuis le temps que cet essai est en gestation j’ai finalement pu le réaliser l’espace d’un après-midi ensoleillé puis pluvieux, bon vous l’aurez compris cela ne démarrait pas sous les meilleurs auspices puisque j’ai eu affaire à une alternance de pluies et de timides rayons ensoleillés, mais qu’a cela ne tiennent : j’ai connu pire dans mes divers aventures « phautomobiles « , alors on s’adaptera.
Après avoir reluqué sa robe bleu lapis-lazuli sous toutes les coutures et soumis a mon jugement l’apparition des divers changements esthétiques que les maîtres designers Allemands ont eu l’ingénieuse idée de lui administrer, comme les phares issus du modèle Turbo, les pare-chocs plus racés avec à l’avant moustache intégrée et s’ouvrant davantage permettant un meilleur refroidissement de la cavalerie, et à l’arrière avec une sculpture différente qui laisse entrevoir deux nouvelles sorties de trompe ovale , l’heure est venu d’ouvrir la porte conducteur afin d’admirer ce que la maison Porsche nous a concocté dans l’habitacle de la belle.
Ici pas de grandes révolutions, le poste de commande reprend lui aussi l’équipement de la Turbo , doté du premier pas vers la futur connectivité , l’ordinateur de bord. La finition est plus soignée que jamais à l’image des sièges en cuir galbant de très bonne facture, et d’un tableau de bord déjà bien garni de série. On y trouve même une nouvelle boite à gant de taille acceptable cette fois. L’habitabilité à l’arrière reste quant à elle très réduite et destinée aux enfants, bagages… ou caisses de Bordeaux.
Une fois la clé installée confortablement dans la partie à gauche du volant de la planche de bord….hé oui par réflexe je me suis déjà trompé aussi, il est maintenant temps de lui faire faire un quart de tour et là pas de doutes, nous sommes bien dans une auto portant le sceau de Stuttgart, le souffle rauque du flat 6 ,ici délivré par l’échappement sport de série, rappel mes poils au garde-à-vous. C’est le moment de donner vie à cet essai.
Non, je n’ai pas fait que la regarder…
Après quelques soubresauts dus à une chaussée difficile et ,il faut bien le dire , a une suspension quelque peu ferme , me voilà avalant les kilomètres de départementales à une vitesse plus adaptée. Malgré ses commandes plutôt viriles, c’est un vrai plaisir à pilot….conduire, on « cruise » à travers la campagne le cœur léger tant être à son volant est agréable. Le comportement routier à allure prononcée est bluffant, stable, précise avec sa direction plus directe son amortissement et ses trains roulants revus qui s’accordent parfaitement avec ce genre conduite, tout ça en étant tout à fait calé dans les sièges enveloppants permettant ainsi de sentir et de s’imprégner de cette machine à bonheur.
L’alchimie accélérateur / direction est presque jouissive et permet de dévorer les trajectoires en se prenant l’espace d’un instant pour un pilote d’usine… enfin ne nous emballons pas trop. Pour calmer vos ardeurs de champion, le freinage, qui est, quant à lui une des spécialités de la marque, n’est pas en reste et se révèle même impressionnant, permettant d’arrêter les nouvelles jantes allégées en un temps très réduit. Les accélérations sont un régal pour tous les sens et on se dit qu’il y en a partout, grâce entre autre a un gain de 20 chevaux mais surtout de 20NM de couple, ce dernier passant de 350 à 370NM ce qui n’est pas sans se ressentir, à tous les étages elle répond au moindre écrasement de pédale avec une facilitée déconcertante. Pour les plus optimistes le PSM (Porsche Stability Management) viendra a votre secours pour vos excès de zèle mais n’excusera pas tout alors prenez garde.
Couac…
Seule ombre au tableau, et oui il en faut, mais on lui pardonnera presque avec les années , sa gourmandise. Bien que plus sobre et moins polluante que la précédente, son goût pour le sans plomb reste un peu élevé, et il faudra souvent mettre la main à la poche pour se payer un tour de manège.
On a tranché
Cette Porsche 996 C2 3.6L reste une auto « PASSION » qui n’a sans doute rien à voir avec ce qui ce fait de nos jours dans la même gamme, donc toute comparaison ne serait pas objective…..mais même aujourd’hui c’est le pied . Lors de sa sortie et comme à chaque présentation d’une nouvelle 911 , elle fut considérée comme bien meilleur que la précédente , et cette recette magique de renouvellement du modèle opère encore aujourd’hui. Affichée a 76 728 Euros à sa refonte (phase 2) , elle est aujourd’hui beaucoup plus abordable avec une cote qui avoisine les 30 000 Euros et même moins, non ce n’est pas une voiture de patron capitaliste . Le rapport prestige/prix reste plutôt sympathique, mais attention bien que la cote de la concurrence soit bien au-dessus, la folie Porsche du moment fait grimper les enchères plus vite que de raison, alors ne perdez pas trop de temps si vous souhaitez en faire l’acquisition.
Les plus en Porsche 996 3.6 Carrera 2 :
– Moteur
– Son du flat 6
– Freinage
– comportement routier
– cote
Les moins en Porsche 996 3.6 Carrera 2 :
– consommation
– suspension ferme pour ville / petite route
Photos Jeremy Guerard pour Cars Passion, site web portfolio : www.jeremy-guerard.fr
4 commentaires
Encore une fois un très bel article qui puis-est sur une auto futur classique.
Je projette l’achat d’un Mazda cx3, et votre blog sur ce sujet n’a pas de concurrence. Qualité du texte et des photos, argumentation pertinente de passionnés, cela se ressent à la première lecture.
Bonne continuation et merci pour ce beau boulot.
Merci pour votre commentaire, et cela nous pousse et nous motive à continuer ainsi.
Pour le Mazda Cx3 objectivement je trouve que c’est un très beau et bon choix, personnellement mon cœur balance également pour le Jeep Renegade, plus pratique, un peu plus d’espace à bord.
merci bel article ::
Un tour de car , je vois ce que c’est…: une promenade en bus ,
mais un » car de tour » je ne vois pas…
Ce ne serait pas plutôt un quart de tour que vous faites faire à la clé ??…
:o)