Grâce à son partenariat avec le groupe Renault/Nissan, Mercedes-Benz en profite pour agrandir sa gamme utilitaire avec le nouveau pick-up Classe X, qui a pour mission de s’imposer comme le premier véhicule utilitaire premium.
Empruntant le châssis du Nissan Navarra, avec lequel il partage aussi mécanique et transmission intégrale, ce nouveau Classe X en reste-t-il pour autant une vraie Mercedes ? Pour le savoir, je suis allé le vérifier il y a quelques jours du coté des pistes de ski de Meribel.
Design
Même s’il partage ses entrailles avec les Nissan Navarra et Renault Alaskan, le Mercedes Classe X affiche un look bien à lui et n’en ressemble en rien à ses donneurs d’organes, avec lesquels il ne partage aucun éléments de carrosserie. Tout change : boucliers, capot, benne et même les surfaces vitrées lui sont spécifiques. Le Classe X, avec ses 5,34 m, de long affiche d’ailleurs 7 cm de plus qu’un Navarra. Le gros bouclier avant, la large calandre, le capot nervuré et les ailes gonflées donnent au Classe X un air robuste avec une légère pointe d’élégance soulignée par les blocs optiques avant. Le Classe X ne manque pas de caractère, même s’il ne bouleverse en rien les codes du segment en matière de design… Mais, après tout qu’est ce ressemble le plus à un pick-up qu’un autre pick-up ?
À bord
L’intérieur à lui aussi était revu avec une planche de bord totalement redessinée. L’identité Mercedes est heureusement préservée grâce au tableau de bord, au volant, à la console multimédia ou encore aux grilles d’aérateurs. Seuls quelques boutons de commandes proviennent du Nissan. La présentation est flatteuse, le traitement de certaines surfaces et la qualité d’assemblage sont aussi dignes de la marque à l’Étoile. Cependant, le choix de matériaux ternit le tableau avec l’utilisation de plastiques durs et peu flatteurs un peu partout. Après tout, le Classe X se doit d’être robuste vue sa vocation, et ce choix apparait des plus logiques.
L’habitabilité n’est pas en reste, les sièges enveloppants offrent un confort digne d’une berline. Disponible seulement en double cabine, l’arrière reçoit une vraie banquette, l’espace aux jambes est généreux tout comme la hauteur de toit offrant un confort optimum aux passagers.
Utilitaire avant tout
Si toutefois vous vous intéressez au Mercedes Classe X, c’est peut-être avant tout pour ces capacités de véhicule utilitaire. La benne peut supporter jusqu’à 1,1 tonne de chargement, équivalent a une Peugeot 206 par exemple, et que la capacité de tractage peut atteindre jusqu’à 3,5 tonnes. Ce qui permet de remorquer par exemple un yacht de 8 mètres.
Sous le capot
Sous le capot de ma version d’essai, on retrouve le bloc moteur 2,3 L sorti tout droit de la banque d’organe Renault/Nissan d’origine utilitaire à la puissance de 190 ch pour 450 Nm de couple. Ce dernier est accouplé à une boite automatique 7 rapports d’origine Mercedes. Pour gérer partout, le Classe X dispose d’une transmission 4×4 avec train-avant enclenchable. Pour faire simple, le Classe X est une propulsion a longueur de temps, et ce jusqu’à ce que l’on enclenche le mode dédié avec la molette située sur le tableau de bord.
Les puristes de la marque que je vois déjà fustiger les origines mécaniques du Classe X vont êtres rassurés, puisque Mercedes annonce l’arrivée dans le courant de l’année d’un nouveau X350d 4Matic 100% Mercedes embarquant un nouveau V6 turbocompressé de 3 litres développant 258 ch, avec un couple 550 Nm. Il sera accompagné d’une nouvelle transmission intégrale permanente avec distribution de couple 40/60, favorisant la propulsion, ainsi qu’une boite automatique 7G-Tronic Plus avec palettes au volant.
À noter qu’aucun moteur essence n’est prévu pour le Classe X pour le moment, à moins qu’AMG ne se penche sur son cas pour en faire un engin complètement délirant à l’image d’un G65 et son gros v12 biturbo de 630 ch !
Un dernier point concernant les consommations du X250d : les chiffres annoncent une conso moyenne entre 7 et 10 litres aussi bien en cycle urbain, extra urbain et mixte. Concrètement, attendez-vous plus à tourner sur un minimum de 10 litres de moyenne, voire plus pour un cycle mixte.
Sur la route…
Malgré ses 2 234 kg, le Mercedes Classe X surprend sur route. Le 2,3 L suffit amplement à mouvoir l’engin. Malgré un manque certain de caractère à bas régime, l’association avec la boite automatique à 7 rapports fonctionne parfaitement. La direction, démultipliée, se montre très agréable, le poids ne se fait sentir dans les courbes, mais peine à faire oublier un rayon de braquage un peu limite, compliquant les manœuvres, surtout que le gabarit de l’engin demande un petit temps d’adaptation. Le Classe X peut se vanter d’être parmi les plus confortable du segment, aidé bien sûr par les sièges digne d’une berline, même si au final on reste loin du confort d’une grande berline, mais surtout grâce une suspension à ressorts hélicoïdaux à l’arrière (là où la concurrence se contente encore de ressorts à lames). Cette dernière se montre quand même assez raide montrant une tendance à sautiller sur certains obstacles (bosses, dos d’âne etc.). Dans l’ensemble, le comportement routier se montre sécurisant et agréable.
…et hors-piste
Avec sa transmission intégrale enclenchable, le Classe X peut aller barouder hors-piste, en foret dans la boue, dans la neige, bref rien ne doit l’arrêter. Il peut être équipé d’un contrôle de vitesse en descente et d’un blocage de différentiel arrière (675 € en option), pour être sûr de se sortir des situations périlleuses. N’ayant malheureusement pas pu tester le Classe X dans ce type de conditions, je ne puis donner un réel avis sur ce point mais il dispose de ce qu’il faut sous le capot.
Gamme et tarifs
Pour rester compétitif par rapport à la concurrence, Mercedes propose une version simplifiée du Classe X, dite ‘Pure’. Cette version se distingue par ses pare-chocs noir, jantes tôles, dispose sous le capot du 2.3 L de 163 ch couplé à une boite mécanique à six vitesses, et n’est disponible qu’en simple propulsion. Résultat, un prix d’appel ramené à 36 780 €.
Viennent ensuite les lignes ‘Progressive’ (à partir de 41 980 €) et ‘Power’ (à partir de 49 691 €), valorisant à la fois, l’esthétique, le confort et même la performance.
Comme à l’accoutumé chez Mercedes, un large choix d’options peut venir agrémenter le Classe X, mais par conséquent faire aussi gonfler la note finale. Par exemple, mon modèle d’essai, un X250d 4Matic ‘Power’ affiché à la base à 49 691 € voyait son prix grimper jusqu’à presque 58 000 € avec les options.
Bonne nouvelle, les pick-ups n’étant pas encore sujet au malus écologique, le Classe X échappe à un malus qui s’élèverait à l’heure actuelle à 10 500 €.
Bilan
Même si, sur le papier, le Classe X fait 50/50 entre Mercedes et Renault/Nissan, à l’utilisation, il se montre bel et bien comme une vrai Mercedes. Présentation flatteuse, confortable (pour un pick-up), le Classe X mérite sa place dans le milieu du premium. Ses aptitudes routières tout à fait honorables ainsi que ses capacités en tout-terrain devraient séduire les familles en manque d’aventure. Enfin ses capacités de chargement et de remorquages devraient ravir tout les professionnels recherchant un véhicule aussi pratique que confortable.
J’ai aimé
- Look
- Confort pour un pick-up
- Comportement routier
- Présentation générale à bord
- Capacité de chargement
J’ai moins aimé
- Maniabilité limitée
- Consommations élevées
- Moteur peu excitant
Mercedes Classe X en quelques chiffres
- Tarif : à partir de 36 780 €
- Puissance : 190 ch
- Couple : 450Nm
- Poids : 2 234kg
- Capacité de remorquage : jusqu’à 3,5 tonnes
Notes – Mercedes-Benz Classe X
Look
Vie à bord
Finitions
Plaisir de conduite
Comportement
Prix
Grâce à son partenariat avec le groupe Renault/Nissan, Mercedes-Benz en profite pour agrandir sa gamme utilitaire avec le nouveau pick-up Classe X, qui a pour mission de s’imposer comme le premier véhicule utilitaire premium.
2 commentaires
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