Bienvenue dans le monde discret et feutré des limousines, ces grandes voitures de maitres, souvent conduites par un chauffeur discret et dévoué… Et bien ce n’est pas l’endroit où vous trouverez cette Maserati ! Non, la QuattroPorte, dans sa version Trofeo, sera conduite par son propriétaire, tant elle a été conçue pour lui fournir un maximum de plaisir. Sous le capot ce sont 580 chevaux qui sont prêts à bondir, cette voiture parait tellement à contre-courant des codes actuelle qu’elle en devient une des plus désirables du marché.
La Maserati QuattroPorte Trofeo en quelques chiffres :
- Dimensions : Long 5,26m – Larg 1,95m – Haut 1,48m – Coffre 530 Litres
- Motorisation : V8 Bi Turbo 3,8L 580cv
- Performances : 0 à 100 km/h 4,5sec – Vmax 326 km/h
- Tarif : 170900 Euros (+ malus 30000)
Des lignes pures et sportives
Une Maserati se doit d’être belle, et pour la QuattroPorte la mission est réussie au-delà des attentes. Ses dimensions pourtant généreuses (5,26 m Long x 1,95 m larg x 1,48 m haut) n’alourdissent pas le dessin général. La voiture parait fine et élancée, une des plus belles limousines actuellement sur le marché. Sans être trop agressive, elle dégage une impression de sportivité tant ses lignes sont tendues. La face avant révèle une calandre concave ornée du célèbre trident, une vraie réussite stylistique. Les jantes spécifiques en 20 pouces remplissent bien les arches de roues, aucune fausse note sur les flancs, un vrais plaisir visuel. De petites notes rouges sur les ouïes rappellent la lignée de la bête…C’est une Trofeo, la gamme la plus sportive de la marque qui cache une belle surprise sous son capot.
La plus belle finition intérieure de Maserati
La QattroPorte est une auto à part dans le catalogue du constructeur. Elle se doit d’être la vitrine de son savoir-faire, le summum du luxe. C’est l’habitacle le plus raffiné qu’une voiture italienne puisse proposer, le design est raffiné, les matériaux sont nobles. S’installer à bord c’est vivre une expérience, on ressent vraiment l’ADN de Maserati dans cette auto, la sportivité en premier lieu mais aussi le sentiment d’être choyé. Tout d’abord les sièges, ou plutôt les fauteuils, sont larges, épais et pour notre version d’essai garnis de cuir rouge. Les multiples réglages électriques permettent de trouver une position parfaite, y compris pour les grands gabarits. A l’arrière c’est aussi accueillant, les passagers disposeront d’un bel espace pour voyager en toute sérénité. Le design et la finition de la planche de bord sont spécifiques à ce modèle, beaucoup plus fin et qualitatif que sur les autres Maserati. Bien évidemment la QuattroPorte embarque toute la technologie moderne, que ce soit en termes d’aides à la conduite ou en termes d’info-divertissement. Cette limousine mérite son appellation, même si les dernières sorties allemandes placent la barre plus haute. Ce n’est pas une voiture de geek, mais une auto qui propose une philosophie sportive qui touche le cœur des passionnés.
Le cadeau sous le capot
La beauté de cette auto se cache également dans le compartiment avant, un magnifique V8 de 580cv d’origine Ferrari équipe la version Trofeo. Bien souvent quand on ouvre le capot d’une voiture, on se retrouve devant un cache en plastique moche, rien de bien excitant. Ici c’est autre chose, le moteur avec ses culasses rouges est une œuvre d’art visuelle. La QuattroPorte Trofeo est aussi belle dehors que dedans, jusqu’à son cœur. Au démarrage le son est rauque et puissant, une mélodie italienne ! Seul petit regret, l’habitacle est extrêmement bien isolé de l’extérieur, alors pour profiter des vocalises du bloc il faudra ouvrir les fenêtres (à double vitrage). En mode ‘normal’, la limousine est souple, les accélérations sont contenues, les rapports passent rapidement (aux environs de 3000 tours). Mais attention cette Trofeo peut en découdre, et une simple pression sur le bouton ‘Sport’ permet de basculer dans un autre monde. Le V8 se montre plus rageur, la plage d’utilisation du moteur est plus large et permet (enfin) d’aller chatouiller la zone rouge. Heureusement l’électronique embarquée veille et les quelques petites dérives du train arrière sont vite rattrapées. Attention aux excès d’optimisme cependant, les plus de deux tonnes de l’auto restent bien présent et peuvent donner quelques sueurs froides. Un appui trop long sur le mode Sport passe la Maserati en mode ‘Corsa’ et diminue d’autant les interventions de l’électronique, à n’utiliser que sur circuit sinon gare aux dérapages moyennement contrôlés (je parle d’expérience…).
La plus noble des Maserati
Depuis sa présentation, la QuattroPorte est le porte étendard de Maserati, une chose est sure, elle en a toutes les qualités. Avec la version Trofeo, c’est une sorte de version ultime, le meilleur du meilleur. Certes les plus écolo-friendly trouveront à redire en terme de CO2, de consommation, mais soyons francs, cette voiture ne s’adresse pas à eux. Pour qui cette version à été faites ? Pour les amoureux de l’automobile et du savoir-faire artisanal qui l’accompagne. Pour ceux qui ne recherchent pas un produit de consommation courante. Pour ceux qui vibrent encore à l’écoute d’une belle sonorité. Décidemment les italiens ne suivent pas forcément les tendances et tous les passionnés (dont je fais partie) peuvent les remercier car ils nous permettent de poursuivre nos rêves automobiles… à l’ancienne !
J’ai aimé :
- Caractère… MAMA MIA !
- Finitions intérieur
- Charme indiscutable et indémodable
J’ai moins aimé :
- Taille du coffre pour une limousine (530L)
- Manque technologique par rapport à la concurrence