Voilà un bon gros bébé qui vient de naitre sur le segment des SUV-D, dits de taille moyenne. Là où certain proposent des voitures ultra technologiques (uniquement), Maserati fait le choix de combiner luxe, technologie et classicisme. Une vraie recette à l’italienne qui ne manque pas de saveurs ! Le Maserati Grecale vise le succès pour relancer les ventes de la marque italienne.
Le MASERATI GRECALE en quelques chiffres :
- Dimensions : 4,85m x 1,99m x 1,67m.
- Motorisations :
- 4cyl MHEV (300 à 330cv pour GT et MODENA),
- V6 530cv pour TROFEO
- Volume du coffre :
- 530L (GT/MODENA)
- 570L (TROFEO)
- Tarifs :
- 75000€ (GT), 86000€ (MODENA) + 16800€ Malus.
- TROFEO 115400€ + 40000€ Malus.
Design extérieur en demi-teinte
Depuis sa présentation le GRECALE fait parler de lui, et pas forcément d’une manière très positive. Pour résumer seules quelques photos étaient parues et il fallait bien avouer qu’elles n’étaient pas forcément flatteuses, notamment en ne reflétant pas exactement ses proportions. Les essais réels étaient donc attendus pour vérifier ‘en vrai’ si ce modèle allait pouvoir séduire, tout au moins visuellement. Mon premier contact a eu lieu devant un palace, notre jeune italienne était garée à côté d’un Urus, première bonne surprise, elles ont des dimensions équivalentes, et la Maserati ne fait pas du tout pâle figure. Avec ses 4,85m de long et ses 1,99m de large, la voiture occupe bien la place de parking, sa hauteur de 1,67m en fait une auto bien proportionnée parmi la tripotée de Range Sport, de Macan et autres jolis bébés. La personnalité Maserati s’affirme principalement sur la face avant.
Un capot plongeant vient souligner une magnifique calandre concave, ornée du mythique trident. Désormais en composite, il masque les différents capteurs et radars. Vue de côté et malgré de belles jantes de 20 pouces (sur la finition Modena), l’esthétique est moins agressive, tout en restant chic et soignée. Maserati signe son œuvre par les trois ouïes sur les ailes avant, et le trident au niveau de la custode. A noter les poignées de portières fines et électromagnétiques qui ne viennent pas alourdir l’ensemble. Sur la face arrière, pas de fioritures, c’est sobre et sportif avec la double sortie d’échappement et le diffuseur.
A l’intérieur une ambiance de palace !
C’est indéniable, le Grecale sait recevoir, une fois installé à son bord, le luxe est éclatant. Le côté moderne est bien présent avec ses trois écrans tactiles (dont deux de 12,3 pouces), mais ils ont la politesse de se faire discrets. Ici la place est faite aux matériaux nobles, cuir, bois, carbone, aluminium. Sur le tableau de bord, les surpiqures forment des volutes élégantes, il y a peu de boutons disgracieux, la majeure partie des commandes de confort sont rassemblées sur l’écran du bas. La console centrale ainsi libérée, propose un coffre assez logeable avec deux compartiments distincts et un emplacement pour la charge à induction du smartphone. Au centre de la planche de bord trône l’iconique pendule, qui devient digitale et paramétrable, elle peut même afficher les jets ou le taux de récupération d’énergie.
Le volant est malheureusement trop chargé en boutons et divers commandes, les larges palettes à l’arrière gênent un peu l’usage des comodos. Le combiné d’instruments est entièrement digital et personnalisable, enfin cette voiture est au niveau de la technologie actuelle.
Destination : le futur
La gamme disponible est d’une lecture simple, elle se compose de trois offres : la GT, la MODENA, la TROFEO. En 2023 arrivera la version 100% électrique, la FULGORE. Pour l’heure ce ne sont que des motorisations mild-hybrides qui ont été choisies pour les GT et MODENA. Un quatre cylindre respectivement de 300 et 330 cv, couplé à un alterno-démarreur de 48 volts (batterie supplémentaire dans le coffre). La TROFEO a le privilège d’accueillir le V6 NETUNO de la Maserati MC20, ‘bridé’ à 530 cv. Coté châssis c’est la plateforme ‘Giorgio’ qui a été choisie et optimisée.
Déjà primée pour les Alfa-Roméo Giulia et Stelvio, cette base est encore améliorée avec l’adjonction d’une suspension pneumatique. Au final ce SUV se comporte comme une berline, en mode de conduite ‘Sport’, elle élimine la plupart des mouvements de caisse. Les sièges bien enveloppants peaufinent le travail de maintien et rendent l’expérience de conduite très plaisante. Le peu de temps alloué à ce premier essai ne m’a pas permis de construire un avis suffisamment précis sur les sensations de conduites, mais cette mise en bouche présage beaucoup de plaisir à prendre à l’avenir à son volant.
Le véritable renouveau de MASERATI
Au-delà de la nouvelle voiture présentée, c’est bien la ligne directrice sur les 10 ans à venir qui se dessine. Le GRECALE est le premier maillon d’une chaine qui va placer la marque dans un segment encore peu fréquenté par les italiennes, les voitures de luxe sportives. Avec ce SUV, le temps est venu de proposer un véritable écrin au conducteur et à ses passagers, car ce qui subjugue c’est la présentation intérieure. La partie mécanique propose encore une véritable noblesse mécanique, peu d’intrusion électrique, un châssis affuté, une sonorité bien travaillée. Certes l’esthétique générale peut sembler un peu fade, mais à y regarder de plus près elle sait séduire ceux qui auront l’œil, celui des passionnés, il en reste encore quelques-uns !
J’ai aimé :
- Luxe intérieur, qualité des matériaux
- Technologie embarquée de haut niveau
- Châssis précis et sportif
J’ai moins aimé :
- Design extérieur pas assez incisif
- Sonorité du 4 cylindres dans les tours