Les USA sont réputés pour leur absence de limites, surtout en matière automobile. Jeep symbolise pour beaucoup un rêve américain, et quand le constructeur décide de concevoir un SUV hors-normes, il y met toute sa démesure. Le Jeep Cherokee TrackHawk est le fils spirituel du SRT, gavé aux amphétamines !
L’essai Jeep Trackhawk en vidéo :
Le Jeep Grand Cherokee TrackHawk en quelques chiffres :
- Moteur : V8 HEMI Supercharged 6,2L 717cv
- Performances : 0 à 100 km/h 3.7 secondes
- Vitesse maximale : 289 km/h
- Dimensions : 4 846 mm L x 1 954 mm L x 1 749 mm
- Poids : 2 531 kg
- Consommation moyenne constatée : 25 L/100km
- Tarif : 121 800€ + Malus CO2 20 000€ (385g)
Un physique de Bad-Boy
Sans être spectaculaire, le Jeep TrackHawk révèle une musculature prononcée. Par contre la discrétion reste de mise, les appendices aérodynamiques servent l’efficacité. Les entrées d’air supplémentaires sur la face avant, la lame discrète sous le bouclier, l’énorme extracteur sur le capot, ici tout est utile. Les grosses jantes de 20 pouces noires laissent apercevoir les étriers Brembo, nul doute que pour stopper ce monstre il faut de grosses mâchoires. A l’arrière, seules les quatre sorties d’échappement noires trahiront le pédigrée du modèle. Le logo ‘TrackHawk’ est apposé sur les flancs, mais l’appellation reste discrète et moins connue que le feu ‘SRT’.
Gros, très gros cœur
A la vue des ouvertures disposées sur la face avant, on se doute que derrière la célèbre calandre Jeep, se cache une bête féroce tapie dans l’ombre. En ouvrant le capot c’est effectivement monstrueux, un V8 Hemi de 6,2 L motorise notre Jeep Grand Cherokee TrackHawk, et il offre une puissance démoniaque, pas moins de 707 chevaux !!! Ce qui en fait le SUV le plus puissant du monde, Ciao l’Urus, Auf Wiedersehen Cayenne, Hello I’m the most powerfull of the world ! Au chapitre des performances, c’est un niveau stratosphérique qui est atteint. Pour propulser le bestiau on peut compter sur les 868Nm de couples, le 0 à 100km/h est abattu en 3,7sec, imaginez les forces mises en action avec les 2.5Tonnes de l’engin. Ici pas de turbo, mais un compresseur qui en phase d’exploitation émet une sonorité particulière, un sifflement assez impressionnant, comme la voiture de Mad-Max. Par contre le grondement lourd du V8 est un peu absent, dommage.
Le luxe avant la tempête
L’intérieur du Cherokee bénéficie également d’un traitement particulier. Le cuir est très présent et la livrée Rouge/Bordeaux de notre modèle d’essai est particulièrement belle et assortie au gris foncé de la carrosserie. Les sièges sont confortables et enveloppants et les multiples réglages électriques permettent de trouver une bonne position de conduite. Entre berline et 4×4, derrière le volant, la position haute permet une bonne vue sur l’environnement. L’équipement est de toute dernière génération, et des fonctions sont spécifiques, comme les écrans de contrôles et de paramétrages moteurs. Les assemblages sont bien réalisés et les matériaux de bonnes factures, les plastiques sont souples. On est loin des standards américains un peu moyens que l’on a pu connaitre. L’espace à bord est grand sans être gigantesque, les baquets sont suffisamment larges pour accueillir de bons gabarits. Il se dégage un sentiment général de qualité et de confort, sans pour autant passer dans le luxe guindé.
Il est temps de vider le réservoir !
Une chose est sure c’est que le Cherokee TrackHawk impressionne, son gabarit, et surtout sa réputation ! Une fois le contact mis, c’est avec humilité que j’appuie sur l’accélérateur, première sensation, il est très réactif. Deuxième sensation, un confort parfait, ni trop mou, ni trop ferme. Avec ses suspensions Bilstein et ses aides électroniques conditionnées par le mode choisi, le SUV se révèle un partenaire du quotidien extrêmement civilisé…à condition d’effleurer la pédale de droite ! Une fois sur route fermée (si si promis) on peut lâcher la cavalerie et là le monstre se réveille. Les accélérations sont violentes, on sent la force traverser l’habitacle et on se sent écrasé. Les freins Brembo à 6 pistons (4 à l’arrière) arrêtent la Jeep aussi puissamment que l’accélération, c’est bestial. Le chassis ne m’a pas mis en confiance quand les virages surgissent, le léger effet de roulis couplé aux transferts de masses sont compliqués à appréhender, vraiment cette voiture est impressionnante.
Quel avenir pour cette voiture ?
Sans contestes cette Jeep est un des modèles les plus excitants jamais produits par la marque. Un tel niveau de puissance, des prestations luxueuses, de la technologie de pointe, tout est séduisant à un petit détail… La consommation est juste folle !!!!! En éco-conduite je suis arrivé à ‘descendre’ à 19L/100km, alors je vous laisse imaginer en poussant les Watts ! Cette voiture, ou plutôt son moteur, est fait pour rouler dans un périmètre de 20km autour d’un puits de pétrole. Mais quel plaisir, quel délire, quel pied, de pouvoir encore vivre de telles sensations derrière un volant. Alors oui le TrackHawk est un OVNI automobile, et oui il a toute sa place, non pas dans le marché actuel (largement anti-bagnoles), mais dans le cœur de tous les passionnés qui voient en l’automobile un dernier espace de délire et de plaisir.
J’ai aimé :
- L’impression de puissance brute
- L’intérieur de très bonne facture
- Conduire un monstre
J’ai moins aimé :
- Passer à la pompe toutes les heures
- Devoir prendre des actions Total
Un commentaire
L’intérieur est magnifique.