Essayer une voiture mythique comme la nouvelle Ford Mustang GT est toujours un challenge, il faut rester objectif, prendre le temps de tester l’auto, se faire une opinion réelle. Mais quand le cœur du passionné bat si fort à l’approche de la belle, alors l’essayeur se transforme en groupie. Ca doit être ça l’effet Mustang !
Ford Mustang GT V8 2017, TEST, AVIS, ESSAIS, PERFORMANCES, PRIX :
LOOK - 90%
PLAISIR DE CONDUITE - 88%
VIE À BORD - 79%
COMPORTEMENT - 74%
FINITION - 67%
PRIX - 88%
81%
Essayer la plus mythique et envoûtante des Ford Mustang est un rêve pour beaucoup. Nous l'avons fait, et quel plaisir ce gros V8, onctueux à souhait. Il gommera les petits défauts au prix très concurrentiel que propose Ford à travers cette Mustang Européanisée.
« … dans une Ford Mustang pas besoin de gadgets. »
Ford Mustang, un peu d’histoire
Apparu en 1964 la première ‘pony car’ fit sensation au salon de New York. Destinée à dépoussiérer l’image ‘papa tranquille’ de Ford, le projet du jeune président du groupe, Lee Iacocca, marqua un véritable tournant dans l’histoire de l’automobile U.S. La Mustang mark 1 (1964-1971) reste encore aujourd’hui l’idéal du muscle car pour énormément de passionnés. La crise pétrolière de 1973 engendrera des déclinaisons moins heureuses de la Mustang, et ce n’est seulement qu’en 2005, avec la mark5, que Ford renouera avec les basiques du modèle et avec le cœur des passionnés.
Ford Mustang GT 2017 en quelques chiffres
• Prix à partir de 43 900€
• Moteur V8 5.0l de 418 chevaux
• Couple de 530Nm
• Poids 1732kg
• Longueur 4,70m
• Accélération 0-100 km/h en 4,8s
• Vitesse max de 250 km/h
• Consommations mixte réelle de 12 litres
Mark 6, symbole de réussite
Après la mark5 beaucoup se demandaient comment allait évoluer le modèle. Personnellement j’avais peur de ne plus retrouver les lignes si caractéristiques de l’auto. En découvrant la mark6 en 2014 je fus épaté : ils avaient réussi. Réussi à moderniser la voiture, réussi à la rendre plus belle, réussi à faire passer la mark5 pour démodée. Le modèle qui m’a été confié est une mark6, de deuxième génération (à partir de 2017).
Fébrilité et excitation
C’est donc fébrile que j’ai pu découvrir ma belle, cachée dans un sous-sol mal éclairé, sa couleur bleue semblait déjà irradier le parking (je vous avais prévenu que j’étais amoureux !). Ouvrir la portière me donna quelques palpitations, et c’est à la mise en route que j’ais défailli, le ronronnement et le doux tangage du V8 ont fait raisonner en moi toute la passion pour cette auto. Oui c’est bien une vrai Mustang que l’on me confie, avec sa ligne, son moteur et tout le bagage émotionnel qui va avec !
Premiers tours de roues, premières sensations
La sortie du parking est un soulagement, et je découvre devant mon volant un capot énorme, avec ses deux rainures, il en impose. Pour le moment ma seule préoccupation est de quitter la circulation parisienne sans égratigner la voiture. La chose une fois faite, je commence à observer. Tout d’abord la couleur, l’avantage c’est que l’on a le capot sous le nez, du coup j’observe la teinte. Ce bleu est vraiment parfait, sous ce ciel gris il est encore extrêmement lumineux. Une fois le régulateur enclenché, c’est sur l’intérieur que mes yeux se posent.
A l’intérieur, des bonnes surprises
Les baquets Recaro m’avaient déjà fait une très bonne impression, recouverts de cuir ils offrent un excellent confort. Pour les réglages ne cherchez pas les commandes électriques, c’est manuel, certainement afin de gagner du poids (je reste objectif !). Sous mon nez un volant gainé de cuir, avec un Mustang au centre. Sur ses branches, beaucoup de boutons sont proposés, je regarderai ça plus tard, dans une Mustang pas besoin de gadgets. La casquette des compteurs et joliment tendue de cuir, tout comme son homologue coté passager. La planche de bord est traversée par une large bande couleur alu, bien qu’étant en matériaux composite, cela rend bien et ne fait pas toc.
Toc-toc, peu de toc !
Comme souvent en essai, je traque les plastiques creux ou durs, j’en retrouve sur les montants de pare-brise et c’est à peu prés tout. Chez Ford on a étudié les normes de qualités européennes et on sent vraiment tout le soin apporté à l’habitacle. L’intérieur est pour moi digne de l’appellation premium, avec ce petit plus ‘sport à l’américaine’ qui finit de me séduire. Je vais être franc, je m’attendais à un extérieur flamboyant et un intérieur approximatif. Je me suis trompé et je remets bien volontiers en question mes préjugés sur les autos sportives américaines.
En ville, il faut viser juste
Sur une route à quatre voies l’auto file droit, sans sourciller. L’impression d’être dans un paquebot sur une mer calme. Une fois les portes de la ville franchies, un petit brin d’angoisse resurgit, nos rues ne sont pas dimensionnées pour la Mustang (ou peut être l’inverse). Encore une fois ce sont les dimensions imposantes qui freinent les ardeurs. Croiser un bus dans une rue étroite devient un instant assez singulier ! Les dos d’ânes sont par contre très bien absorbés, l’auto est plutôt haute et on ne frotte jamais le nez ou le reste.
Retour de Ford au Mans
Malgré un départ très tôt le matin, c’est avec un immense plaisir que je pris la Mustang, direction le circuit du Mans, pour aller vivre l’événement Exclusive Drive. Les deux heures d’autoroutes sont passées extrêmement vite tant la voiture invite au voyage. Une fois sur place ce fut le déferlement de supercars, toutes les plus belles marques étaient présentes. La belle Mustang bleue se fit remarquer et au vue du grand nombre de selfies pris avec elle, et du nombre de pouces levés sur son passage, elle n’avait pas à rougir devant les plus belles sportives italiennes et allemandes.
Une semaine de roulage, purs moments de plaisir.
Cette semaine en compagnie de la Mustang, m’a appris une chose : quand on aime, on ne compte pas. C’est ce que j’ai fait en roulant beaucoup, sur tous types de routes, en testant la conduite sportive ou tranquille. Certes des pneus en fin de vie ont limité mes ardeurs, car même en mode confort on sent bien le train arrière joueur (mais pas piégeur), notamment sur routes humides. Cruiser en Stang est un vrai moment de bonheur, on profite, on se laisse bercer. Mais l’auto sait se montrer plus virile, attaquer sur petite route et enchaîner quelques virages permet de tester le comportement dynamique. Alors oui la voiture est lourde et encombrante, mais grâce à son châssis et sa suspension, sortir d’un virage en faisant rugir le V8 reste un moment de pur plaisir de conduite.
Gourmant V8, mais mythique V8
Le V8 est un pur régal, entre 2000 et 3000 tours il ronronne tranquillement. En bas du compte-tours il est d’une souplesse incroyable, passer les ronds points en 3ème ne lui pose aucuns soucis. Par contre il faut souvent faire tomber une vitesse (la version essayée était en boite méca 6 rapports) pour avoir de franches accélérations. Petite déception sur autoroute, le 80 – 120 est mou, on sent le poids de l’auto sur les reprises. Il y a une aiguille qui vous fera apprécier l’art du cruising, celle de la jauge d’essence ! En vitesse stabilisée, sur autoroute, on peut descendre à 10 litres/100, par contre en mixte, sur une semaine de roulage c’est plutôt 14,5 litres/100, gourmand le moulin…
Alors la Mustang, est-ce bien raisonnable ?
Au final rouler en Mustang ce n’est vraiment pas raisonnable, à l’heure de l’éco-conduite, voici une auto qui dégage plus de co2 qu’un Airbus. A l’heure de l’hybride voici une consommation digne d’un paquebot. A l’heure des citadines, voici des dimensions camionesques. Oui mais à l’heure, des autos lisses et sans saveurs, en voici une qui chaque matin vous redonnera le sourire. Voici une auto qui ravira vos sens, la vue, l’ouïe. Une auto palpitante, qui fera battre votre cœur de passionné et vous donnera envie de toujours prolonger la route. Oui, rouler en Mustang est un grand plaisir, et tant pis pour la consommation, car à part cela je n’ai pas grand-chose à dire. La Mustang est une belle maîtresse un peu gourmande qui à la politesse de vous en offrir beaucoup plus que ses concurrentes. Au tarif de 54000 euros (Malus inclus), elle se positionne face à des autos souffrant souvent d’un manque de personnalité, et surtout sans ce mythique V8 !
J’ai aimé :
• Ligne moderne et rétro
• Qualité intérieure en nette hausse
• Moteur envoûtant
• Dimension émotionnelle
J’ai moins aimé :
• Consommation d’un autre âge
• Petits éléments de conforts manquants (sièges électriques…)
• Espace aux sièges arrière (pas plus d’1 m 70)
5 commentaires
Nous constatons un développement important dans le secteur automobile, et pétrir en déplaçant loin de l’utilisation de carburants de remplacement et des énergies pour un environnement sain, le CDA dépendent des moyens novateurs pour garder la santé mentale du conducteur. Alors qu’est-ce qui est en magasin pour nous le temps
Bonsoir,
Une Mustang c’est une…Mustang !!
Dommage qu’une telle voiture est commercialisée aux USA avant de venir en Europe en une version qu n’est pas toujours la même.
Le style de voiture coupé gt ou berline a gros moteur puissant genre cette mustang on aime ou on aime pas cest sur en france sa change des clio 308 et scenic habituels…
Dommage que son prix soit quand meme élevé rien a voir avec les prix us…. et a plus de 50000 euros cest plutot une voiture en france acheté par des cadres supérieur habitué aux derniers modeles audi a4 a6 bmw serie 3 et 5 ou mercedes classe c ou e et totalement a l’opposé avec l’image d’un muscle car américain qui Dieu merci font encore de vrais voitures rebelles et associales bref au final ils font des voitures qui leur ressemble aux usa comme chaque pays la voiture produite nest que le reflet de la mentalité moyenne du peuple… comme nimporte quel passionné de voitures puissantes et rapides je préfererais meme rouler dans une kia stinger que dans n’importe quelle voiture francaise actuelle….
La comparaison est difficile entre une Mustang et une Audi A4, bmw serie 3… Pour moi ce n’est pas la même cible, la même utilisation. On parle de voiture passion et non auto de cadres.
Salut,
Je viens de louer une 5L Cab dans l’arrière pays niçois avec le traction control… Tout en drift mais 24l/100…
Brutal, à ne pas laisser entre toutes les mains et en particulier aux jeunes n’ayant pas encore d’expérience avec plus de 200cv aux roues arrières…
😉