Cela fait 50 ans que cela dure, celle qui a inauguré le terme de ‘séries’ chez BMW a été présentée en 1972 : la BMW série 5. Huitième de la génération, la G60, a été dévoilée et elle place la barre du segment encore plus haut, notamment en termes technologiques. Désormais l‘électrification peut être totale avec le nouveau modèle baptisé I5. Disponible avec une motorisation de 340 ch, la BMW i5 edrive 40 propose une grande berline qui allie modernité et sportivité, l’esprit BMW des générations à venir…
Essai en vidéo de la BMW I5 edrive 40
Essai de la BMW I5 eDrive 40 et de la motorisation la plus puissance M60 de cette nouvelle BMW série 5. Que vaut-elle sur la route ? Une berline routière premium, est-elle aussi confortable que les anciennes génération, tout savoir sur ses prix, les options, ses consommations et son autonomie au quotidien dans cette vidéo dédiée à cette BWM serie 5 G60.
Fiche technique de la BMW i5 edrive 40 2024 :
- Dimensions : Long 5,06m / Larg 1,90m / Haut 1,515m / Emp 2,995m
- Coffre : 490 Litres
- Poids : 2,2 Tonnes
- Motorisation : électrique, propulsion 340ch, couple 430 nm
- Batterie : capacité 81,2 kWh charge max 205 kw
- Consommation constatée : entre 20 et 29 kWh
Tarifs et options de la BMW I5 40 :
- A partir de 76 200 €
- Options (liste non exhaustive) :
- Peinture métal 1200 €
- Pack M-Sport 4050 €
- Suspensions adaptatives pro 2500 €
- Toit vitré panoramique 1700 €
- Chargeur rapide 22 kw 1250 €
- Drive assist pro 2000 € (maintien dans la voie, vue réalité augmentée…)
- Pack innovation 1500€ (Natural interaction, Park assist plus…)
- Pack évasion 1800 € (coffre électrique, accès à bord confort…)
- Pack confort 2800 € (sièges avant ventilés électriques, clim 4 zones, sièges chauffants av/ar…)
BMW série 5 G60 2024 : c’est d’abord un physique.
Le premier sentiment, en découvrant la voiture, est d’avoir affaire à une limousine, il faut dire que la nouvelle série 5 a les mêmes dimensions qu’une série 7 d’il y a deux générations, 5,06 m (+97mm) de long et 1,90 m (+32mm) de large. Cette BMW est imposante, voire statutaire, la face avant est superbement sculptée. Tout d’abord il faut parler de la calandre, vaste sujet ! Sur cette G60, le haricot bavarois reste au dessus du bouclier, et adopte une taille raisonnable, histoire de dire que les codes du design ne sont pas figés dans le marbre. Sur cette fameuse calandre, pas de bouches d’aérations, mais des lignes sont dessinées horizontalement. Avec un petit surcout, elle pourra même être éclairée, l’effet est magnifique, car couplé avec la signature lumineuse des feux Matrix Led, cela donne un ensemble extrêmement expressif. Le bouclier de la I5 40 est spécifique au modèle, avec diverses entrées d’air destinées à favoriser l’écoulement aérodynamique. De côté, la voiture semble haute, ce qui est le cas avec ses 1,515 m (+36mm), ce rehaussement est normal car le plancher intègre la batterie. Un bandeau noir en bas de caisse permet d’alléger visuellement le profil, l’effet est réussi car elle ne parait pas pataude. L’arrière de la voiture est traité de manière plus sobre, les feux en L sont discrets et le bouclier intègre un extracteur, le cx est très étudié, jusqu’à la circulation de l’air sous la caisse. Le petit badge M indique que la voiture est équipée du pack Motorsport (4050 €), ce qui lui permet d’avoir des jantes et des finitions noires laquées spécifiques.
Accueil sobre et technologique à bord de cette BMW i5
Une fois installé à son bord on découvre un environnement sobre mais toujours extrêmement bien ajusté, avec des matériaux de très bonne qualité. Grâce à son bel empatement de 2,995m la place est généreuse à l’avant et à l’arrière. Le coffre propose une très bonne contenance de 490 litres. L’habitacle est entouré d’un bandeau lumineux, dénommé ‘Interaction Bar’, qui permet de faire varier l’ambiance, soit manuellement, soit automatiquement. Cette zone est dynamique, par exemple quand on change le mode de conduite, les éclairage passent du bleu au rouge avec des effets de transitions assez impressionnants. Cela permet également de communiquer avec les occupants, par exemple en cas de danger avec la couleur rouge. Les effets visuels sont également disponibles sur le grand écran ‘curved display’ (14,9 + 12,3 pouces) qui rassemble les affichages derrière le volant et la partie info-divertissement. Le volant est très qualitatif et sportif, gainé de cuir souple avec un méplat. Les sièges sport sont de série et la sellerie est désormais en simili-cuir, l’effet est bluffant et le confort au rendez-vous. Petit effet wahou également en découvrant les buses d’aération quasiment invisibles, elles sont réglables via un curseur digital et des boutons physiques cachés. Malgré la débauche d’innovations stylistiques, cet habitacle demeure sobre, les finitions en aluminium participent à ce sentiment minimaliste. Mais attention tout ceci n’est qu’illusion, si on commence à jouer avec les modes de conduites, on découvre que la marque bavaroise peut se lâcher , BMW vous réserve quelques surprises…
Une BMW série 5 qui pèse lourd
Cette berline pèse lourd sur son marché, elle fait partie du top 3 des voitures les plus vendues du secteur. Mais le poids est aussi une donnée bien présente quand on commence à étudier les caractéristiques techniques de la BMW I5. Avant d’évoquer sa surcharge pondéral, il faut d’abord étudier son coeur, un puissant moteur électrique de 340 ch placé dans l’essieu arrière. Cette pure propulsion (une vraie BMW donc) accuse 2,3 tonnes sur la balance, de ce fait la suspension arrière est travaillée en profondeur et accueille de série un système pneumatique dynamique. A l’avant, si on ne choisit pas l’option de suspensions dynamiques, ce sera un système mécanique plus classique. Suivant le mode de conduite choisi et la dureté des suspensions choisie (sport ou confort), la voiture n’aura pas tout à fait le même comportement routier.
En mode confort, les imperfections de la route sont bien filtrées, cela préserve l’ambiance intérieure plutôt zen. Revers de la médaille, la voiture s’écrasera un peu plus en virage. En mode sport, la voiture vire plus dynamiquement mais le châssis devient plus sec, au détriment du confort. A l’arrière c’est encore plus flagrant, les passagers sont assis quasiment sur l’essieu, et sur route dégradée ils seront un peu secoués.
Sensations de conduites déroutantes pour une BMW serie 5 100% électrique !
La BMW I5 40 est lourde mais pour autant elle n’est pas du tout pataude, les 340 ch sont bien présents et il est possible de se faire plaisir à son volant. Les roues arrières directionnelles permettent d’enrouler les lacets plutôt facilement et la circulation en ville s’en trouve facilitée, dommage que ce soit une option (encore).
En mode Sport l’habitacle se pare de rouge et le son moteur digital devient plus présent. Les accélérations sont très dynamiques, avec un 0 à 100 km/h abattu en 6 secondes. Derrière le volant se cache une petite palette ‘Boost’, elle permet durant 10 secondes, de bénéficier d’une pleine puissance instantanée, idéal pour doubler efficacement un tracteur. Même si l’électronique veille, attention tout de même au train arrière un poil joueur (surtout en déconnectant les aides), avec un sentiment de train avant en limite d’adhérence. Cette I5 40 n’est pas une ultra sportive mais une berline qui permet de rouler à bon train, en sécurité, sur tout type de routes (dans le respect absolu des limitations de vitesses). Si on souhaite vivre une expérience hors du commun il faut activer le mode de conduite ‘expressive’, la surprise est totale. Le bandeau ‘interaction Bar’ se transforme en guirlande de Noël et surtout le son émis à l’accélération est complètement fou, en mode THX Dolby Surround ! Comme quoi les ingénieurs allemands ont eu à coeur de casser un peu l’image parfois un peu trop austère de BMW.
Au chapitre technologique c’est un déferlement de fonctions qui est présent (à condition d’avoir signé l’acquisition de tous les packs optionnels). Guidage en réalité augmentée, assistant de dépassement, surveillance du conducteur, enregistrement de parcours de stationnement avec actions depuis son smartphone, la voiture est une véritable vitrine du savoir faire actuel. A tel point que parfois cela peut un cacher la conduite, la technologie est désormais si intrusive que la voiture semble vous regarder conduire. D’ailleurs une camera nichée dans le plafonnier permet même de prendre des photos et des vidéos que l’ont pourra visionner ensuite en envoyant les fichiers par mail. Cette fonction est également activante via smartphone, par exemple pour vérifier qui est dans la voiture quand l’alarme se déclenche.
Essai BMW serie 5 (i5) : Une voiture idéale mais une facture salée
La BMW I5 40 est polyvalente, sécurisante et technologiquement à la pointe. Par rapport à la concurrence son tarif de 76 000 € est extrêmement bien placé, mais le hic est la liste des options à rajouter pour avoir toutes les fonctions de pointe. Sur le modèle essayé pas moins de 22 000 € ont été rajoutés en options, la note finale avoisinant les 100 000 €. A ce tarif la concurrence est rude, autant chez les allemands que chez les américains. Cette BMW se place néanmoins comme une nouvelle référence dans le monde des berlines électriques de luxe, ses qualités routières sont dignes de la marque, seul le niveau de confort sans les suspensions adaptatives manque un peu de souplesse. Avec cette génération G60 il sera également possible de choisir la I5 M60 et ses 601 ch, mais aussi des versions hybrides diesel et hybrides essence, je ne parle pas encore de la M5 prévue en 2024. BMW a décidé de proposer une offre complète sur ce segment, chacun pourra y trouver voiture à son goût, mais chacune restera une pure BMW.
J’ai aimé :
- Ambiance lumineuse intérieure
- Confort général
- Motorisation électrique parfaitement maitrisée
J’ai moins aimé :
- Sentiment d’intrusion technologique
- Tarif, liste des options