BMW est sans conteste une des marque allemande des plus sportives. Cet ADN se ressent même dans les modèles les plus standards de la gamme. Alors quand des versions Motorsport sont proposées, il s’agit de muscler des voitures déjà bien puissantes. Imaginez que cela ne suffise pas, alors il reste quelques lettres magiques à apposer après le M3, en l’occurence ce sera CS pour Compétition Sport, tout est dit !
En vidéo, essai de la BMW M3 CS, la plus radicale ?
En vidéo, découvrez l’essai détaillé de cette nouvelle BMW M3 CS, la plus puissante et la plus rapide des M3. Un berline radicale capable de vous propulser sur circuit, mais au quotidien, est-elle autant agréable ?
Fiche technique de la BMW M3 CS :
- Dimensions : 4 795 mm L x 1 918 mm L x 1 438 mm H
- Poids : 1840Kg
- Motorisation : 6cyl en ligne essence, bi-turbo 543ch
- Transmission : boite auto double embrayage M à 8 rapports Drivelogic
- Chassis : 4 roues motrices X Drive
- Performance : 0 à 100 km/h en 3,2sec, Vmax 303 km/h
Tarifs de la BMW M3 CS:
- à partir de 157 000€ (Malus 2023 : 50 000€)
- Options :
- Peinture BMW Individual 4950€
- Barre anti rapprochement M 1150€
- Freins M Carbon céramique 8850€
La BMW M3 CS comparée à la M3 Touring : deux mondes différents
Au programme de cette vidéo, comparer ces deux philosophies bien différentes cultivées d’une part avec la dernière BMW M3 Touring, un break sportif qui prône la polyvalence, et de l’autre la plus radicale, la BMW M3 CS prête à en découdre sur circuit.
Une BMW M3 toujours plus radicale
Vous êtes l’heureux propriétaire d’une BMW M3, tout d’abord bravo pour ce choix ! Mais de temps à autres vous souhaiteriez que votre berline sportive se transforme en un petit monstre à peine civilisé ? Alors la M3 CS vous appelle et vous propose de repousser encore un peu plus le curseur vers la compétition. En tout premier lieu cette version a été allégée, moins 34kg par rapport à une M3. Certes cela paraît peu mais dans la chasse au poids, chaque kilo gagné est une bataille. C’est grâce au carbone que cela a pu être opéré, le capot, les appendices aéro et la coque des rétroviseurs sont élaborés avec ce matériau tiré de la course. La calandre et son gros haricot sont repris de la M4 GT3 de course, plus simple et surinée de rouge, elle laisse également plus d’air entrer. Les phares jaunes n’ont pas d’interêts concernant le poids mais sont une belle référence à la course, rappelez vous qu’il servent à différencier les catégories en piste lors de courses d’endurance. Mention spéciale pour les petites ailettes qui dépassent de la lame avant, le petit détail qui tue mais attention aux trottoirs… Impossible de confondre cette CS avec une M3 de base, une multitude de détails permettent de la cerner.
A l’intérieur le grand changement visible est l’adoption de deux baquets carbone, ils sont ajourés et maintiennent parfaitement. Il est même possible d’y adapter une ceinture trois points pour le circuit. A l’arrière par contre c’est une simple banquette habituelle, c’est dommage de ne pas avoir plus de maintien pour ces passagers qui seront malmenés en conduite sportive. Derrière le volant gainé d’alcantara prend place le nouvel écran ‘curve display’ ajoutant une touche de modernisme à l’ensemble très typé racing.
Prise en main du petit Monstre
S’installer à bord n’est pas forcément aisé car les baquets sont assez profonds et rigides, mais une fois cette étape passée, la position de conduite est très bonne. Pa besoin de dizaines de réglages pour trouver le bon compromis entre confort et efficacité, l’expérience BMW fait son oeuvre. Premiers tours de roues, la voiture est un brin agressive, la pédale d’accélérateur est sensible et le freinage puissant, on n’est pas dans une berline familiale. La BMW M3 CS semble tout de suite parler à son conducteur : attention on n’est pas là pour tricoter. Comme je suis un brin taquin, je la positionne en mode sport grâce aux fameux boutons M1 et M2 sur le volant. Le son se libère, l’échappement titane qui au début se fait un brin discret devient de plus en plus rageur quand il monte en température. Les passages de vitesses aux palettes sont instantanées, les 543cv ne demandent qu’à galoper. Quand on sait qu’il ne faut que 3,2 secondes pour atteindre les 100 km/h, on a tendance à d’abord essayer de comprendre la bête avant d’envoyer un peu. Le bloc 6 cylindres de 3L couplé à la boite automatique à 8 rapports forment un ensemble homogène, permettant d’exploiter au mieux la mécanique. Certains puristes préféraient une bonne vieille boîte méta, mais à ce niveau de performance il serait inutile de vouloir rivaliser avec la technologie M couplé au drivelogic à double embrayage qui passe les rapports sans rupture de charge.
Pour rester soudées au bitume les jantes spécifiques sont chaussées en Michelin Cup 2, des pneus semi slick extrêmement efficaces sur le sec. Par contre attention sur le mouillé, ils décrocheront assez facilement mais heureusement l’électronique embarquée, les 4 roues motrices X Drive et le talent du pilote permettront de ne pas se mettre en danger.
BMW M3 CS Décoiffante et déconcertante
A dire vrai cette version CS me déconcerte un peu, elle s’éloigne de l’esprit M3. Je m’explique : pour moi une BMW M3 est une voiture utilisable au quotidien, une auto polyvalente qui permet aussi bien d’aller faire ses courses, que d’emmener la famille en vacances ou encore d’aller s’amuser sur circuit (en venant et repartant par la route). Pour revenir à celle qui nous intéresse, elle a perdu ce côté sport/familial pour devenir quasiment une super pistarde. Côté tarif il faudra rajouter 50 000€ pour se la procurer, à partir de 157 000€. En résumé la BMW M3 CS est plus chère, plus radicale et moins polyvalente, en un mot elle est exclusive. Et si vous vous posiez la question du choix, arrêtez immédiatement, elles sont de toute façon déjà toutes vendues !
J’ai aimé :
- 1000% MotorSport
- Comportement rageur
- Exclusivité
J’ai moins aimé :
- Perte de polyvalence
- Tarif élevé