A l’occasion des 40 printemps de celle qui est, aujourd’hui, devenue un mythe pour les passionnés de la marque Allemande, il fallait marquer le coup. Voilà chose faite avec l’arrivée de la toute nouvelle Golf 7 GTI Clubsport .
Je vois d’ici les septiques qui ne manqueront pas de monter au créneau en l’affublant d’énième déclinaison avec pour seule modification son badge « GTI » rouge. Il n’en est rien et c’est ce que nous allons voir dans cet essai, vous allez le voir , un peu particulier.
Retrouver en vidéo quelques extraits de mon essai en Golf 7 GTI Clubsport
Crise de la quarantaine ?
Qu’il en soit ainsi, les hommes de Wolfsburg ont décidé de réaffirmer le caractère sportif de la belle et entendent bien nous en faire prendre la mesure puisque le rendez-vous sera fixé sur le circuit de Pau-Arnos, tracé qui se veut « un poil » exigeant.
Pour ce faire cette nouvelle version limitée à 200 exemplaires en France est toujours dotée du 2.0 TSI mais cette fois poussé a 265 CV et 350NM de couple….et plus encore puisque la fonction Overboost lui permet d’atteindre 290CV et 380NM l’espace de 10 secondes du 3ème au 6ème rapport. Il faudra ,toutefois, patienter 10s également entre 2 utilisations. A noter que le système d’overboost ne sera actif que « kick down » autrement dit « pied au plancher » sur la boîte mécanique et à 70% de l’accélérateur sur la boîte DSG.
Ce gain lui permet d’atteindre les 100km/h en 6.3s ce qui reste un peu en en deça des performances affichées par la concurrence mais qu’à cela ne tienne ,il y aura une version Clubsport S de 310CV, malheureusement non disponible en France.
40 bougies et plus sexy que jamais…
Penchons-nous d’abord sur l’esthétique , eh bien ils n’y sont pas allés de main morte chez VW . En effet, pour faire simple, jamais une Golf GTI n’a vu son aéro aussi travaillé. Au menu un pare choc avant ajouré avec système » Air curtains » permettant d’optimiser le flux d’air autour des roues avant et déflecteur lui octroyant un appui de 8kg (en Vmax.).L’arrière n’est pas délaissé se voyant admettre un aileron spécifique lui confèrent 17 kg de masse aérodynamique ( en Vmax ). Moins impactant sur les performances mais tout aussi notables , sa robe se pare d’un badge « GTI » distinctif puisque tout de rouge vêtu, d’un « stripping » Clubsport a hauteur de bas de caisse, de coques de rétro noir uni, ou encore de superbes jantes ‘Brescia’ 19’’ Volkswagen R avec étriers de frein rouges et logos GTI blancs à l’avant , bref de quoi faire grimper votre taux de testostérone messieurs sans pour autant en faire trop et ainsi rester convoitable par la gente féminine.
Un intérieur tout aussi exclusif
Si l’extérieur a reçu son lot d’appendices spécifiques , l’intérieur n’en est pas moins garnit , elle reçoit un volant multifonctions en Alcantara, surpiqures rouges et logo GTI et son pédalier inox. Il en est de même concernant l’assise à l’avant avec la greffe de sièges sport tissu / Alcantara « Clubsport » , les baquets restant une option ( 1565 euros ). Le revêtement « piano noir laqué » et les applications déco « wabe 40 » donnent somme toute un peu de cachet à un intérieur parfois manquant de fun chez nos amis Allemands.Pour les amoureux du détail on retrouve le pommeau de levier de vitesse type « balle de golf » sur la version boîte mécanique, non sans rappeler sa consoeur de 40 ans son ainée, ce qui rajeunira les nostalgiques.
Mi ange , mi démon
Confort ? Parlons en, c’est bien joli de nous apatter avec un attirail pareil mais qu’en est-il de son utilisation « daily » ? Et bien rassuré vous , vous qui êtes en quête de sportivité mais dont l’utilisation au quotidien est nécessaire, le comportement routier demeure tout aussi agréable qu’à l’intérieur d’une berline routière, en rien « tape cul » grâce notamment aux différents modes qui vous sont proposés (Suspension DCC avec Pack Racing , 2200 euros), et même malgré une liaison au sol raffermit de 10% par rapport a une GTI de base. Accouplé a un système audio » Dynaudio » de très bonne qualité et la navigation via l’écran tactile 8 pouces, on en oublierait presque le caractère rageur dont elle peut faire preuve. Et oui on peut garder l’esprit GTI et s’embourgeoiser d’un peu de confort.
Une fois que l’on passe la frontière du côté obscure de la Golf cette auto se révèle littéralement, et sur un tel circuit, aux airs de mini « Nurburg » croyez moi c’est du sport. On découvre alors un autre monde, accélérations rageuses, les poumons survitaminés avalent les dénivelés du tracé Palois sans difficultées, seul un son a l’échappement un peu plus présent manque à l’appel. L’inscription en courbe est redoutable et incisive, la technologie « direction progressive » est ici a l’œuvre, avec ses 1.9 tours de volants de butée a butée contre 2.75 pour une direction classique, ce qui la rend diablement efficace associée à la boîte DSG, les mains ne quittant jamais leur position sur le cerceau.
La tenue en courbe est impressionnante , la motricité subsiste grâce au différentiel autobloquant mécanique à gestion électronique qui envoie la force motrice nécessaire a la roue extérieure au virage, le tout prit sur l’embrayage pour moins de retours désagréables dans la direction, elle est pas belle la vie ? Cette gestion permettra même aux novices de la conduite sportive ( sur circuit bien entendu ) de prendre un maximum de plaisir tant sa facilité à appréhender les virages la rend accessible. La boîte mécanique offrira selon nous un peu plus de sensation et de travail a son pilote quant a la boîte DSG bien que celle-ci soit un plus efficace. Le train arrière, lui se contente de suivre nonchalamment et paraît imperturbable, il faudra alors le provoquer si l’on souhaite jouer davantage, ou que la faute commise soit « a little beat » exagérée pour que celui-ci ne vous le pardonne.
Les tarifs de la Golf 7 GTI Clubsport
Le prix de départ pour la version 3 portes / boîte manuelle sera de 37 400 E et 39 150 E en boîte DSG.
De même la 5 portes débutera dès 38 230 E en boîte manuelle et 39 980 E pour la DSG.
La Golf 7 GTI » Clubsport » en quelques chiffres :
– 2.0 TSI 265 ch 350 Nm de 1.700 à 5.300 tr/min
– Boite manuelle 6 rapports ou DSG 6
– Accélération 0 à 100 km/h en 5,7 secondes
– Mode boost 290 ch – 380 Nm pendant environ 10 secondes activé avec « kick down »
– Conso. mixte 7,0 l/100km
– Série limitée a 200 exemplaires en France
J’ai aimé :
– Look racé et série limitée
– couple moteur/châssis
– polyvalence
J’ai moins aimé :
– Sonorité de l’échappement un peu léger
En bref
Cette GTI se veut ,certes moins typée « racing » que certaines de ses concurrentes mais dont la polyvalence permet de chasser sur plusieurs tableaux, tantôt fougueuse et chasseuse de chrono , tantôt souple et pratique elle fera autant son chemin en ville qu’elle sera performante en « trackday ».
Avec plusieurs configurations possibles il sera difficile de ne pas trouver son bonheur. Pour les plus pressés le « pack Racing » qui contient :
– Jantes en alliage léger 19″ ‘Pretoria Black’ avec écrou antivol
– Pneumatiques semi-slick 235/35 R19 homologués route
– DCC : Système d’amortissement piloté avec sélection du profil de conduite
… petit coup de cœur de la rédaction , vous sera facturé 2200 euros .
Nous avons en tout cas pris beaucoup de plaisir à son volant et c’est bien là le principal. Selon nos sources près de la moitié des 200 exemplaires prévus pour l’hexagone sont déjà commandés et où en cours de livraison , alors pour les conquis d’avance ou ceux que notre essai aura décidés c’est par ici…