Avec sa taille de lilliputienne, l’Abarth est sûrement la plus mignonne des sportives du marché. Dans sa version la plus radicale, la Competizione, elle peut même se targuer d’être la plus petite supercar au monde…
En vidéo – Abarth 595 Competizione
Il n’y a pas de définition exacte de ce qu’est une supercar, mais tout passionné d’automobile vous dressera une liste de caractéristiques suffisamment ressemblantes pour que tout le monde tombe d’accord.
Aguicheuse, séduisante, extravagante, radicale, imparfaite, passionnante, émotionnelle et exclusive : autant de qualificatifs que l’on pourrait coller à l’image d’une Lamborghini Huracan ou d’une Koenigsegg Regera. Sauf que nous, on a décidé de dénicher sur le marché la plus petite des voitures répondant à ces critères, et elle est… italienne.
Avec son look exclusif, sa mécanique de sportive, son échappement Monza et ses tarifs élitistes, l'Abarth 595 Competizione a tout d'une supercar !Abarth 595 Competizione
Passionnante ? - 70%
70%
Sportive !
Depuis 70 ans, le Scorpion Abarth s’attaque à pimenter les douces petites Fiat. Au sommet de la gamme 595 se trouve la Competizione, une version radicale et sans-compromis du petit pot de Yogourt.
Sois belle…
La première composante d’une supercar, aussi petite soit-elle, c’est d’en mettre plein les mirettes. Et à ce petit jeu, la Competizione met le paquet. Kit carrosserie, hanches body-buildées, jantes légères venues du rallye, et diffuseur arrière de vraie sportive avec quatre sorties d’échappement. L’Abarth 595 montre son pedigree d’emblée, tout en gardant ce petit côté BCBG chère à la clientèle habituelle du modèle. Dans cette superbe teinte bleu marine avec ses touches de blanc, elle incarne une sportivité chic du plus bel effet.
À bord, même topo, les touches de sportivité sont nombreuses : pédalier spécifique, jauge de pression du turbo, pommeau de vitesse en aluminum et… de merveilleux sièges baquets Sabelt à coque en carbone recouverts d’un cuir marron à la finition digne des plus belles marques de maroquinerie milanaises. Ces derniers contrastent parfaitement avec la teinte extérieure de notre 595.
Le cocon dans lequel on se glisse souffle le chaud et le froid. Des baquets soignés aux multiples plastiques dignes des voitures de l’ex-URSS, il n’y a qu’un pas. Mais, avouons-le, on s’en fiche un peu… On ne cherche qu’à tourner la clé et à s’amuser !
… Mais ne te tais pas
Littéralement calé dans le baquet, on s’amuse à réveiller la petite puce dans un tonner d’échappement comme seuls les Italiens savent faire. Une sonorité rauque, profonde et intimidante s’échappe alors des quatre trompettes collées aux fesses de la 595. Abarth est historiquement attachée à produire des échappements volubiles et démonstratifs, ce Monza Record a donc pour mission de sortir la bande-son des productions du Scorpion, et ce pour notre plus grand plaisir !
Une Abarth sans bruit, c’est inconcevable ! De la 124 à la 595, impossible de se passer de cette symphonie extravagante qui contraste drôlement avec la taille de la voiture. On entend la Competizione avant même de la voir, ce qui provoque une belle surprise une fois que l’on réalise que c’est elle qui se fait autant remarquer. Faire du bruit à foison, autre composante d’une supercar cochée par l’Abarth.
Radicale et sans pitié…
… pour votre dos. Comme toute bonne supercar, la 595 vous fait comprendre que son truc à elle, c’est la performance. Rythmée par le quatre cylindres 1.4 turbo maison partagée avec la 124, la Competizione le pousse ici jusqu’à 180 chevaux, ce qui en fait ainsi la version de série la plus puissante du catalogue du constructeur. Dépassant à peine la tonne, elle offre ainsi un rapport poids/puissance plus que rigolo !
Avec ses baquets on ne peut plus fermes et ses suspensions Koni, elle ne laisse aucune chance à vos lombaires. Ces dernières sont mises à rude épreuve à son bord ; des rues pavées de Paris aux départementales au revêtement hasardeux, vous vous souvenez de chaque petite aspérité de la route. Une fermeté caricaturale qui permet notamment à la Competizione de soigner son comportement, en gommant l’inévitable hauteur du centre de gravité de la 595. De quoi offrir un cocktail dynamique très fun !
Un véritable jouet…
Si l’on vient à acheter une voiture de la trempe de la 595, qui plus est en version Competizione, c’est avant tout pour s’amuser…
Ça tombe bien, l’Abarth a tous les ingrédients réunis pour nous offrir un bon moment ! À vous de trouver l’enchainement de virages idéal et un revêtement en bon état, et vous partirez alors dans une séance de roulage avec des sensations comme peu de voitures peuvent vous offrir.
Turbo Garrett, suspensions Koni à valve FSD, Michelin Pilot Sport 3, Brembo quatre pistons, échappements Record Monza à quatre sorties : rien qu’à les entendre, ces noms donnent envie de se glisser sur les baquets Sabelt et de poser les mains sur l’alcantara et le carbone du volant.
La Competizione démontre une puissance brutale avec des accélérations franches, renforcées par le déclenchement du turbo qui fait grimper l’aiguille jusqu’à 6000 trs./min. Même si la puce est dotée de ressorts adaptatifs signés Koni, dont la dureté varie en fonction de l’allure/du type de conduite, n’espérerez pas passer plusieurs heures à bord des baquets Sabelt de la 595 Competizione sans que votre dos ne s’en souvienne.
Un mal pour un bien, puisque la voiture ne souffre d’aucun roulis malgré son centre de gravité placé très haut. Son comportement nous glisse dans la peau d’un pilote avec un maintien parfait des sièges et une vivacité semblable à celle de n’importe quelle petite GTI.
Seule ombre au tableau à mon goût : la position de conduite. Là où on apprécie d’être haut-placé dans une 500 ou à la rigueur dans une plus sage 595, j’aurais aimé pouvoir ajuster la profondeur de mon volant ainsi que la hauteur du siège afin de retrouver une position assez basse et proche du volant que je préfère en conduite sportive. Je n’ai ainsi pu, et je ne suis pas le seul d’après pas mal de témoignages de mon entourage, trouver la configuration idéale pour vraiment me sentir à l’aise derrière son volant.
Mais bon, elle n’est de toute façon vraiment pas conçue pour rouler tous les jours cette Competizione, à l’image de sa boîte manuelle à cinq rapports, optimisée pour des changements de rapports éclairs et dont l’étagement a été pensé pour le Turini plus que pour l’autoroute (près de 4000 trs./min. à 130 km/h).
L’Abarth 595 Competizione est une machine conçue pour le plaisir par une débauche de performance brute et de bruit au détriment du confort. Une vraie petite supercar quoi.
… qui sait se faire désirer
Comme toute bonne supercar, elle est exclusive et… chère. Dotée de quelques babioles comme les magnifiques baquets Sabelt et d’une personnalisation quasi-obligatoire, la 595 dépasse alors les… 30 000 €. Elle ne souffre d’aucune concurrence directe et affiche des tarifs affolants, hors-normes et complètement déraisonnables, à l’image de cette voiture ô combien exclusive et unique.
En chiffres – Abarth 595 Competizione