Il y a des jours où rouler cheveux au vent prend son sens. Avec cet essai en Abarth 124 spider, j’ai pu comprendre la perte capillaire soudaine !
Mon avis sur l'Abarth 124 Spider
LOOK - 80%
VIE À BORD - 65%
FINITION - 65%
TECHNOLOGIE - 75%
COMPORTEMENT - 90%
PLIAISIR DE CONDUITE - 90%
78%
La plus pimentée des Fiat 124 entre mes mains. Le jeu de mot paraît facile avec cette Abarth 124. : qui s'y frotte s'y pique. À commencer par un tarif bien salé, mais les sensations à son volant vous feront vite comprendre à quel point cette italienne est unique en son genre.
Essai vidéo – Abarth 124 spider
Le design, la touche Abarth
La marque italienne a jeté son dévolu il y a déjà plus d’un an sur la Mazda MX-5 comme base pour faire revivre la Fiat 124 spider, et intégrer de nouveau à sa gamme un petit roadster pour profiter de la Dolce Vita. Chose que j’ai pu essayer et apprécier sur de belles routes bien fleuries en compagnie de ma douce darling. Le coup de claque fût radical avec cette version bodybuildée de la 124. Ce n’est plus une Fiat mais une Abarth ; la belle propulsion se glisse dans un costume de manga italien pour jeter son venin au premier qui s’approchera.
À ce petit jeu, ce jouet bien fou adopte un capot noir pour améliorer la visibilité sur circuit. Les boucliers avant et arrière se musclent, mais les petites jantes noires de 17 pouces sont vraiment de mauvais goût. Le plus beau reste la partie arrière avec ses quatre vraies sorties d’échappement qui donne de l’allure à ce roadster sportif.
L’intérieur, des origines nipponnes
Même si l’habitacle rappelle sa cousine Fiat 124, la belle italienne n’en oublie pas ses origines nippones et reprend ainsi quelques éléments de la Mazda Mx-5. À commencer par l’ergonomie des touches et du système d’info divertissement, tout est sous la main et bien pensé. À l’étroit dans cet univers de bombinette sportive, l’habitacle orné d’alcantara, de cuir et de plaquage imitation Carbonne donne le ton. Je fais corps avec l’auto, les sièges baquets en alcantara et les ceintures rouges démontrent tout le capital sportif de l’auto. Le compte-tours central voit rouge et le repère de centrage sur le volant me permettra de garder le cap à rythme soutenu. L’intérieur est encore une fois plus radical que celui de la Fiat 124 en finition Lusso.
Le moteur, petit mais sensationnel
Avec un petit moteur 4 cylindres ne développant que 170 chevaux, au premier abord, la puissance n’est pas au rendez-vous. Mais c’est sans compter sur le poids plume de l’Abarth, qui ne pèse que 1060 kg. Au démarrage, l’échappement Monza donne le tempo et pour plus de plaisir, on enclenche forcément le mode Sport qui ouvre les vannes et produit un son démentiel. Dès les premiers tours de roues, la 124 accroche le bitume : agile et un brin souple en suspension, les sensations à bord sont bien là. Le mordant du freinage et son endurance est sans reproche, les limites sont vite atteintes et gare au mouvement de caisse. Chaque excès de confiance est bordé par un déhanchement de l’arrière, ça reste une propulsion bien gardée par les aides à la conduite mais elle reste joueuse. Sourire aux lèvres, cette Abarth est un véritable jouet sportif décapotable.
Je vous conseille la boite méca’
Si le plaisir de vous muscler les bras vous tente, cette configuration en transmission manuelle vous plaira. La boite meca’ à 6 rapports est un délice et colle parfaitement avec la philosophie de l’auto. La montée en zone rouge me donne le sourire mais s’essouffle rapidement. L’effet turbo est toutefois bien présent donnant ce petit coup de pied au fessier, que l’on aura pas avec l’atmo’ de la MX-5 qui offre quant à lui plus de souplesse et un comportement rageur au fond du compte-tours. Ce côté joueur et sportif de l’auto est sacrément jouissif, et l’échappement y est pour beaucoup : chaque changement de rapport donne lieu son lot de détonations.
Au quotidien, ça donne quoi ?
Au quotidien, malgré ses prétentions sportives, l’Abarth 124 reste agréablement confortable, loin d’être une limousine, le roadster 2 places fait un bon compromis entre sportivité et confort. Un point qui, pour moi, aurait mérité d’être amélioré en privilégiant des suspensions plus dures et avoir ainsi plus de précision au volant et moins de mouvements de caisse et de prise de roulis. Dans son utilisation de tous les jours, c’est le cabriolet idéal avec son gabarit réduit, elle passe partout, mais gare à son long capot lors des manœuvres et à la visibilité hasardeuse en marche arrière. Un conseil, optez pour les radars de parking avant et arrière.
Décapotage en 1 seconde !
Revenons à ce que fait Fiat/Abarth en reprenant le système d’ouverture manuelle de la capote de la MX-5 : c’est simple, pratique, fiable et surtout très rapide. Quel système au monde permet de décapoter et de capoter en 2 secondes top chrono ? Devant les performances d’une telle prouesse, c’est à la force de mon bras que le système se déploie aussi vite que l’éclair. Un avantage qui permettra de capoter en un rien de temps, pratique en cas d’averse soudaine.
Habitabilité digne d’un monospace !
Bien entendu, l’idée de ce genre d’achat ne passe pas forcément par l’espace intérieur. Au contraire l’habitacle étroit et le peu de rangement intérieur rend cette Abarth charmante. Le micro-coffre de 140 litres est l‘équivalent de celui d’une Audi R8, oui la comparaison est flatteuse…
Consommations, autonomie réduite
Si la version normale des Fiat 124 atteignait sans forcer les 6 litres aux 100 km. La version Abarth achève tout espoir sur le potentiel écologique du monde automobile. En ayant le pied lourd sur l’accélérateur, ma conso approchait en moyenne les 10 litres aux 100. Avec beaucoup de frustration et le peu d’envie de faire des économies, une conduite mesurée permettra d’abaisser ce score à 8 litres aux 100. Prévoyez ainsi sur vos road-trips quelques stations-essence : avec seulement 450 km d’autonomie, voire 350 km en conduite très sportive, le Scorpion aime boire quand on joue avec elle.
Le prix, fermez les yeux !
À ce tarif, l’Abarth 124 se fait désirer et il sera rare d’en voir sur nos routes. Seuls quelques illuminés ou bien tout simplement quelques passionnés par ce petit bolide débourseront les plus de 40 000 € qu’elle demande. La 124 Abarth et sa ligne Monza marque sa différence avec ce côté exclusif qu’aucune autre auto de son gabarit est capable de procurer, une mini Supercar. Piqué par le Scorpion, je serais tenté de compléter ma collection par cette petite italienne qui a le sang chaud.
Bilan, l’Abarth 124 est une auto passion
Il l’heure de rendre ce petit jouet, le moment de faire le bilan sur une auto qui sort complètement du marché. Atypique, unique et surtout charmante comme une Italienne tout en ayant pour base une voiture aussi bien conçue que la Mazda MX-5, la 124 Abarth a de bons atouts pour me séduire. Le plaisir passé à son volant est extraordinaire, je ne savais pas que je pouvais autant m’amuser et prendre mon pied avec seulement 170 ch. Les sensations s’accentuent avec la sonorité de l’échappement Monza qui est absolument incroyable… La magie des Italiennes passe par certains sacrifices (dont des tarifs déraisonnables), mais la 124 Abarth reste un roadster extrêmement attachant.
Abarth 124 BM6 en quelques chiffres :
- Moteur : 1.4 MultiAirTurbo 170 Chevaux
- Couple : 250 Nm
- Boite mécanique : 6 vitesses
- Accélération : 0-100km/h en 6.8 secondes
- Vitesse max : 232 km/h
- Poids : 1060 kg
- Coffre : 140 litres
- Longueur : 4.05 m
- Réservoir : 45 litres
- Consommations mixte réalisées : 8 litres
- Autonomie réelle : 450 km
- Fiscale : 9 cv
- C02 : 148 g/km
- Prix neuf : 37 000€