À l’occasion de la tournée européenne de la radicale Mustang Shelby GT350 R que vous avez pu découvrir ces derniers jours sur votre blog préféré, Ford nous a convié à une journée un peu spéciale fin mai sur le circuit de l’ouest Parisien à Dreux bien connu pour sa piste de rallye-cross.
Une journée sous forme d’une formule complète : entrée, plat, dessert avec comme ingrédients, les Ford Focus RS, Mustang GT, Shelby GT350 R et pour finir la Fiesta ST, soit près de 1500 ch au total rien que pour nous ! Bref un menu des plus alléchants.
ENTRÉE : Salade composée de Focus RS, 4 roues motrices et 350 ch
Jour J, après un rapide briefing et deux tours de reconnaissance avec les pilotes instructeurs, les choses sérieuses commencent. Juste le temps de trouver un casque à ma taille, je m’installe au volant de la Focus RS, m’élance sur la piste et quel kiff !
Dès les premiers virages on se prend au jeu du pilotage, la prise en main est quasi immédiate, la Focus offre une telle facilité de conduite que même ma mémé pourrait faire des prouesses à son volant. Aidée par son excellent châssis et ses quatre roues motrices, elle colle littéralement à la route et avale les virages sans broncher. L’équilibre entre les trains AV et AR (jusqu’à 30 % à l’avant et 70 % à l’arrière) est parfait et la Focus ne donne aucun signe de sous virage. Elle est rapide (0 à 100 en 4,6 secondes), son 4 cylindres turbo de 350 ch respire la santé, brille par sa puissance et ses reprises sont franches. La direction se montre vive est précise facilitant les enchaînements de virages.
Le freinage, se montre quant à lui incisif et efficace. Les tours s’enchaînent et passent très vite, trop vite même car je dois déjà rentrer aux stands, ces quelques tours m’auront ouvert l’appétit, vite… la suite !
PLAT : Duo de V8 sauce à l’américaine
Pour la suite, je m’attaque à la légende de chez Ford, j’ai nommé la Mustang GT et son V8 de 421 ch. Je ne vous cache pas qu’avant de prendre le volant, j’avais une certaine appréhension quant à ses capacités sur piste. Et pourtant, même si elle n’est pas aussi à l’aise que la Focus RS, la Mustang GT se défend plutôt bien dans cet exercice.
Le châssis est bon, mais il manque d’un peu de précision (pénalisé par le poids de la bête), laissant ainsi paraître un léger sous-virage, même si on sent clairement les progrès réalisés par Ford sur cette Mustang. Le V8 à la sonorité caverneuse balance ses 421 ch de façons progressive et montre une certaine souplesse à l’utilisation. Le capot bombé et une direction moins efficace que sur la Focus demandent un petit temps d’adaptation pour les premiers virages. Au final, la Mustang montre un bel équilibre général et prouve du haut de ses 60 ans qu’elle a encore de beaux restes, même si elle préfère les balades en mode cruising.
S’en est suivi après ces quelques tours le baptême à bord de la radicale Mustang Shelby GT350 R, version ultime de la pony car de Ford. Un privilège quand on sait qu’il y en qu’une en Europe ! Lui ayant déjà consacré un article, je ne vais pas m’étaler sur le sujet, mais une petite comparaison entre les deux versions est obligatoire.
Avec sa plastique bodybuildée, la GT350 fait passer la GT pour une Majorette, son gros V8 gonflé aux stéroïdes (105 ch de plus que la GT) délivre une sonorité gutturale sortie tout droit des enfers et faisant passer le V8 de la GT pour le miaulement d’un chaton de six semaines ! La Shelby n’est autre qu’une vrai bête sauvage !
PETITE PAUSE digestive à base de tout-terrain
Après le plein de sensations sur l’asphalte du circuit de l’Ouest Parisien et une pause déjeuner bien méritée, une petite pause digestive s’impose. L’occasion pour nous de tester les capacités tout-terrain des Ford Ranger, Edge et Kuga sur un petit parcours d’obstacles.
Dans cet exercice, le Ranger, dans son élément, s’en sort à merveille, le parcours est un vrai jeu d’enfants pour lui. Les Kuga et Edge s’en sortent avec les honneurs, montrant tout de même quelques difficultés sur les franchissements d’obstacles. Bon, tout ca c’est bien sympa mais passons au dessert.
DESSERT : Fiesta ST sur son lit de poussière
Pour finir en beauté cette journée, direction cette fois-ci sur le circuit de rallycross pour faire mumuse au volant de la petite Fiesta ST 200. Particularité de cette piste, un mélange de portions asphaltées et de portions terre, ou du moins dans le cas présent une sorte de falun assez glissant.
Ça va swinguer !! Pour améliorer le grip, nos Fiesta sont équipées en pneus rallye semi-slick. Malgré la différence d’adhérence entre les deux surfaces, la petite bombe se révèle être un vrai kart ! L’ensemble châssis au top, direction hyper réactive et pneus semi-slick est parfait sur le circuit, la Fiesta avale les virages et sur les parties terre, la moindre glisse est maîtrisée. Le petit 1,6 L de 200 ch , progressif, monte dans les tours sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse et on imagine aisément une version plus puissante de 30 ou 40 ch.
La Fiesta est un vrai jouet qui, à l’image de Focus, offre un plaisir de conduite immédiat et accessible à tous. Malheureusement, comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps pour moi de rentrer la voiture aux paddocks ; ce qui signe la fin de cette journée dont mes zygomatiques se souviennent encore.
Bilan
À l’heure où les constructeurs sont de plus en plus frileux avec l’auto plaisir, où l’on parle de la fin des moteurs thermiques dans les années à venir, on ne peut que remercier Ford de nous offrir une gamme 100 % dédiée à la passion, au plaisir et au fun. La Focus plus efficace que jamais, la Mustang qui se bonifie avec le temps et qui sera prochainement restylée, et la Fiesta, un pur condensé de fun qui va bientôt faire peau neuve… Et ce n’est pas fini : avec l’arrivée prochaine de la nouvelle Ford GT, qui s’annonce d’ores et déjà diabolique !