Le montant des contraventions pour stationnement ne cesse de grimper, et ce partout en France. Mais si aucune région n’est vraiment épargnée, la capitale est particulièrement concernée avec des amendes pouvant atteindre la bagatelle de 75 euros selon les arrondissements. Un tarif qui fait réfléchir à deux fois avant de prendre sa voiture dans Paris, et qui devrait permettre aux services publics de faire des profits monstres avant les Jeux Olympiques de 2024.
Des prix de stationnement indécents
Si les habitants des villes de taille moyenne se plaignent des prix de stationnement, alors ils relativiseront rapidement en voyant ceux de la capitale. À Paris, les prix sont divisés en deux zones. Dans la première, regroupant les arrondissements du 1er au 11ème, comptez 6 euros pour une heure Dans la deuxième, allant du 12ème au 20ème, l’heure coûte 4 euros. Mais ces prix ne sont pas linéaires, puisque si vous restez garé 4 heures au même endroit, vous devrez payer 39 euros en zone 1, et 26 euros en zone 2. La durée limite de stationnement est fixée à 6 heures, soit 75 euros en zone 1 et 50 euros en zone 2 !
Des amendes pour stationnement affolantes
Face à de tels tarifs, les usagers pourraient être tentés de ne pas payer leur stationnement, en espérant alors passer entre les mailles du filet. Mais le jeu en vaut-il la chandelle? Pas sûr, puisque le montant des FPS (Forfait Post-Stationnement) s’élève à 50 euros en zone 2, et même 75 euros en zone 1 ! Une amende qui équivaut donc à la durée maximale de stationnement autorisée, soit 6 heures. On est donc largement au-dessus des prix pratiqués dans de nombreuses autres agglomérations ailleurs en France, soit en moyenne 35 euros.
Un système de contrôle quasiment infaillible
Bien entendu, les plus joueurs tenteront toujours de se garer sans payer. Grossière erreur, puisque la mairie de Paris a depuis quelque temps trouvé une méthode bien plus efficace pour râtisser les rues, et ainsi démasquer les contrevenants. Eh oui, terminées les patrouilles des fameux agents A.S.V.P, qui déposaient les fameux PV sur les pare-brises. Désormais, les contrôles sont effectués par des voitures équipées de caméras qui scannent les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés. Pour les repérer, cherchez des Renault Zoé avec tout un tas de caméras sur le toit.
Plus de profits, moins de travail
C’est une méthode qui agace, forcément, et qui prend même des airs de racket organisé. D’un côté, les tarifs de stationnement et les amendes ne cessent d’augmenter et, de l’autre, les capacités de contrôle se développent. En effet, une voiture radar peut contrôler autant voire plus de voitures en 1 heure, que les anciens agents à pied en une journée. Sans compter que la mairie de Paris a certainement divisé ses effectifs de moitié, diminuant ainsi ses charges liées aux salaires.
Les deux-roues tout aussi concernés par le stationnement payant
Depuis septembre 2022, les voitures ne sont plus les seules à être concernées par le stationnement payant à Paris. Bien qu’ils aient droit à un barème tarifaire spécifique, les deux-roues motorisés doivent eux-aussi payer leur ticket de stationnement dans les rues de la capitale, au grand damn des motards. Globalement, les prix sont divisés par deux par rapport à ceux appliqués pour les voitures, à savoir 3 euros pour une heure en zone 1 et 2 euros en zone 2.
Toutes ces évolutions devraient permettre d’engranger des profits plus juteux que jamais à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. Sans oublier que, durant toute la durée de l’événement, environ la moitié de la capitale sera fermée à la circulation, et donc au stationnement. Un beau casse-tête en perspective pour les habitants de Paris…