Il y en a qui rêvent leur vie et d’autres qui vivent leur rêve. Alors quand l’acteur Steve McQueen apparaît une nuit dans celui de Sandro Garbo, un projet fabuleux voit alors le jour : « Steve McQueen in Le Mans », une bande dessinée inspirée du film de Lee H. Katzin sorti en 1971.
Un film de référence
Passionné de belles voitures et de sport automobile, l’acteur américain Steve McQueen décide un jour de réaliser son rêve ; celui de créer un film sur LA plus prestigieuse course d’endurance au monde : les 24 Heures du Mans. Il s’investit alors personnellement pour faire naître ce projet et le mener à bien jusqu’à sa sortie en salles. Il ira même jusqu’à louer le circuit sarthois pendant trois mois pour compléter le tournage.
Mais, lors de sa sortie en 1971, le film « Le Mans » est un échec commercial. Pourtant, il est devenu culte pour des générations de passionnés ! Et malgré son scenario quasi inexistant, cette fiction reste l’un des plus beaux témoignages sur le vécu des pilotes lors d’une course automobile aussi exigeante et éprouvante que celle des 24 Heures du Mans.
Un projet titanesque
Quarante-cinq ans plus tard, c’est donc un autre doux rêveur qui décide de redonner vie à cette aventure cinématographique ; mais cette fois-ci sous la forme d’une bande dessinée. C’est le début d’un long parcours du combattant pour faire voir le jour à cette œuvre d’art sur papier glacé.
Sandro Garbo, peintre autodidacte suisse et amateur de Porsche, souhaite alors partager son amour pour les voitures de course anciennes et sa passion pour le film de Katzin ; mais également rendre hommage à Steve McQueen, l’un des acteurs les plus populaires toute génération confondue.
Mais il faut d’abord convaincre CBS qui détient les droits du film, Chadwick McQueen – l’un de ses ayants-droit, ainsi que l’Automobile Club de l’Ouest pour que cet album puisse sortir de l’esprit d’un collectif de dessinateurs de talent et arborer l’estampille officielle des 24 Heures du Mans.
Réalisant ensuite la quantité de travail restant à faire, Sandro Garbo s’entoure alors de plusieurs artistes, tous aussi passionnés que lui par les belles à quatre roues ; à savoir : Florian Afflerbach, Jared Barel, Julien Dejeu, Thomas Lebeltel, Guillaume Lopez et Pierre Ménard.
Une œuvre de passionnes pour passionnes
« Steve McQueen in Le Mans » du Studio Garbo est un véritable petit bijou historique et graphique. En parcourant cette BD, il est difficile de ne pas se rendre compte du travail effectué par toute cette équipe de virtuoses.
Chaque planche témoigne des efforts de recherches effectuées pour retranscrire le plus fidèlement possible la trame du film, l’ambiance des 24 Heures du Mans dans les années 1970 et les véhicules engagés en course. La passion et le temps investis, afin que chaque détail soit le plus fidèlement reproduit et que l’histoire soit la plus lisible possible, rendent cette bédé aussi spectaculaire que remarquablement bien dessinée.
Toutes les séquences ont été travaillées séparément en grand format « comme des œuvres d’art », puis assemblées les unes aux autres pour devenir un chef-d’œuvre au réalisme et au dynamisme bluffant. Pour sûr, il en aura fallu des nuits blanches à ces artistes pour qu’à chaque page parcourue le lecteur ait le souffle coupé par ce jeu précis sur les couleurs et cette sensation de mouvement émanant de chaque vignette.
Alors, mettez de côté vos « Michel Vaillant » et prenez le temps de savourer chaque page de ce premier album produit en quantité limitée ; car il n’a pas fini d’inspirer les amateurs d’automobiles, les passionnés des 24 Heures du Mans et les admirateurs de l’éternel « King Of Cool » !
Remerciements
Je tiens à remercier tout particulièrement Guillaume Lopez, Sandro Garbo et Pascal Favre qui ont partagé avec moi leur formidable aventure le temps d’une rencontre au salon Rétromobile, porte de Versailles. Merci encore à vous trois pour cet accueil si convivial. Je vous souhaite que ce premier album soit le premier d’une longue série !