Audi n’aura pas perdu de temps, puisque l’intégralité de la gamme de l’A3 aura été renouvelée en à peu près un an. Il faut dire qu’on ne s’attendait pas à voir débarquer la très méchante version RS aussi vite mais, après tout, c’est tant mieux ! Et cerise sur le gâteau, la marque dévoile non pas une, mais bien deux versions de la RS3, car la déclinaison berline a également été reconduite.
En drift, voici la nouvelle Audi RS 3 avec le mode Torque Rear
En vidéo : Nouvelle Audi RS3 2021 – 2022
La RS3, véritable référence sur le segment des berlines compactes sportives
Audi a réussi l’incroyable tour de force de s’imposer rapidement comme une référence sur ce segment très concurrentiel. Il faut dire que les rivales sont nombreuses, entre Mercedes A45 AMG, BMW M135i, Ford Focus RS et autre Honda Civic Type-R. Mais aucune d’elles n’a réussi à coiffer Audi au poteau, et cela ne risque pas de changer avec cette troisième génération de la RS3 Sportback (la deuxième seulement pour la berline) qui revient encore plus énervée que jamais.
Un design à la hauteur des performances de l’engin
Audi a longtemps joué la carte de la sécurité en matière de design. Outre le fait que les modèles n’évoluent souvent que très peu d’une génération à l’autre, les modèles sportifs de la gamme ne sont pas les plus extravagants du marché. Mais depuis quelques années maintenant, la marque aux anneaux montre les crocs, et offre enfin des carrosseries plus agressives aux modèles badgés RS. C’est donc le cas de cette nouvelle Audi RS3, qui adopte un look très racé, très musclé. Les voies ont été élargies de 33 mm à l’avant et 100 mm à l’arrière, entraînant inévitablement un élargissement des ailes. A l’avant, la calandre noire SingleFrame, véritable signature de la marque, est encadrée par un insert noir qui apporte un vrai gain de personnalité à la voiture. Bien entendu, on a toujours droit aux deux sorties d’échappement ovales ainsi qu’un spoiler qui trône au-dessus de la lunette arrière. Petite nouveauté, aussi bien utile techniquement que visuellement, Audi a ajouté une voie d’air située juste derrière les roues avant, pour aider au refroidissement des freins. Au rayon des jantes, la RS3 est équipée en série de jantes 19 pouces à dix branches en Y, mais d’autres jantes à cinq branches siglées RS sont disponibles en option.
Un habitacle qui plonge le pilote dans le monde du sport
L’intérieur est tout aussi soigné que l’extérieur. La planche de bord, très anguleuse, renforce le sentiment de sportivité, tout comme le volant sport multifonction en peau retournée, avec le marquage à 12 heures. Le Virtual Cockpit propose également un affichage spécifique à cette version RS, avec en bonus la possibilité de se chronométrer sur un tour de circuit, ou encore d’afficher la force G en temps réel. La RS3 est équipée de série de sièges baquets matelassés avec surpiqures de la même couleur que la carrosserie.
On prend les mêmes et on recommence
Pourquoi s’embêter à changer de moteur quand l’ancien était déjà très bien ? Cette nouvelle génération est donc toujours animée par le fabuleux bloc cinq cylindres 2,5L TFSI, dont la puissance reste inchangée à 400 chevaux. Le couple, en revanche, est porté à 500Nm, soit 20Nm de plus que sur la génération précédente. L’ensemble est toujours couplé à la boîte à double embrayage S-Tronic à sept rapports, dont l’étagement et les passages de vitesses ont été optimisés. La voiture est encore équipée de la transmission intégrale Quattro, mais Audi a ajouté une petite subtilité qui change beaucoup de choses, et qui va casser tous vos préjugés sur la marque. Les ingénieurs ont équipé la voiture du différentiel Quattro Sport, un système que l’on peut déjà retrouver chez d’autres constructeurs sous des appellations différentes, notamment sur la Focus RS. Cela permet de répartir la puissance comme on le souhaite, et même d’envoyer toute la cavalerie sur les seules roues arrière, et ainsi pouvoir s’adonner à quelques glissades. Merci Audi !
Même moteur, meilleures performances
C’est un phénomène que l’on observe de plus en plus fréquemment, et cette RS3 n’y échappe pas. Ce nouveau millésime s’alourdit d’environ 50kg par rapport à la mouture précédente, que ce soit pour la Sportback ou pour la berline. Mais cela n’empêche pas Audi de pousser le curseur de la performance encore plus loin. La vitesse maximale reste bridée électroniquement à 250 km/h, mais Audi propose de la débrider pour pouvoir monter jusqu’à 280 km/h. Ceux qui optent pour le pack RS Dynamic pourront même faire grimper la « Vmax » à 290 ! Ce même pack inclut également les freins en carbone céramique, d’une efficacité redoutable. La marque annonce un 0 à 100 km/h abattu en seulement 3,8 secondes, ce qui est plutôt suffisant pour aller chercher le pain le dimanche matin. Pour ceux qui sont adeptes des sorties sur circuit, Audi propose également des pneus semi-slick Pirelli P-Zéro Trofeo R, en option bien sûr.
C’est dans le détail qu’on fait la différence
Audi a apporté quelques attentions très sympathiques à cette nouvelle RS3, notamment en ce qui concerne les optiques. Rien de bien extraordinaire à première vue, mais les phares matriciels vous accueillent en affichant successivement les signes R, S et 3, suivis d’un drapeau à damier, le tout formé par les LED lors de l’ouverture de la voiture. Petit détail complètement inutile pour certains, nous on adore ! Toujours du côté des petites choses sympathiques, les échappements sont dotés de clapets actifs qui, une fois ouverts, permettent au moteur de libérer sa voix rauque. Audi n’a pas oublié l’aspect personnalisation, puisque la voiture peut être habillée avec trois teintes RS Exclusives, dont le Gris Kemora et le Vert Kyalami, les deux couleurs de présentation. D’autres coloris sont également disponibles, sans oublier le toit qui peut être choisi en noir pour apporter plus de contraste.
Voiture de référence, prix de référence
Audi ouvrira les carnets de commandes à partir de la mi-Août, et a d’ores et déjà communiqué les tarifs officiels. La RS3 Sportback débute donc à partir de 70 000€, il faudra compter 71 000€ pour la déclinaison berline. C’est cher, personne ne le niera, mais c’est le prix à payer pour s’offrir celle qui est la plus polyvalente de son segment, dotée de performances proches de celles de certaines supercars des années 1990. Mais c’est surtout la seule à disposer d’un moteur cinq cylindres, dont la mélodie est si particulière. Personnellement, si je ne devais en choisir qu’une, ce serait la berline, plus agressive à mon goût et surtout un poil plus rare sur nos routes.