Chaque constructeur a sa propre méthode pour trouver les appellations de ses modèles. C’est principalement ce qui explique que malgré la quantité astronomique de modèles différents en vente dans le monde, ils disposent tous d’un nom unique et bien à eux. Mais comment les marques font-elles pour choisir ces noms? Et quelle est leur signification? C’est ce que nous allons vous expliquer grâce à une petite série d’articles dont voici le premier, pour que vous soyez incollable sur ce sujet.
Choisir une appellation : a chaque marque sa technique
Toutes les marques n’utilisent pas la même méthode pour nommer leurs modèles. Certaines utilisent des chiffres, comme c’est souvent le cas en Allemagne par exemple, et d’autres préfèrent des noms. Dans les deux cas, les constructeurs restent fidèles au maximum à leur système d’appellation, pour garder une cohérence dans leur gamme, mais aussi pour rester identifiable auprès de leurs clients. Mais il arrive néanmoins que certains changent, comme ça a été le cas d’Audi il y a quelques années.
Les marques qui choisissent les chiffres
Ce système d’appellation est principalement répandu en Allemagne. BMW et Mercedes en sont les deux plus gros exemples. Prenons le cas de BMW : la gamme conventionnelle est divisée en huit séries. Ainsi, le premier chiffre du nom de la voiture désigne la série (Série 1, Série 3, Série 5…). Les deux derniers chiffres font référence à la cylindrée du moteur. Ou du moins “faisaient”, puisque ce n’est plus forcément le cas depuis la montée en puissance du downsizing. Enfin, la lettre présente à la fin indique le type de motorisation, à savoir essence, diesel, ou encore hybride.
Voilà un petit exemple pour bien comprendre : à l’époque où cela fonctionnait encore comme ça, la BMW 320d était une Série 3 équipée d’un bloc 2 litres diesel. Aujourd’hui, la marque Bavaroise continue d’utiliser ce système pour conserver une hiérarchie dans sa gamme, mais les deux derniers chiffres ne correspondent plus systématiquement à la cylindrée. Pour le reste, BMW utilise la lettre X pour désigner ses SUV, et la lettre Z pour ses roadsters.
BMW, Peugeot, Citröen, Volvo et Mercedes sont les principaux exemples de constructeurs qui appellent leurs modèles grâce à des chiffres. De manière générale, ce système facilite le travail des marques. En effet, en cas d’ajout de modèle, il suffit d’ajouter un chiffre à la liste et le tour est joué. De plus, lorsque les modèles sont renouvelés, ils peuvent garder le même nom, ce qui permet d’éviter la confusion chez les clients.
Les marques qui préfèrent les noms
Cette méthode est complètement différente de la première, et présente des avantages et des défauts. Elle permet aux modèles de gagner en personnalité grâce à une appellation qui colle à leur philosophie. En revanche, les équipes doivent travailler constamment pour trouver de nouveaux noms, en vérifiant bien évidemment qu’il ne soit pas utilisé par une autre marque. Citons par exemple Renault, qui a abandonné les chiffres dans les années 1990 pour passer aux noms. Pour la plupart des marques, les noms choisis tournent presque toujours autour d’un même thème. Au fait, saviez-vous que chez Renault, Scénic est en réalité l’acronyme de « Safety Concept Embodied in a New Innovative Car »? Maintenant, vous êtes au courant.
Voilà pour la base. On abordera des cas plus précis dans les prochains articles. Et vous verrez que certaines marques choisissent des noms qui tombent sous le sens une fois que vous connaissez les origines des modèles concernés