Avoir un SUV dans sa gamme est un incontournable pour un constructeur, qui plus est lorsqu’il s’agit d’un SUV compact. Jusqu’à aujourd’hui, si on s’amusait à dresser la liste des modèles phares de ce segment en explosion, seul un constructeur manquait à l’appel : Volkswagen. Le géant allemand a mis du temps, mais a finalement dévoilé il y a quelques mois le T-Roc, petit frère du Tiguan et taillé pour affronte une concurrence on ne peut plus féroce. Que vaut-il face aux stars du segment ? Arrive-t-il après la bataille ? Nous sommes allés le découvrir sous le soleil du Portugal.
Volkswagen n’en est pas à son coup d’essai concernant les SUV. Depuis plus de 10 ans, le Touareg joue le rôle de porte-étendard en ayant été l’un des premiers SUV luxueux et équipés de motorisations impressionnantes (V10 et V8), puis le Tiguan est arrivé à son tour pour devenir le meilleur ami des familles. Les SUV ont complètement éclipsé les monospaces et VW l’a compris : même si le Golf Sportsvan, le Touran et le Sharan restent au catalogue, impossible de ne pas tout miser sur de nouveaux modèles à proposer à des clients toujours plus friands de voitures hautes-sur-pattes. En attendant le renouvellement du Touareg, et surfant sur le succès fulgurant de son dernier Tiguan, la firme de Wolfsburg s’attaque ainsi au segment le plus en vogue à ce jour : celui des SUV compacts. Son arme ? Le T-Roc.
Notre avis en vidéo – Volkswagen T-Roc
Essai complet – Volkswagen T-Roc
Look jeune, intérieur tendance, technologiquement au top et polyvalent, le VW T-Roc compte bien des atouts pour s'imposer sur le marché des SUV. Mais à quel prix ?Avis – Volkswagen T-Roc 2.0 TDI 150
Look - 80%
Vie à bord - 60%
Habitabilité - 65%
Technologie - 80%
Comportement - 75%
Plaisir de conduite - 65%
Prix - 55%
69%
Note
Un look affirmé
Pour qu’un SUV plaise, il faut lui donner un look qui ne passe pas inaperçu. VW l’a compris en donnant une allure musclée à son petit baroudeur. « The Rock » est effectivement trapu et jouit d’une prestance sur la route. Jamais je n’avais été autant regardé au volant d’une VW qu’avec ce T-Roc ; il fait tourner les têtes et c’est bon signe quand on se rappelle la frilosité du constructeur à oser il y a encore quelques années de ça.
VW délaisse peu à peu ses gênes BCBG et commence à proposer des voitures plus originales, plus torturées, bref plus osées, et je ne peux que m’en réjouir. Les dimensions du petit nouveau annoncent la couleur : 4,23 m de long, 1,81 m de large et 1,57 m de long ; il est assez court, plutôt large et très bas, un ensemble qui lui donne cet air de petit râblé dynamique, une boule de nerfs.
La face avant du T-Roc illustre cette envie de sortir quelque chose de nouveau tout en préservant l’identité de la marque : la calandre trapézoïdale entourée de chrome distinctive des SUV de Wolfsburg avale le bitume, alors que les feux haut-perchés donnent à la voiture un regard malicieux. D’originaux feux à LED font leur apparition dans le bouclier avant, servant tantôt de feux de jour, tantôt de clignotants, un détail stylistique qui joue beaucoup à l’allure de ce petit baroudeur body-buildé, tout comme les nervures sur son capot et lignes tendues qui courent le long de sa carrosserie, ou le (faux) sabot de protection sur l’angle d’attaque et les passages de roues en plastique qui pousseraient presque le T-Roc à faire du franchissement.
De profil, le SUV continue son opération séduction avec un jonc chromé sur la partie haute qui souligne un profil relativement dynamique, surtout lorsqu’on choisit d’opter pour une configuration bi-colore avec un toit noir. Les lignes tendues et les passages de roues galbés laissent place à une partie arrière toute aussi originale et caractéristique du genre. Cette poupe découpée en trois éléments (hayon, coffre, bouclier) et ce décrochage entre la vitre et la carrosserie terminent joliment un dessin général franchement réussi. Petite réticence sur la partie basse en version Sport, que je trouve un poil chargée avec les fausses sorties d’échappement chromées, les inserts en plastique et les réflecteurs.
Le constructeur a également tout misé sur la personnalisation avec le T-Roc, on peut ainsi opter parmi une dizaine de configurations de teintes originales (comme les très beaux Jaune Curcuma et Orange Energy que nous avions ici), quatre coloris de toit, un panel de dix types de jantes et la possibilité de le doter de packs de style tantôt chics, tantôt sportifs. Une solution qui plaira aux futurs acheteurs, et qui fonctionne déjà très bien au niveau commercial (et stylistique) sur le dernier Tiguan avec la version R-Line.
VW a osé, et le T-Roc est une franche réussite stylistique à mon sens. En fonction des choix que l’on fera, il pourra ainsi paraître chic, sportif ou baroudeur, trois philosophies pour trois types de clients friands de SUV. Le T-Roc apporte de la fraicheur sur ce segment, mais aussi dans la gamme de VW. Ça fait du bien !
De la couleur à bord, beaucoup de couleur
Ce qui marque le plus lorsqu’on pénètre pour la première fois à bord du T-Roc ? La profusion de couleur en rapport avec celle choisie pour sa robe. Et oui, il faut dire qu’à l’image de l’extérieur, on était malgré nous habitué à de la sagesse à bord des VW. Et bien les temps ont changé (là aussi) et le géant allemand a mis du pep’s à bord de son petit dernier.
On peut désormais habiller le T-Roc d’un habitacle orange, jaune, bleu ou encore rouge, une ambiance alors largement étendue dans l’habitacle au point même de friser l’overdose. Entre la console centrale, les contreforts de porte, les différents inserts et les jolis sièges spécifiques, ces packs colorés ont au moins le mérite d’illuminer l’habitacle du SUV et de retrouver ce sentiment de fraicheur et de nouveauté inauguré avec le design extérieur. Rouler avec autant de couleur le temps d’un week-end, c’est fun. Rouler avec tout ce jaune ou tout ce orange tous les jours, on doit s’en lasser pour être honnête…
Heureusement, cet arc-en-ciel n’est qu’un choix de personnalisation optionnel qui vous délectera de quelques centaines d’euros. On pourra ainsi choisir des choses plus… banales mais très franchement toutes aussi agréables à regarder. Agréables, les plastiques qui composent l’habitacle du T-Roc ne le sont en revanche pas tous : la partie supérieure de la planche de bord et les portes sont ainsi recouvertes d’un revêtement brut et sensible aux rayures vraiment pas qualitatif, loin de la réputation du constructeur et de ce l’on a pu constater sur la dernière Polo ou le dernier Tiguan.
Choix d’autant plus étonnant que tout est bien ajusté et que l’intérieur du SUV est qualitatif ailleurs. L’ergonomie est, comme à son habitude chez VW, extrêmement bien pensée avec un nombre limité de boutons et l’avénement d’écrans toujours plus grands et bien conçus.
Technologiquement, au taquet
Bien dans son temps, le T-Roc sort avec un arsenal impressionnant de technologie embarquée digne des SUV plus gros et surtout premiums. À coup de packs et d’options en fonction de la finition choisie, vous pourrez ainsi compter sur tous les petits gadgets disponibles sur la Golf, la Polo ou encore l’Arteon depuis quelques semaines.
Le Virtual Cockpit de dernière génération, cette impressionnante dalle de 10 pouces en lieu et place des compteurs, est une véritable claque et une vraie plus-value dès lors qu’on y a goûté avec de nouvelles fonctions de personnalisation et d’affichage. Le superbe écran de 8 pouces du système Discover Media permet de naviguer de façon fluide et réactive dans les nombreuses fonctions connectées de la voiture (CarPlay, Android Auto, Car Net dont météo, parking, etc.). Les 2 ports USB ainsi que le chargement par induction permettront enfin de rester chargés.
Niveau son, VW continue son partenariat avec Beats Audio en dotant le T-Roc d’un très bon système HiFi de 300 W composé de 8 haut-parleurs et d’un subwoofer. Un système qui participe à donner au T-Roc un côté fun et jeune, et un régal à utiliser une fois bien réglé.
Concernant les aides à la conduite, elles sont toutes de la partie (et même certaines de série dès l’entrée-de-gamme), jusqu’au Traffic Jam Assist, qui permet de rouler de façon totalement autonome dans les bouchons. Une première sur le segment.
Prêt à accueillir les familles
Avec une longueur de 4,23 m, le T-Roc joue dans une cour supérieure (+10 cm) à celle du cousin Audi Q2 ou des Renault Captur et autre Peugeot 208. Plus proche de l’Opel Mokka, du Fiat 500X et du Mini Countryman, il offre ainsi plus d’espace à bord que les cadors, mais cela ne profite qu’au coffre.
Ce dernier jouit d’une ouverture électrique et d’un seuil de chargement assez bas, bon point au niveau pratique. Son volume est quant à lui bien au-dessus de ce que propose la concurrence, que ce soit en deux roues motrices (445 L) ou en quatre roues motrices (392 L).
Le T-Roc ne propose toutefois pas de banquette coulissante comme le dernier C3 Aircross ou le Tiguan et son volume ne pourra ainsi pas varier au gré de vos envies. La deuxième rangée de sièges et le siège passager avant sont toutefois rabattables pour étendre l’espace de chargement.
Concernant les places arrières, ces dernières sont accueillantes et confortables, hormis celle du milieu qui réservera un bien triste sort à un adulte… La faute à un espace aux jambes réduit par le tunnel de transmission et une garde au toit ridicule avec une assise trop bombée.
Un bilan en demi-teinte, les centimètres en plus sont ainsi un vrai gain pour le coffre mais les passagers ne s’y sentiront pas plus à l’aise que dans un autre SUV plus compact.
Le T-Roc est ainsi conçu pour accueillir les familles de quatre. Il bénéficie de tous les rangements utiles et d’une ambiance à bord résolument sympa avec de la couleur et de la lumière, surtout si on opte pour le très agréable toit ouvrant panoramique et l’éclairage d’ambiance.
Sur la route : volontaire et polyvalent
S’il y a bien une chose que l’on attend d’un SUV compact, c’est de faire preuve de polyvalence.
Doté du 2.0 TDI 150 ch (forcément lié à la transmission intégrale 4Motion au lancement en décembre) et de la toujours aussi excellente boite automatique DSG 7, le T-Roc remplit parfaitement son job de voiture couteau-suisse, paré à affronter tous les types de routes. La position de conduite est très agréable et le confort irréprochable.
Sur l’autoroute, tout d’abord, il brille par son insonorisation et sa tenue de cap digne d’une routière. Sa garde au sol relativement élevée entraine quelques mouvements de caisse en courbe à haute-vitesse (rien de méchant en conduite normale), mais le TDI étonne par sa souplesse, sa disponibilité et son absence de bruit à vitesse stabilisée. Calé sur le 7e rapport avec toutes les aides à la conduite enclenchées (régulateur de vitesse adaptatif ACC + Lane Assist), le T-Roc avale les km sans broncher et sans le faire ressentir à ses occupants. Une machine à enquiller les bornes, le meilleur ami des gros rouleurs.
Dès que la route se met à tourner, le sélecteur de mode de conduite permet d’adapter le comportement de la voiture. Équipé de la suspension pilotée DCC, le T-Roc se transforme alors et abandonne son côté de gentil voyageur pour donner un cocktail plus pétillant. Les suspensions se raffermissent, la direction devient plus consistance, la pédale plus sensible et la DSG plus joueuse sans être brutale, le TDI fournit alors tout son couple très tôt et distille des relances franchement pas dégueu’ avec un bruit artificiel plutôt plaisant. Les pneus Mud & Snow freinent toute envie d’aller aux limites du chassis, mais il doit être fun en TSI 190 avec une bonne monte…
Là où le T-Roc se démarque de ses concurrents, qui ne proposent pour la plupart que des gestions avancées de leur motricité (comme le C3 Aircross que nous avons laissé dans le sable), c’est en proposant la transmission intégrale 4Motion (de série au lancement) sur le TDI 150. Lié au système Active Control, le SUV devient un sérieux petit partenaire d’escapade puisqu’il permet de choisir parmi plusieurs modes d’adhérence qui influeront sur son comportement général. Le T-Roc saura ainsi freiner tout seul en descente, adapter la courbe de la pédale d’’accélérateur sur terrain glissant, ou encore faire appel à son Haldex pour se sortir de situations compliquées. Un menu dédié à la conduite dans ces conditions est même disponible dans le système multimédia, avec des infos spécifiques (comme les différents degrés d’inclinaison). De vrais gênes de petits franchiseurs qui apportent une dose de polyvalence bienvenue à une voiture qui se destine à vous accompagner partout, et dont le look donne envie d’escapades.
D’un point de vue de la conso’, notre parcours sinueux ne nous a pas permis de dresser un bilan objectif de ses performances et de ce que cela donnerait au quotidien. Équipé de la DSG 7 et de la transmission intégrale, il faudra néanmoins faire avec un appétit relativement élevé pour le segment (autour des 7,5 L / 100 km mesurés).
Financièrement salé, difficile à positionner
Sexy, accueillant et polyvalent, le T-Roc fait payer ses nombreux avantages, et même si sa dotation de série en terme d’équipements est riche (freinage auto d’urgence, Lane Assist, ACC et bluetooth dès le premier niveau), les tarifs sont relativement élevés pour le segment. Notre version d’essai, équipée au top, dépassait ainsi allègrement les 40 000 €.
Le problème de ce T-Roc, en fait, c’est qu’il est difficile à caser dans ce segment si tentaculaire des SUV urbains. Plus grand et plus moderne que le roi Captur, mais moins accueillant à l’arrière et moins « luxueux » qu’un Mini Countryman, il a le cul entre deux chaises et se retrouve entre les généralistes et les premiums.
Même s’il propose des équipements que nul autre n’a, des motorisations puissantes et une polyvalence remarquable, il souffre d’une habitabilité limitée à quatre occupants et d’une présentation générale fun et tendance, mais pas vraiment chic et raffinée comme peut avoir le Q2 (globalement dans les mêmes tarifs).
Bilan : premium mais pas trop
Les vieux démons de VW partent et d’autres restent.
Adieu look BCBG, intérieur grisâtre et TDI rugueux, les VW d’il y a encore 10 ans sont maintenant révolues et le constructeur joue désormais avec de nouvelles cartes en main. Le T-Roc est une vague de fraicheur dans la gamme de VW, mais aussi sur ce segment en explosion.
Il apporte sa dose de modernité et dynamisme avec un look personnalisable à souhait et aux multiples facettes, tantôt baroudeur, tantôt sportif. Il fait également le plein de technologie embarquée et propose ainsi des prestations premiums, tout en bénéficiant d’un volume de chargement record. Sur la route, il brille sur les tous les fronts avec une polyvalence réelle grâce à une conception réussie, des moteurs performants et une transmission intégrale rare chez la concurrence.
Ces multiples qualités sont toutefois à contraster avec une qualité des matériaux pas toujours à la hauteur, des consommations élevées et… des tarifs salés. Il démontre néanmoins les efforts réalisés par VW pour proposer un véhicule bien dans son temps et relativement complet pour une clientèle désireuse d’un look sexy. La famille des SUV VW sera d’ailleurs bientôt complétée par le petit frère du T-Roc, le T-Cross, qui sera à tous les niveaux plus en raccord avec les attentes du marché français. Le début d’un fratricide ? Réponse dans quelques mois…
J’ai aimé
- Look sympa et tendance
- Habitacle coloré et lumineux
- Technologie embarquée
- Coffre logeable
- Polyvalence sur la route
- Transmission intégrale
J’ai moins aimé
- Qualité de certains matériaux
- Confort place centrale AR
- Consommations élevées
- Tarifs très salés
Le VW T-Roc en chiffres
- Moteur : 2.0 TDI 150 ch (quatre cylindres)
- Couple : 340 Nm à 1750 tr./min.
- Transmission : intégrale, 4 Motion, Haldex 5
- Boite de vitesse : DSG7, automatique à double embrayage
- Vitesse max. : 200 km/h
- Accélération : 0 à 100 km/h en 8,4 secondes
- Consommation mixte : 5,1 L/100 km (8,5 L/100 km mesurés)
- Dimensions (L ; l ; h) : 4,23 m ; 1,81 m ; 1,57 m
- Poids à vide : 1450 kg
- Coffre : 392 L
- Lancement : décembre 2017
- Prix : à partir de 21 990 €, essayée : 38 950 € (hors options)
3 commentaires
une voiture de merveille !!
les marques allemandes continue a nous étonner !!
bonjour
mon domicile est 15 rue danton 42350 la talaudiere
j’ai un tiguan essence 150 ch acheté chez rocle à st étienne dans la loire toutes mes révisions sont faite chez rocle et je suis satisfait de mon véhicule . cependant j’ai déménagé
et je suis en appartement avec un garage un peut plus petit . je suis intéréssé avec le nouveau venu le the rok essence 150 ch je remarque en passant les reproches ((justifiés))
sur la qualité des finissions intérieurs ( plastiques de mauvaises qualités) sachant que ce nouveau véhicules n’est pas donné . ma question pensez vous revoir les finissions intérieurs sur les modeles fin 2018 voir 2019
je vous remercie de votre attention j nowak
Bonjour ,
J’ai été charmé par le T-Roc … j’en suis entièrement satisfait !
Ma question concerne la sono.
Il est équipé du pack beats audio avec subwoofer au niveau de la roue de secours dans le coffre .
Je n’ai pas trouvé dans les paramètres sur l’écran le réglage du subwoofer .
Qu’en est-il ? Comment puis je régler le subwoofer ? Y’a-t-il un réglage manuel possible quelque part , à défaut de pouvoir le faire sur l’écran tactile ?
Merci d’avance pour vos réponses !