Lancé sur le marché voilà dix ans, le SUV de Nissan s’est vite placé comme un véritable best-seller. Leader du segment en Europe avec 2,3 millions d’unités vendus depuis son lancement, le Qashqai doit cependant faire face à une concurrence de plus en plus rude, Peugeot 3008 en tête. Pour faire face à ces nouveaux trublions, la deuxième génération du Qashqai, lancée en 2014, reçoit son premier restylage. Cela suffira-t-il pour rester en tête des ventes ? Je suis allé vérifier ça du coté de Vienne en Autriche.
Mon avis sur ce Nissan Qashqai 2017
Look - 80%
Vie à bord - 76%
Finitions - 75%
Plaisir de conduite - 73%
Comportement - 70%
Prix - 85%
77%
Restylage plus que nouvelle version, cette nouvelle mouture du Qasqhai peut compter sur un style qui s’affirme, une présentation et une finition en hausse, ainsi que sur un rapport prix/équipements très attractif face à une concurrence toujours plus fournie.
Nissan Qashqai 2017 en quelques chiffres
- Tarif : à partir de 22 950 €
- Puissance : 110 et 130 ch (diesel) 115 et 163 ch (essence)
- Poids : de 1350 kg à 1540 kg selon la version
- Volume du coffre : 430 litres, jusqu’à 860 litres
Design
Pas de grosses révolutions par rapport à la version précédente, le changement s’opérant plutôt par de petits détails… Cela dit, le style du nouveau Qashqai se veut résolument plus moderne. L’avant reçoit ainsi un bouclier inédit, une nouvelle calandre dite « V-Motion Grill », ainsi qu’une nouvelle signature lumineuse à LED en boomerang. L’arrière adopte quant à lui un bouclier re-dessiné et l’on retrouve la même signature lumineuse en boomerang que devant. Le dessin du capot a de son côté été revu, avec des lignes plus franches et plus tendues. L’ensemble reste homogène, le dessin général et l’apparence se modernisent sans troubler la clientèle ou mettre au placard la précédente génération… Bref, le style du Qashqai s’affirme : mission réussie !
Habitacle
Même constat que pour l’extérieur : le dessin général est sensiblement identique au modèle précédent. L’ensemble reste résolument classique et fonctionnel, un peu triste lorsqu’on se met à le comparer au nouveau ténor du segment : le Peugeot 3008 (essayé ici même).
Côté nouveautés, on retrouve un nouveau volant multifonctions totalement redessiné pour offrir une meilleure prise en main, de nouveaux aérateurs et des poignées avec une finition de meilleure qualité. Le plus gros changement à bord à été opéré sur les nouveaux sièges, re-dessinés de type monoforme. Là aussi, il faut dire que Nissan a joué sur le détail… La présentation et la finition ont fait en revanche un bon avant plus que bienvenu, grâce à l’utilisation de matériaux bien plus flatteurs qu’auparavant. Malgré tout, quelques petits défauts d’assemblage et l’usage de plastiques encore très moyens à certains endroits persistent et viennent ternir le tableau…
Coté vie à bord, les nouveaux sièges apportent un meilleur confort et un maintien accru aux places avant. À l’arrière, l’espace aux jambes y gagne lui aussi grâce à l’utilisation des nouveaux dos de sièges. Le coffre offre un espace de 430 litres, extensible jusqu’à 860 litres une fois la banquette arrière rabattue, pas mal mais un peu limite face à certains concurrents (560 litres pour le Peugeot 3008 pour ne citer que lui). Deux nouveaux espaces de rangements prennent place dans l’habitacle, avec une grande boite à gants et un coffre situé entre les fauteuils avant, d’une bonne contenance mais qui auraient mérité d’être réfrigéré.
Finition et équipements
Cinq niveaux de finition sont disponibles sur ce nouveau Qashqai. Pour les habitués de la marque, on retrouve les finitions Visia, Acenta, N-connecta et Tekna, et pour finir le petit nouveau qui intègre cette liste : le Tekna +. Les pros ne sont pas oubliés avec la Business Edition reprenant le niveau Acenta et y ajoutant quelques équipements supplémentaires.
Le Qashqai n’est pas avare en matière d’équipements de série, et ce dès l’entrée de gamme Visia. Vous aurez ainsi droit à l’ESP, l’EBD (répartiteur de freinage), le NBAS (amplificateur de freinage d’urgence), la reconnaissance des panneaux, le régulateur/limiteur de vitesse, l’alerte de franchissement de ligne, les radars de stationnement AR, la radio CD/MP3 avec connexion USB, le système stop/start ou encore la climatisation manuelle.
Sur les niveaux suivants, vous retrouverez par exemple la climatisation auto bi-zone, les feux de route adaptatifs, le Pack NissanConnect incluant entre autre le système de navigation et la caméra de recul, le Pack Sécurité avec les systèmes de stationnement intelligents, de détection de fatigue et d’alerte anti-collision avec détection d’objets en mouvement. On pourra aussi compter sur la camera AVM vision 360°, le Pack Confort avec les sièges chauffants a l’avant ou encore le toit panoramique en verre. Manquent à l’appel quelques options de confort, mais dans l’ensemble, le Qashqai se montre assez complet et sa liste d’équipement s’est modernisée.
Intelligent vehicle (coming soon…)
Dans le courant du quatrième trimestre 2017, Nissan introduira le nouveau système ProPilot sur le Qashqai, première étape vers l’intégration de la conduite autonome. Le constructeur nippon deviendra ainsi le premier à proposer ce type de système sur un véhicule de série/de masse relativement accessible.
Le ProPilot, contrôlera la direction, l’accélération et le freinage, le tout en maintenant le véhicule dans sa voie en cas de circulation importante ou à vitesse de croisière. Le système se base sur trois technologies : le Lane Keep Assist (LKA), l’Intelligent Cruise Control (ICC) et le Traffic Jam Pilot (TJP). Nissan annonce un système totalement intuitif qui pourra être commandé via un bouton situé sur le volant.
Dans la même lancée, le système anti-collision arrière intègre désormais la reconnaissance d’objets en mouvement, tout comme le freinage d’urgence qui lui propose la reconnaissance des piétons via une combinaison de radars et d’une caméra. La surveillance des angles-morst a elle aussi été revue, passant désormais par une batterie de radars au lieu d’images provenant de la caméra, permettant ainsi de couvrir une zone plus vaste.
Sous le capot
Pas grand chose à se mettre sous la dent coté motorisation pour ce nouveau Qashqai : deux essence et deux diesel au catalogue.
Pour le diesel, qui devrait d’ailleurs encore logiquement truster le plus gros des ventes, on retrouve les 1.5 DCi et 1.6 DCi de 110 et 130 ch, tout deux accouplés à une boite de vitesse manuelle à six rapports. En essence, on a le choix entre le petit 1.2 DIG-T de 115 ch et le 1.6 DIG-T de 163 ch, là aussi fourni avec la boite manuelle à six rapports.
À noter que les 1.2 DIG-T et 1.6 DCi sont disponible en version Xtronic, une boite de vitesse a variation continue à 7 rapports en mode séquentielle.
Sur la route
Durant cet essai, j’ai pu tester le 1.6 DCi 130 et le 1.6 DIG-T 163, en boite manuelle.
Le confort est bel et bien présent, les nouveaux sièges offre un bon maintien et la position de conduite est bonne. En ville, le Qashqai se montre agréable à vivre, le combo DCi 130 et boite 6 offre une certaine souplesse et la direction une douceur bienvenue. Seul le rayon de braquage un poil trop juste vient un peu entacher ce beau bilan urbain. Les choses se gâtent dès qu’on s’éloigne du milieu urbain, dommage pour une voiture qui se destine à emmener toute la petite famille en escapade… Sur autoroute, le 1.6 DCi se montre bruyant et manque cruellement de pêche (alors que nous n’étions que deux très peu chargés), et devient même creux à bas régime. Sur route sinueuse, le Qashqai montre de belles prestations routière en matière de tenue de route, même si le châssis nous montre vite ses limites dès qu’on hausse le rythme.
Avec le DIG-T 163, le Qashqai s’en sort mieux : le moteur est moins bruyant, a plus de souplesse et de répondant, malgré un manque cruel de reprise toujours présent obligeant à jouer de la boite de vitesse. Le confort reste l’un des gros points forts du SUV et il reste ainsi très agréable à vivre. À rythme un peu plus soutenu, on peut se plaindre d’une direction qui manque un peu de précision et d’un freinage, même s’il est bon, qui manque un peu de mordant, mais rien de bien méchant pour une voiture qui se destine à être conduite de façon plutôt cool.
Coté tarifs
L’une des raisons du succès du nouveau Qashqai reste son prix : il débute à 22 950 € en finition Visia, pour monter jusqu’à 31 200 € pour la version Tekna+ (hors options), faisant l’un des meilleurs rapports qualité/prix/équipements du marché des SUV familiaux.
Bilan
Sans pour autant être une révolution, le nouveau Qashqai a suffisamment revu sa copie pour séduire la clientèle. Un style qui s’affirme, une présentation et une finition en hausse, et un prix très attractif sont ses principales qualités. Malgré quelques faiblesses comme le volume de chargement du coffre, et surtout ses prestations routières en demi-teinte, la faute à des motorisations moyennes, le Qashqai reste malgré tout une auto agréable. Gare quand même à la concurrence aux dents longues, comme le Peugeot 3008, qui certes est plus cher mais offre un meilleur agrément de conduite à tous les niveaux, un look résolument plus moderne et un habitable qui souffle un vent d’air frais sur un Qashqai qui prendrait presque la poussière.
Mon avis sur ce Nissan Qashqai 2017
Look - 80%
Vie à bord - 76%
Finitions - 75%
Plaisir de conduite - 73%
Comportement - 70%
Prix - 85%
77%
Restylage plus que nouvelle version, cette nouvelle mouture du Qasqhai peut compter sur un style qui s’affirme, une présentation et une finition en hausse, ainsi que sur un rapport prix/équipements très attractif face à une concurrence toujours plus fournie.
3 commentaires
merci pour cet excellent article! pas piqué des vers je crois qu’il va m’être très utile sur certains points…
Pingback: Essai, Nissan X-Trail 2018 : prêt pour le combat ! – Cars Passion
Qashqai Acenta 4×4 bvm6 avec pack gps et camera 1er mise en circulation 16/03/2018.
Que dire: look confort intérieur très bien, mais le reste: problèmes électronique à répétition, radio même Dacia fait mieux, coffre plus petit c’est dur a trouver enfin pour un prix de vente à disons 34000 euros non pris une fois mais certainement pas deux enfin c’est mon avis.