À la découverte d’une belle diva, la déclinaison ultra-sportive de l’ Alfa Romeo Giulia baptisée Quadrifoglio Verde marque les esprits. Avec son moteur V6 d’origine Ferrari, l’essai de cette belle berline bodybuildée marquera les esprits et le retour en force de la marque italienne.
Notes – Alfa Romeo Giulia QV
LOOK - 86%
HABITACLE - 75%
PERFORMANCES - 93%
EFFICACITÉ - 87%
PLAISIR DE CONDUITE - 92%
PRIX - 77%
85%
Avec 510 ch sous le capot et une anatomie digne des plus belles autos, la berline italienne révèle tout son caractère sur circuit. Avant tout polyvalente, elle peut compter sur une puissance démesurée et des performances au top pour être une légende
Essai vidéo – Alfa Romeo Giulia QV
Le moteur V6 Ferrari de 510 ch s’entend même à l’intérieur et hurle dès 3500 tours jusqu’à la zone rouge !
Extérieur, musculature ostentatoire
Au premier coup d’oeil c’est bien une Alfa Romeo Giulia, mais en insistant un peu je me rends compte que l’Italienne a pris quelques doses survitaminées pour parfaire sa musculature.
La face avant est radicalement sportive, avec une garde au sol telle une pelle à poussière. La lame avant en carbone se déploie de quelques centimètres à l’aide de deux vérins permettant une meilleure stabilité à haute vitesse. En option, les grosses jantes Quadrifoglio de 19 pouces noires et ses élargisseurs d’aile montrent encore une fois toute la sportivité du trèfle à quatre feuilles.
L’arrière est encore plus démonstratif, avec cet extracteur d’air et ses quatre grosses sorties d’échappement, gare à celui qui voudra s’y frotter, l’Italienne semble bien énervée ! À noter le petit déflecteur en carbone sur le coffre qui démontre encore une fois tout le potentiel sportif de l’auto. Dans cette livrée rouge Alfa et ses chaussons noirs, le rendu est juste parfait.
Intérieur sportif et premium
Bienvenue à bord de cette Giulia au trèfle vert, et on ressent l’effort qu’Alfa Romeo a fait pour que cette auto soit sportive à l’extrême avec un habitacle exclusif. Tout d’abord ses sièges baquets Sparco en coque carbone assurent un très bon maintien sur circuit et restent confortables au quotidien.
L’intérieur est absolument parfait, l’association des matières nobles comme le cuir, l’alcantara et les surpiqûres montrent le savoir-faire d’Alfa Romeo au niveau des finitions et de design. Le compteur de vitesse affiche 330 km/h, et le volant en carbone et alcantara à méplat plante le décor avec l’intégration du bouton rouge Start Engine qui attire le regard, la tentation est trop forte.
À la fois sportive et premium, c’est un sans-faute sur l’ensemble de l’habitacle et une vraie alternative aux Allemandes.
Un moteur V6 d’origine Ferrari
Moins jubilatoire et moins aiguë que le V6 Turbo Maserati implanté dans la Ghibli SQ4. Le V6 de la Giulia QV développe tout de même 510 chevaux donc plus puissant, ça sonorité est plus rauque, plus étouffée, moins expressive. Le moteur donne de la voix dès 3 500 tours pour atteindre brutalement la zone rouge. Les vocalises s’intensifient lorsque j’active le mode Race.
Comportement, 510 chevaux sur les roues arrière
Le comportement de l’auto est rageur, et le moteur V6 Ferrari de 510 ch s’entend même à l’intérieur et hurle dès 3500 tours jusqu’à la zone rouge. Les performances sont là et le constructeur italien démontre son savoir-faire avec ce trèfle vert à quatre feuilles.
Ne comptez pas sur la chance ou sur d’autres superstitions, la Giulia QV est rapide comme l’éclair. En effet, elle abat le 0 à 100 km/h en 4 secondes et atteint les 200 km/h en seulement 13 secondes. Accrochez-vous, sa vitesse de pointe est de 307 km/h, c’est tout simplement impressionnant pour une berline !
La Giulia QV garde un savant mélange de sportivité et de confort en suspension, plus confortable que ses concurrentes. La Giulia QV reste agile dans toutes les situations avec ses 1655 kg sur la balance.
Virile, cette Giulia Quadrifoglio Verde ?
La Giulia QV n’est pas à mettre entre toutes les mains. Les 510 chevaux sont bien là et les sensations sont décuplées avec la boite mécanique à 6 rapports où chaque passage cole l’embrayage brutalement et vous procure littéralement ce coup de pied aux fesses tant attendu !
Sans pour autant être sur les pistes de ski, la Giulia QV aime la glisse… Ça reste une propulsion et même en mode normal, gare aux sorties de virage, un seul coup brutal sur l’accélérateur et le train arrière veut déjà se faire la malle. Heureusement, les aides à la conduite (certes permissives) reprennent la main si vous avez l’esprit un peu trop optimiste.
Une option pour les experts
Les freins céramiques ultras mordants sont proposés en option (7500 €) et sont extrêmes, et même un peu trop en utilisation quotidienne. Sur circuit, ils sont très efficaces et très endurants de quoi profiter pleinement du potentiel sportif en activant le mode Race. Précise, amusante et surtout radicale, l’Alfa Romeo Giulia QV sait rester confortable pour les passagers avec un bon compromis entre sportivité et confort.
Déception symphonique !
Pour avoir la plus belle sonorité d’échappement, il faudra activer le mode Race ; ce qui peut poser un « léger » problème puisque ce mode désactive tout simplement toutes les aides à la conduite. Si on veut un bruit démoniaque, il faudra donc aimer faire quelques acrobaties… Plus sérieusement, le mode Race est comme son l’indique à activer sur circuit et requiert de réelle compétence de pilotage.
Dans le viseur, les allemandes
Clairement, la Giulia QV et ses 510 canassons ne sont pas là pour faire de la figuration. Elle vise la performante BMW M3 et la Mercedes C63 AMG avec son bloc V8 au chant endiablé. Si l’une est plus efficace sur circuit, la Giulia aura tendance à se rapprocher de l’étoile avec 2 cylindres en moins. Plus amusante et plus exotique, l’Alfa Romeo se débrouille plutôt bien sur piste malgré un tarage des suspensions typées confort. Elle se rattrape par une excellente boite auto ZF à 8 rapports et des freins céramiques surdimensionnés capables de vous surprendre à la moindre sollicitation. La Giulia a du charme et pourra séduire n’importe quel passionné !
Consommations, mon meilleur ami : le pompiste !
Sur le papier, les plus sceptiques seront confortés par une conso mixte affichée à 11 litres aux 100 km. Bien entendu, une telle performance n’est faisable qu’avec le vent dans le dos et sur autoroute… En réalité, voiture chargée, à bord 4 adultes avec des estomacs bien remplis et le mode dynamique activé, autant vous dire que la consommation mixte tournait plutôt autour des 14 litres aux 100 Km.. Avec un réservoir de 58 litres, l’autonomie atteint environ les 500 kilomètres en fonction du style de conduite.
Performance Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Verde
- Moteur : 2,9L V6 biturbo 510 ch
- Puissance : 510 CH
- Couple : 600 Nm
- Accélération : 0 à 100 km/h en 3,9 secondes
- Vitesse max. : 307 km/h
- Prix avec options : 87 000 € (Options)
- Poids : 1 655 kg
- Coffre : 480 litres
- Longueur : 4,64 m
- Consommations réelles mixtes : 11,0 L /100 km
J’ai aimé
– le look
– le moteur V6 Ferrari
– le plaisir au volant
– polyvalente (confort et Sport)
– l’exclusivité et la rareté
J’ai moins aimé
– sonorité un peu fade
– suspensions typées trop confort
– boîte manuelle accrocheuse (1 et 2)
– prix
Bilan, polyvalente, l’Alfa Romeo Giulia QV a de quoi plaire
Ça restera l’un de mes essais les plus sensationnels de l’année, cette Alfa Romeo Giulia QV a pas mal d’arguments pour convaincre. Mon véhicule d’essai, affiché à plus de 87 000 €, voire 95 000€ avec quelques options (Freins céramiques, boite auto ZF 8), pourra toutefois faire peur à votre banquier.
L’Italienne reste toutefois beaucoup mieux équipée, plus puissante et moins chère que ses concurrentes directes dont la BMW M3 Pack Performance. La Giulia, même dans sa version la plus sportive, n’en oublie pas la polyvalence au quotidien. Capable d’accueillir 4 adultes, le coffre de 480 litres permettra de surcroît de partir en vacances sans problème.
Le constructeur italien revient en force avec une berline sportive très bien aboutie et absolument charmante. Sans oublier qu’elle jouit de belles références, dont son bloc moteur d’origine Ferrari. Encore exclusive, en voir une dans nos rues restera rare, alors je parierais sur une très belle côte sur le marché de l’occasion d’ici quelques années. Une légende vient de naître…