Si je vous dis soleil, balade en voiture cheveux aux vents, vous penserez tout de suite à un roadster, mais pas forcément à une marque allemande. Pourtant BMW conçoit de forts sympathiques petits cabriolets deux places depuis fort longtemps. La génération Z commença par la Z1 puis la Z3, et la Z4. La dernière mouture de la bavaroise propose une ‘entrée de gamme’ équipée d’un petit quatre cylindres de 197 ch, certain crieront au manque de noblesse, mais l’auront ils seulement essayée ?
Caractéristiques technique de la BMW Z4 (G29) sDrive 20i :
- Dimensions : L 4 324 mm x l 1 864 mm x H 1 304 mm
- Poids à vide : 1430 kg
- Volume du coffre : 281 L
- Motorisation : Thermique essence, 4cyl bi-turbo
- Puissance : 197 ch couple 320 Nm
- CO2 : 163 g avec options (malus 2024 : 5105 €)
- Boite : automatique à 8 rapports
- Transmission aux roues arrières, propulsion
- 0 à 100km/h : 6,6 sec
Belle gueule, charisme certain
Esthétiquement les proportions de la Z4 sont assez inhabituelles. Le capot est très long, l’arrière est ramassé, et les sièges quasiment installés sur le train arrière. Il n’en reste que l’ensemble est très réussi et dégage un sentiment de sportivité. La couleur violette (Thundernight) de mon modèle d’essai apporte en plus ce je ne sais quoi d’exclusivité qui fait tourner beaucoup de têtes, et lever beaucoup de pouces. Très compacte avec ses dimensions contenues (L 4 324 mm x l 1 864 mm x H 1 304 mm), elle permet de se faufiler facilement dans la circulation, attention tout de même à son long nez qui peut dérouter au début. Le pack M, autrefois payant, est désormais de série, c’est une très bonne nouvelle car cela confère à la face avant plus d’agressivité. Les petites sorties d’airs sur les flancs ajoutent encore à ce sentiment de sportivité, même si la ligne générale est assez douce. La capote en toile est électrique et se déploie en une quinzaine de seconde, y compris de l’extérieur avec la télécommande-clé.
Intérieur trop ou pas assez
Une fois installé à bord, l’intérieur est plutôt exigu, c’est une stricte deux places. Les sièges sont réglables électriquement et offrent un bon maintien. Le cuir crème en option se marie parfaitement bien avec la teinte de la carrosserie. Pas de fioriture concernant l’habillage de l’habitacle, un peu laque, d’alu et des plastiques de très bonne qualité parfaitement assemblés. En fait je reste mitigé sur cet intérieur, il est soit trop luxueux pour un roadster, soit pas assez pour une voiture de luxe. Le même sentiment se dégage au niveau de l’équipement. Certes les affichages sont digitaux et l’info-divertissement est complet, mais pas encore mis à niveau par rapport aux autres modèles de la marque, pas de grand écran incurvé comme dans une M3. En terme d’habitabilité, le coffre est plutôt grand pour ce type de voiture, avec ses 281 litres toujours disponibles, capote ouverte ou fermée. Le gros, l’énorme, point noir est le positionnement de la ceinture de sécurité, malgré beaucoup d’efforts, de réglages et d’abnégation, elle m’a cisaillé le cou durant tout l’essai, insupportable ! Hormis ce détails qui a son importance, la position de conduite est parfaite, au ras du sol avec le joli petit volant ‘M’ entre les mains, une véritable invitation à prendre la route.
Petit moteur, grand coeur
A ceux qui ne voient l’agrément d’une auto que par la taille de son moteur, je réponds, ce n’est pas la taille qui compte, mais ce qu’on en fait. Le petit 2L développe 197ch, et procure à cette Z4 une jolie sportivité. Il faut dire que le poids est contenu (1430kg), et le châssis particulièrement bien affuté avec ses suspensions adaptatives (en option). Il en résulte que la voiture est une machine à sensations lorsque l’on enroule les petits virages en campagne. Elle se place là où on lui dit, vire à plat et si on lui chatouille un peu l’accélérateur elle décrochera même un peu de l’arrière, c’est une propulsion, juste avant de reprendre le contrôle, la bavaroise est joueuse. Alors certes dans les tours la mécanique s’essouffle un peu, mais finalement ce n’est pas bien grave car il est inutile de la pousser à bout pour en tirer une bonne dose de plaisir de conduite. Côté consommations, soyons franc, ce n’est pas forcément le sujet prioritaire avec une voiture plaisir. Même si la barre des 10L est rarement atteinte, y compris en conduite sportive, elle demandera tout de même entre 7 et 9 litres au 100 kilomètres.
Pousser le downsizing encore un peu plus
Comme je l’indiquais plus haut, le moteur 2L est bien à sa place sous le long capot de la Z4. Mais il reste tout de même ce sentiment de positionnement bancal de la voiture entre luxe et simplicité. Au final la BMW Z4 parfaite serait pour moi une version sans fioritures, pas de cuir, pas d’info-divertissement, des compteurs à aiguilles, le strict minimum, juste le plaisir de conduite. Cela permettrait de réduire le prix total, car cette version débute certes à 55000 € mais la liste d’options est terriblement longue. Alors revenons aux fondamentaux, s’il vous plait BMW, faites moi la même mais sans chi-chi, baissez le prix à 45000 € et là on aura un vrai best-seller, capable d’écraser les concurrents japonais. Il en reste que cette petite Z4 est une vraie voiture plaisir, terriblement attachante qui prendra place dans le garage de ma villa sur la côte d’azur à côté de mon Riva et de ma M5, on peut rêver !
J’ai aimé :
- Lignes sportives
- Moteur dynamique
- Plaisir de conduite
J’ai moins aimé :
- Ceinture de sécurité mal positionnée
- Tarifs des options
Tarifs de la BMW Z4 (G29) sDrive 20i :
- A partir de 55 000 €
- Options principales :
- Peinture métalisée ThunderNight 1090 €
- Jantes 19 pouces finition noire 1350 €
- Sièges électriques à mémoire 1250 €
- Pack confort 1400 €
- Pack innovation 3900 €
- Finition M Sport 2900 €