Ne cherchez pas, il n’y en a que deux… Seules deux sportives peuvent aujourd’hui se vanter d’être épargnées par le malus. Ce sont les anglais qui ont dégainé les premier, avec la McLaren Artura. Cette supercar ultime est la deuxième hybride de la marque, sa devancière, la Mclaren P1, avait déjà fortement marqué les esprits. Cette McLaren Artura est même la moins chère sur le marché à ce niveau de performances, devant une certaine italienne au cheval cabré. La remplaçante de la 570 est désormais l’entrée de gamme de la marque, destinée à conquérir de nouveaux clients, est elle armée pour relever le défi ?
En vidéo, l’essai détaillé de cette Mclaren Artura
Découvrez dans cette vidéo, l’essai complet de cette supercar pas comme les autres. Une aventure au volant de cette nouvelle Mclaren Artura, direction la Normandie et la ville de Trouville-Sur-Mer.
Evolution stylistique flagrante
Le design extérieur de cette McLaren ARTURA atteint un niveau qui la classe parmi les plus belles voitures du moment. Les lignes sont fluides, la personnalité est marquée, elle semble prête à bondir à l’assaut du bitume. La modernisation du dessin s’accompagne d’éléments aérodynamiques, car comme toujours, rien n’est inutile sur une McLaren, tout sert à l’efficacité. La face avant reprend le design du logo pour le dessin des phares, chaque écope cache un radiateur.
Au dessus des roues, des extracteurs prennent place, ainsi à haute vitesse la voiture reste plaquée au sol, comme sur un proto d’endurance. De côté on remarque surtout les énormes prises d’air destinées à alimenter et refroidir le moteur. Derrière le custode, les montants ajourés permettent le passage de l’air jusqu’au petit becquet intégré. L’arrière marque le plus grand changement, toujours dicté par la recherche d’efficacité. Les deux feux sont très minces et encadrent les deux sorties d’échappement centraux qui ont été remontés. Ainsi tout le bas de caisse est occupé par un extracteur. Comme toujours les portes s’ouvrent en élitre, effet wagon garanti !
Un monstre d’efficacité
McLaren est aussi et avant tout une écurie de course, et toute la recherche menée en ce sens est réutilisée sur les voitures de route. Cette Mclaren Artura n’échappe pas à la règle, elle bénéficie d’une coque en carbone encore plus légère, d’une carrosserie en aluminium composite, au total elle ne pèse que 1 498 kg, batteries comprises car cette supercar est bel et bien hybride. Elle embarque un moteur V6 biturbo de 580 ch aidé par un un moteur électrique de 95 ch, au final ce sont bien 680 ch qui propulsent le petit monstre, car oui, c’est une pure propulsion.
La capacité de 7,4 kWh permet de rouler environ 30 km en pur électrique, la recharge se fera soit par branchement extérieur soit par le moteur thermique. C’est d’ailleurs cette dernière solution qui s’avère la plus optimale, en mode sport on récupère rapidement de la charge, ce qui permet ensuite de rouler en silence en arrivant à destination, en ville. La recherche d’efficacité se voit également à l’intérieur, les boutons de réglages châssis et moteur ont été placés juste derrière le volant, ainsi il est possible de modifier les réglages en ne quittant pas la route (ou la piste) des yeux. Tout le système d’info divertissement a également suivi une cure de jouvence et on trouve désormais quelques aides à la conduite comme le régulateur adaptatif avec maintien dans la voie.
Ambiance intérieure racing
Acheter une McLaren c’est acheter une voiture de piste destinée à la route. Installé à bord c’est bien ce sentiment qui se dégage. Les sièges baquets sont bien enveloppants et confortables, mais leurs réglages sont très limités, par exemple l’assise et le dos sont monobloc. Les habillages sont principalement en alcantara noir et carbone (en option). Pour profiter de la sono il faudra en revanche rouler en électrique, tant le doux bruit du moteur est présent.
Pas de fioritures inutiles à part un joli petit bandeau led dont les couleurs sont paramétrables. L’espace est assez limité, la position centrale du moteur a obligé les ingénieurs à déplacer l’habitacle en avant. Ainsi on trouve un équilibre des masses parfait, le moteur est en position centrale arrière, mais les pieds sont au niveau des passages de roues avant. Cela a pour conséquence d’avoir un pédalier très étroit, inutile d’espérer pouvoir conduire avec des chaussures de marche, comptez plus sur de fines baskets. La visibilité est quand à elle très bonne, le pare brise descend loin devant et les fenêtres latérales sont bien grandes. Même si la position de conduite reste basse, on ne se souffre pas de claustrophobie dans la circulation.
Plaisir de conduite presque sans limite
Entendons-nous, je ne suis pas un pilote mais derrière le volant de cette Mclaren Artura, je me suis senti en confiance. La voiture est bluffante d’efficacité, comme toujours le train avant est d’une précision chirurgicale. La voiture semble se placer au millimètre prêt, les trajectoires sont fluides et terriblement dynamiques. La voiture est littéralement aspirée par la route, elle vire à plat, freine fort, et permet même quelques glisses. Il faut cependant rester humble à son volant, ses performances sont telles qu’il est impossible d’en tirer tout le potentiel sur route ouverte.
Malgré quelques réticences, en toute objectivité, il est aussi agréable de profiter de la conduite en tout électrique, cela permet de découvrir l’auto dans un contexte plus calme, parfait pour la ville. Cerise sur le gâteau, cela fera chuter la moyenne de consommation, qui avoisine les 12 Litres. L’Artura attire beaucoup de sympathie et il faudra prévoir de répondre à beaucoup de sollicitations de la part des piétons et des autres automobilistes. Au volant de cette McLaren on ne passe pas pour un frimeur arrogant, plutôt pour un esthète amateur de sportivité et de beauté.
La McLaren la plus aboutie
Après avoir essayé plusieurs voitures du constructeur, cette McLaren Artura m’a semblé être la plus aboutie de la gamme. Elle conserve l’esprit sportif cher à la marque mais entre dans une nouvelle ère moderne. L’hybridation permet d’apprécier l’apport de l’énergie électrique, comme en formule 1, cela permet également de se montrer plus discret dans la circulation urbaine. Les équipements et la finitions intérieure sont en nette hausse. Avec une fiabilité en nette hausse également, elle est d’ailleurs garantie 5 ans. L’ARTURA est véritablement une arme de séduction pour conquérir de nouveaux clients. C’est bien là l’enjeu de ce modèle, réussir à convertir des amateurs d’italiennes ou d’allemandes, avec des arguments techniques, sportifs et cette volonté de se différencier. L’argument prix finira de convaincre les septiques, car à 235 000 € et surtout sans aucun malus, elle est la moins onéreuse de toutes les supercars hybrides.
J’ai aimé :
- Personnalité, design extérieur
- Efficacité sportive
- Technologie hybride maitrisée
J’ai moins aimé :
- Intérieur fade
- Infotainement améliorable
Fiche technique de la Mclaren Artura :
- Motorisation : V6 3 litres hybride 680 ch / batterie 7,4 kWh (25 km autonomie électrique)
- Freinage : carbone céramique
- Dimensions : Long 4,54 m / Larg 1,91 m / Haut 1,19 m
- Poids : 1498 kg
- Coffre (avant) : 150 litres
- Réservoir : 66 litres
- Vmax : limitée à 330 km/h
- 0 à 100 : 3 secondes
- Consommation constatée : 12 litres/100 km sur parcours mixtes
- Co2 : 104g (pas de malus)
Prix, tarifs et options : McLaren Artura :
- A partir de : 232 500 €
- Malus 2024 : 0€
Les options de ce modèle d’essai
- Pack performance : 9 790 €
- Pack Technologique : 7 980 €
- Black pack : 3 210 €
- Echappement sport : 4 450 €
- Pack carbone intérieur : 5 160 €
- Jantes noires 10 spokes alu forgé : 5 650 €
Un commentaire
La McLaren Artura représente un véritable tour de force dans le monde des supercars hybrides. Son design extérieur, avec ses lignes fluides et sa personnalité marquée, reflète une prouesse esthétique qui lui permet de se distinguer nettement sur le marché. En plus de son attrait visuel, l’Artura affiche des caractéristiques techniques impressionnantes, alliant efficacité et performance. La présence d’éléments aérodynamiques et l’utilisation intelligente de chaque composant démontrent la quête constante de McLaren pour l’excellence. En outre, en se positionnant comme la moins chère dans sa catégorie de performances, elle se présente non seulement comme un choix judicieux pour les amateurs de supercars, mais aussi comme une porte d’entrée séduisante pour de nouveaux clients. Il sera intéressant de voir comment elle se mesurera à ses concurrentes et comment elle parviendra à relever le défi de conquérir un marché de plus en plus compétitif.