Aujourd’hui, je vous emmène avec moi pour découvrir à travers cet essai la nouvelle Hyundai Ioniq 6, la nouvelle venue dans la gamme électrique du constructeur Coréen. Avec cette voiture électrique au design clivant, on peut dire que Hyundai a maintenant sa Porsche Taycan maison, d’autant que celle-ci revendique plus de 600 kilomètres d’autonomie. Ce nouveau modèle électrique, se montrera-t-il à la hauteur des attentes du public ? Réponse dans cet essai routier.
Tour extérieur : un design très clivant
Lorsqu’on la regarde pour la première fois, le design streamliner fait son petit effet. Certes, certains seront peut-être moins fans que d’autres, c’est en tout cas un design osé et clivant. Sous certains angles, notamment, quand on est derrière, on peut lui trouver des airs de Saab 900 Turbo, voire même de Porsche 993 Turbo. Mais ce coup de crayon n’est pas là que pour faire joli, il sert aussi à maximiser l’efficience de la voiture. En effet, Hyundai a annoncé un coefficient aérodynamique de seulement 0,21, grâce à ses lignes très effilées, mais également ses caméras rétroviseurs ou encore ses poignées de portes affleurantes. Mais la Ioniq 6 reste tout de même une berline généreuse, avec ses 4,85 mètres de longueur. Une chose est sûre, elle se démarque de la Ioniq 5 en termes de look !
Tour intérieur : ambiance zen et technologique !
À l’intérieur, tout est très épuré. C’est dans l’air du temps, c’est très zen. Hyundai a fait le choix d’utiliser des matériaux éco-responsables pour le mobilier, ce qui plaira aux amis de la planète. Le conducteur a en face de lui un volant, qui ne porte d’ailleurs pas le logo de la marque. On retrouve une double dalle numérique intégrant l’instrumentation et la partie multimédia, qui au passage manque un peu d’ergonomie à mon goût, notamment pour la navigation. L’ambiance est très technologique, petits et grands seront ravis, avec entre autres la caméra 360° utile pour les manœuvres serrées, le système de reconnaissance vocale ou encore les caméras qui servent de rétroviseurs extérieurs.
Les sièges se révèlent confortables, une qualité renforcée en optant pour les jantes 18 pouces plutôt que pour les modèles 20 pouces. La dotation de cette version “Executive” est complétée par l’éclairage d’ambiance à LED personnalisable ainsi que par le toit ouvrant. Quelques petits bémols cependant, à commencer par la boîte à gants qui ne s’ouvre qu’à l’horizontale… Original, mais résolument pas pratique pour le passager. Les commandes des vitres électriques situées sur la partie centrale peuvent également dérouter.
Habitabilité et coffre d’une berline
Ce design streamliner propose bien évidemment des avantages, aussi bien en termes d’efficience que d’espace à bord, mais aussi quelques inconvénients. Point positif, grâce à son empattement généreux de 2,95 mètres, les occupants auront de la place pour les jambes, même à l’arrière. Précisons que la banquette offre trois vraies places. Cela dit, les passagers mesurant plus de 1,85 mètre seront gênés par la garde au toit réduite aux places arrière. C’est le revers de la médaille, un défaut qui touche également certains SUV coupés. Enfin, la Ioniq 6 se montre plutôt logeable, avec un volume de chargement de 401 litres à l’arrière et de 40 litres à l’avant, soit 441 litres au total.
Au volant : une berline routière et confortable
Au volant de cette berline routière électrique, malgré sa puissance de 229 chevaux, les relances sont poussives, ainsi le 0 à 100 km/h est effectué en 7,4 secondes, c’est pratiquement 1 seconde de plus que les GTI du moment. Autrement dit, la Hyundai Ioniq 6 dans cette motorisation n’a aucunement les gènes d’une sportive. Pourtant, avec sa transmission propulsion et son châssis sain, son comportement routier surprend en conduite dynamique, un plaisir vite atteint.
Un comportement typé confort pour son conducteur ainsi que ses passagers, il est donc conseillé de cruiser à bord de cette berline coréenne.
Sur autoroute, loin d’être sur son terrain de jeu, la conduite autonome et les diverses aides à la conduite permettent de rendre agréables les longs trajets. Avec une autonomie annoncée dépassant les 600 kilomètres d’après le constructeur, la réalité est tout autre puisque sur notre parcours mixte, en conduite non-efficiente, un détail qui a son importance, son autonomie réelle affichait 460 km dans des conditions loin d’être parfaites pour dépasser les 614 km théoriques .
À retenir :
- Motorisation 229 ch
- Transmission : propulsion
- Poids : 1985 kg
- Conduite autonomie de niveau
- Dépassement autonome
- Toutes les aides à la conduite du moment
- Une voiture qui n’est pas sportive
- Une tenue de route sans faille
- Une véritable berline routière typée confort
- Modèle essayé 62 000€
Consommation et autonomie réelles
Au cours de l’essai, j’ai pu relever quelques chiffres intéressants quant à la consommation et l’autonomie. En cycle mixte, j’ai pu me limiter à une moyenne de 16 kWh/100 km, un chiffre relativement proche de celui annoncé par Hyundai. En revanche, l’autonomie constatée s’élève à 475 kilomètres, une valeur bien en dessous de celle promise par le constructeur (614 km). À noter que les deux versions différentes disponibles à la vente sont équipées de la même batterie de 77,4 kWh, mais que les jantes de 18 pouces permettent de gagner 70 kilomètres d’autonomie par rapport aux jantes de 20 pouces.
Les temps de charges : d’excellents temps
Bon à savoir, la plateforme de la Hyundai Ioniq 6 permet de charger rapidement. Ainsi, en 15 minutes, il est possible de recharger 351 km selon les conditions optimales des stations de recharge. Il est aussi possible de recharger de 10% à 80% en seulement 18 min avec un pic de charge qui peut atteindre les 239 kW. Sur une prise d’une puissance de 7 kW il faudra être un peu plus patient, 12h pour recharger et 7h sur une prise 11kW.
Dans le viseur ?
Pour l’heure, la Ioniq 6 a le champ plutôt libre en termes de concurrence. Il y a bien quelques modèles équivalents sur le marché, mais ils s’affichent nettement plus chers que la Hyundai. Citons par exemple la BMW i4, vendue à partir de 57 000 € contre 52 000€ pour la Ioniq 6. Mais la Coréenne va tout de même devoir défendre son territoire face à la Tesla Model 3, la Volkswagen ID.7 ou encore la Polestar 2. La Porsche Taycan, serait-elle, elle aussi, une concurrente sérieuse à cette Ioniq 6 ?
Bilan : la Hyundai Ioniq 6 reste une alternative attirante
Peut-elle rivaliser avec les routières électriques du marché ? Finalement la Hyundai Ioniq 6 marque le pas sur le plan stylistique, un design qui tranche avec les productions de véhicules électriques actuels. Son positionnement tarifaire et sa dotation d’équipements de série selon les finitions permettent d’obtenir un ratio prix/équipements très intéressant dans sa catégorie. Hyundai montre sa capacité à bouleverser le marché et à se montrer maître en la matière des véhicules électriques après le fort succès du modèle Ioniq 5, le constructeur Coréen continue sa véritable avancée technologique et devient un acteur incontournable du marché des voitures électriques.
J’ai aimé
- Design clivant
- Consommations basses
- Cx faible
- Technologie à bord
- Confort et espace à bord
- Coffre avant
- Insonorisation (jusqu’à 115 km/h)
- Équipements complets
Je n’ai pas aimé
- Look particulier
- Les performances convenables
- Tarifs élevés (finitions hautes)
- Le design de la clé
- Insonorisation (à partir de 120 km/h)
- Ouverture de la boîte à gants mal adaptée
- Pas de toit panoramique
Nos contenus Reels Instagram liés à cette Hyundai Ioniq 6
2 commentaires
Dommage que le système d’infodivertissement qui est le même que celui de la Ioniq 5 ne soit vraiment pas au niveaucde la concurrence, Tesla, Mercedes ou Volvo.
Possesseur d’une Ioniq 5, je suis très déçu de ce point, pour des véhicules qui se veulent à la pointe, et à ce niveau de prix, ça aurait mérité beaucoup mieux.
Je suis assez d’accord avec vous, surtout quand on voit le dernier Renault Austral et son système d’info divertissmeent avec Google Automotive, je pense que Hyundai est conscient du train de retard. Une mise à jour du soft aura peut être lieu. Espérons.