Dépasser les clivages et rester pragmatique, voilà le postulat qu’il faut désormais intégrer pour essayer des voitures 100% électriques. Certes quand c’est une Porsche on a tendance à devenir nostalgique de l’ère thermique, mais il ne faut pas oublier que le Porsche Taycan a été pensée et conçue pour séduire les plus puristes d’entre nous. Mission très largement remplie depuis la présentation du modèle en 2019, et 2022 sera l’heure du break, plus exactement la sortie de la version Sport Turismo. Une nouvelle version qui la rend encore plus désirable…
Comme nous sommes un peu joueurs, la prochaine montée se fera sans les aides, PCM désactivé. Nous rentrons alors dans un autre monde, qui se rapprocherait de celui de la valse viennoise.
L’aventure en vidéo commence en vidéo avec le Nouveau Porsche Taycan Sport Turismo:
Porsche Taycan 4S Sport Turismo en quelques chiffres :
- Dimensions : 4,96m x 1,97m x 1,39m / Poids : 2170kg
- Motorisation 100 électrique 79,2KWh
- Puissance 435cv
- Consommation moyenne 25KWH/100km, autonomie entre 300 et 400km
- Volume du coffre : de 446 à 1212 Litres + 84 Litres à l’avant
- 0 à 100 : 4 sec / 0 à 200 : 13,3 sec
- Tarifs à partir de 110 000 Euros
Conditions extrêmes, test validé !
Le saviez-vous ? Porsche est bien une marque allemande mais ses racines se trouvent en Autriche, à Gmund. C’est là qu’à la sortie de la guerre, que les premiers modèles y ont été fabriqués. C’est donc naturellement en Autriche que nous avons essayé celle qui symbolise l’avenir de la marque : le Taycan. L’accueil a été frisquet ! Au programme une tempête de neige, des routes verglacées et la nuit qui tombe à 17h. Heureusement nous avons fait le choix de la version 4S, avec ses quatre roues motrices. Au moment d’embarquer est venu le temps de vérifier si cette nouvelle variante Sport Turismo et sa ligne de break de chasse, sont vraiment plus logeable. Avec sa garde au toit réhaussée de 4,5cm et son coffre à hayon de 446 Litres, nul doute que l’ensemble des bagages trouvera sa place. Cerise sous le capot, à l’avant il y a également un compartiment de 84 Litres.
Esthétiquement la nouvelle ligne de toit lui va terriblement bien, la voiture en parait plus grosse, plus statutaire. Les passagers avant et arrière profitent d’une meilleure hauteur ce qui rend ce Taycan encore plus habitable. Sous tous les angles la Porsche révèle son côté chic et sportif, et le travail réalisé sur la partie arrière permet de mettre encore plus en valeur ses courbes généreuses, à l’instar d’une 911. Voici enfin le moment d’en prendre le volant, ouverture de la portière… L’intérieur est familier et c’est toujours un grand plaisir de le redécouvrir. En prenant place à bord, c’est comme rentrer dans un loft contemporain, c’est lumineux et chaleureux sans être trop richement décoré. La technologie est omniprésente avec même un écran passager. A l’avant comme à l’arrière, l’espace est grand et la finition est irréprochable. La mise en route se fera en poussant un bouton à gauche du volant, esprit Porsche oblige ! Evidemment pas de bruit, c’est une 100% électrique, par contre il est possible d’activer le ‘sport sound’ qui émet un grondement assez agréable.
Nous voilà donc bien installés dans ce cocon de luxe, il est temps d’aller affronter les routes sous le blizzard. Le Taycan fait preuve de souplesse, au démarrage il est assez simple de doser l’accélération. Il faut noter que Porsche à doté son auto d’une boite de vitesses à deux rapports. En accélération la deuxième passera à 90Km/h et en décélération elle repassera en première à 60. L’effet est assez bluffant, on retrouve des sensations du monde thermique, avec une montée en régime beaucoup plus linéaire et agréable. Les quatre roues motrices de la 4S font merveille sous la neige et la voiture ne dérape quasiment jamais, les freinages sont tout aussi efficaces et les plus de 2 tonnes de la belle semblent disparaitre, magie technologique ? En fait pour arriver à ce niveau de sécurité et de contrôle, tout a été pensé, jusqu’aux pneus. Pirelli a développé des montures spécifiques à l’électrique et à l’hiver, les P-Zéro Winter. La liaison au sol semble impossible à mettre en défaut, même en freinage sur une route complètement enneigée, les structures spécifiques collent à la route.
Sécurisante même quand on la chatouille
Sécurisante même quand on la chatouille
Le trajet jusqu’à camp de base a révélé le confort et la sécurité de le Taycan Sport Turismo. Mais quand on a la chance d’avoir une Porsche entre les mains, l’envie de s’amuser est bien vite arrivée. Heureusement une route de course de côte a été privatisée, et après une petite heure de balade dans les sublimes paysages alpins, nous arrivons sur l’Obersalzberg. Comme nous sommes courageux mais pas téméraires, la première montée se fera en mode sport mais avec les aides activées. 3 – 2 – 1… Go ! Pas de launch control mais les 435cv nous propulsent de 0 à 100 km/h en 4 secondes. Je précise à nouveau que c’est sur une route très très glissante. Premier virage, la voiture tourne sans sourciller, l’électronique joue à plein son rôle et la voiture dérape à peine. Plus on monte dans la montagne et plus la route se transforme en piste de ski, le Porsche Taycan gère, et le plaisir est intense. Attention tout de même aux reprises d’adhérences sur les morceaux de bitume qui donnent des petits effets un peu violents. Cette première montée a mis en avant encore une fois toute l’expertise de Porsche sur les systèmes d’aides à la conduite, la mise en confiance et en sécurité de ses passagers, et bien évidemment le plaisir prodigué. Comme nous sommes un peu joueurs, la prochaine montée se fera sans les aides, PCM désactivé. Nous rentrons alors dans un autre monde, qui se rapprocherait de celui de la valse viennoise. Les dérives sont larges mais encore une fois sécurisées par les capacités dynamiques de la voiture (et bien évidemment le talent du pilote). Au volant on se prend rapidement pour Ari Vatanen à Pike Speak, la voiture en angle droit dans les virages, on regarde la route par la fenêtre passager. Mais il ne faut pas se méprendre, Ari reste Ari et c’est bien la voiture qui travaillera dans l’ombre pour flatter votre égo de pilote du dimanche.
Damned j’ai envie d’une électrique
Les ingénieurs de Zuffenhausen sont des petits malins, sous prétexte de répondre à de nouvelles normes environnementales, ils ont ré-inventé un nouveau plaisir de conduire. Le Porsche Taycan Sport Turismo 4S coche toutes les cases et laisse loin derrière elle la concurrence. A partir de 92000 euros et jusqu’à près de 200 000, l’allemande est redoutablement bien positionnée sur le marché. Soyons francs, sur le secteur de l’électrique, seul Porsche me donne envie, et la 4S est le compromis parfait. Performante avec ses batteries à haute capacité (environ 400km d’autonomie) et économe avec ses 21Kwh de consommation. Subjectivement la ligne ‘break de chasse’ lui donne cette allure qui la distingue de toutes les autres, et qui fait se retourner les têtes, car même sans moteur thermique une Porsche reste une Porsche, le Taycan mérite vraiment son blason.
J’ai aimé :
- Design et lignes ‘break de chasse’
- Présentation intérieure contemporaine
- Comportement dynamique hors normes
J’ai moins aimé :
- Dureté des sièges
- Accès à bord encore étroit
2 commentaires
Véhicule à fuir, il ne se passe pas 1 mois sans que la voiture ne tombe en panne, problème de PCM, de batterie, même les mises à jour font tomber en panne le véhicule qui n’a plus que 30% de puissance sans que personne ne sache pourquoi.
Si vous achetez ce véhicule sachez qu’à chaque fois que vous le prendrez, vous vous demanderez ce qui va vous arriver et sachez aussi que le PCM qui tombe sans arrêt en panne gère tout votre véhicule et notamment la hauteur du châssis, ce qui vous obligera à adapter vos itinéraires puisque vous risquez de laisser votre bas de caisse et vos batteries sur le premier dos d’âne que vous tenterez de franchir.
L’intérieur est futuriste certes mais il faut savoir qu’une Dacia fera moins de bruit que votre Taycan.
Les garnitures grincent (prévoyez de rouler avec le coude posé dessus), la console de toit se desserre et fait du bruit, les appuis têtes claquent etc etc …
Quant à Porsche … le service relation clients est inexistant et renvoie systématiquement vers le centre Porsche, qui lui vous expliquera que rien n’est de sa faut puisqu’il n’est pas le constructeur mais seulement le vendeur.
Merci pour ton retour très précis sur le Porsche Taycan, et si tu fais un courrier de réclamation à Porsche France ? peut-être que tu auras un echo.