Cette semaine, me voici au volant de la toute dernière Mercedes Classe C, sortie il y a quelques mois. Comme à chaque nouvelle génération, la marque à l’étoile a mis le paquet en termes d’équipements technologiques pour permettre à sa berline de rester parmi les meilleures de son segment. Mais cette fois, les prestations offertes par la Classe C sont telles qu’il se pourrait bien qu’elle vienne à s’imposer comme la référence de la catégorie.
En vidéo, l’essai complet de cette nouvelle Mercedes Classe C AMG Line
Découvrez en vidéo l’essai de cette nouvelle génération de Mercedes Classe C, 40 minutes de vidéo où je fais le point sur cette nouvelle berline routière, est-elle la nouvelle référence des berlines routières ? La réponse en vidéo.
Fiche technique : Mercedes Classe C 200 W206
- Micro hybridation de batterie de 48v intégré dans la boite auto 9G Tronic
- Moteur 1.5l 4 cylindres
- Puissance 204 ch + 20ch
- Couple 300 NM
- Accélération 0 à 100 km/h en 7.3s
- Vitesse max 246 km/h
- Transmission : propulsion
- Longueur 4m75 (4m79 amg line)
- Coffre : 450 Litres
- Réservoir 66 litres
- Poids : 1650 kg
- Prix de base : 49 500€ (52 0000€ en finition AMG Line)
- Prix du modèle d’essai : 67 000€ (options)
Notre sélection : Mercedes Classe C 200 AMG Line
Cette nouvelle Mercedes Classe C en motorisation 200 est animée par un bloc 4 cylindres 1,5 L de 204 chevaux (et même 224 grâce à un overboost temporaire), qui reçoit ici une micro-hybridation 48 volts intégrée dans la boîte automatique 9G Tronic. La marque annonce 300 Nm de couple, un 0 à 100 km/h effectué en 7,3 secondes et une vitesse maximale de 246 km/h. Des performances correctes sur le papier, pour une voiture qui pèse 1650 kg. Dans la configuration que j’ai essayée, l’auto était une pure propulsion ce qui pourrait être un avantage sur le plan plaisir de conduite. D’autres motorisations et notamment hybrides viendront compléter la gamme.
Tour extérieur : un design élégant
Cette nouvelle Classe C fait peau neuve, mettant au passage un petit coup de vieux à la précédente. Si l’ensemble se veut discret, on remarque rapidement que les designers se sont inspirés de la dernière Classe S. D’ailleurs, les néophytes se laisseront probablement berner! Outre le fait d’avoir un design très statutaire, on a clairement l’impression de faire une bonne affaire, puisqu’on peut rouler dans une (mini) Classe S pour la moitié du prix. Ce nouveau style va à ravir à cette Classe C, le coup de crayon est fin et élégant, voire même sportif dans cette finition AMG Line assortie de la peinture métallisée Argent High Tech. Les jantes de 19 pouces (les plus grandes du catalogue, en option à 900€), contribuent à asseoir encore plus visuellement la voiture, une allure chic et sportive. L’équilibre stylistique semble bien trouvé, un style qui évolue en douceur face aux anciennes générations.
Je m’approche et découvre que les disques de freins sont percés et ventilés, comme sur une grosse sportive. La face avant s’affine encore davantage, avec des phares Multi Beam Light Display horizontaux très étirés et sa calandre étoilée. Tout comme sa grande sœur la Classe S, la face arrière paraît plus sage grâce à des lignes adoucies. On note la présence des fausses sorties d’échappement, toujours disponibles au catalogue. La Classe C s’allonge pour atteindre 4,75 mètres, et en profite pour agrandir son empattement. L’habitabilité devrait donc être revue à la hausse.
Tour intérieur : la débauche technologique
C’est bel et bien à l’intérieur que se concentre l’essentiel des nouveautés. Comme l’extérieur, l’habitacle de cette Classe C se veut résolument inspiré de celui de la Classe S. Les finitions sont irréprochables, tout comme les matériaux choisis. Il est par exemple possible d’opter pour des inserts décoratifs façon plancher marin, une option facturée 200€. La sellerie en cuir véritable, couleur marron Sienne, est elle aussi en option (200€).
Le nouveau volant à double branches, à mon sens le plus réussi de toute la production, a fait son petit effet sur moi. Petit bémol, qui n’engage que moi bien sûr, et qui concerne les commandes des rétroviseurs extérieurs, tactiles, situées sur la portière. Si leur aspect est flatteur, elles peuvent parfois être délicates à gérer un peu à la manière de la fameuse touchbar placée sous l’écran central de la dernière Golf 8. Par ailleurs, il est bien sûr possible de cocher tout un tas d’options (individuelles ou réunies dans des packs) pour ajouter de nouveaux équipements ou encore rehausser la finition. Le pack Premium Plus Executive par exemple, affiché à plus de 9000€, inclut le toit ouvrant, les feux Light Display, le système audio Sound 3D Burmester et l’écran tactile 12 pouces.
Habitabilité : en légère hausse
Je vous le disais tout à l’heure, cette Classe C s’allonge et gagne donc quelques centimètres au niveau de l’empattement. Les places arrière offrent donc logiquement plus d’espace aux jambes. En revanche, la place du milieu est toujours handicapée par le tunnel de transmission, du fait que la voiture soit une propulsion. Quant au coffre, son volume de chargement reste inchangé ou presque avec 450 litres, laissant la Classe C dans la moyenne basse de la catégorie.
Sous le capot : moteur essence de plus de 200 ch
L’ouverture du capot est facilitée par des vérins. On a donc un 4 cylindres essence de seulement 1,5 L développant 204 chevaux, et 20 de plus grâce au boost temporaire. La micro-hybridation permet d’abaisser les consommations et de rendre la voiture plus souple dans un usage urbain. Le moteur n’est pas très flatteur, surtout une fois mis dans une voiture telle que cette Classe C, mais c’est un mal pour un bien : il permet de moins polluer, et évite aux acheteurs d’avoir à payer un malus.
Au volant : motorisation timide malgré un châssis surprenant
Bien que pas très noble, ce petit moteur fait le job et invite aux longs trajets. Il dispose d’un confort d’utilisation remarquable, entre souplesse et bonnes relances dans l’ensemble. Il offre des accélérations franches, parfois dignes d’une petite GTI. Seule ombre au tableau, son manque de vivacité à bas régime, parfois creux malgré la présence de la micro-Hybridation.
La bonne surprise vient du châssis, plutôt orienté confort, la Classe C reste une propulsion et en a donc le tempérament. Sur cette nouvelle génération, la nouvelle Classe C dispose d’un système d’amortissement sélectif et passif avec notamment l’Agility control Sport qui permet d’optimiser les liaisons au sol de manière très significative. De plus, cette finition AMG Line raffermit les suspensions (-15 mm) et opte pour une direction sport plus directe. Ainsi les modes Sport et Sport + donneront un peu plus de tonus, ils permettent d’augmenter légèrement le rythme, les montées en régime ne flattent pas mes oreilles mais les relances se feront avec une certaine efficacité. Je note tout de même l’excellent potentiel du châssis et le peu de roulis existant. Je serais curieux d’essayer d’autres motorisations disons-nous plus pêchues.
Tout autant confortable ?
Mais une Classe C reste une classe C, autrement dit le confort reste son atout principal et il n’est pas étonnant qu’elle soit autant plébiscitée auprès des chauffeurs de Taxis. Tout est fait pour choyer le conducteur et ses occupants, à commencer par l’excellente insonorisation qui vous coupe de tout ce qui se passe à l’extérieur. Pour cela, je vous conseille vivement de vous caler en mode Confort ou bien en mode Eco pour réaliser de jolis records de consommations avec plus de 950 km en autonomie totale et moins de 6 litres aux 100 kilomètres, cette Classe C en version essence me réserve d’autres surprises inattendues.
Un point tout de même à précises, sur ma version d’essai, la pédale de frein était relativement difficile à doser, mais quelques centaines de kilomètres à son volant m’ont permis de m’y faire un peu plus. Le Pack Dynamic optionnel ajoute les roues arrière directrices ainsi que les trains de roulement avec amortissement adaptatif, pour rendre la voiture encore plus agile notamment sur route sinueuse.
Les prix et options : une Mini Classe S
Ce nouveau cru de la Classe C répond au nom de code W206. A son lancement, elle n’est proposée qu’avec deux motorisations différentes, à savoir la C200 essence de 204 chevaux, et la C200d de 164 chevaux. Bien entendu, l’offre va être amenée à s’étoffer par la suite avec de nouvelles versions hybrides et, bien entendu, les plus puissantes AMG. Le modèle que j’ai essayé est une C200 en finition AMG Line facturée 52 000€, prix auquel il faut ajouter les quelque 15 000€ d’options. On arrive donc à un ticket final de 67 000€ dans cette configuration.
Le point consommation : vous avez dit frugale ?
C’est bien sur ce point consommation que cette motorisation essence de 224 ch que cette Classe C m’a bien surpris. Pas aussi frugale que la version diesel, cette C200 en adoptant la meilleure des conduite économe permet en effet de réaliser de belles performances de consommations.
- Conduite mixte : 6 litres aux 100 km
- Sur autoroute : 6,5 litres
- Autonomie : 850 à 950 km
Concurrentes : la reine de sa catégorie?
La grande majorité des constructeurs premiums se livrent une bataille sans merci sur le segment des berlines. Mercedes fait d’ailleurs partie du trio le plus connu, avec Audi et BMW. Ces trois marques ont des approches assez différentes : la sportivité et le plaisir de conduite pour BMW, la praticité et le confort pour Audi. Quant à Mercedes, on se situerait plutôt quelque part entre les deux. Ce n’est pas cette nouvelle Classe C qui me fera mentir, elle est sans doute le compromis parfait entre une Série 3, une A4 et une Volvo S60, un mix de tout ce qui se fait de mieux sur ce marché si concurrentiel, tout en gardant les codes et l’ADN de Mercedes. Cerise sur le gâteau, et contrairement aux idées reçues, elle n’est pas la plus chère du lot !
Bilan : la référence de sa catégorie
Cette nouvelle Classe C parvient à s’imposer comme la nouvelle référence du segment des berlines premiums. Prestations de haut niveau, confort, technologie dernier cri, habitacle et finitions impeccables… Tout ceci contribue à la placer devant les autres. L’intérieur futuriste était une prise de risque pour la marque, risquant de repousser les anti écrans. Seule véritable ombre au tableau, j’ai trouvé l’association moteur et boîte vraiment peu flatteuse, dans cette version C200 du moins. Il permet néanmoins de rouler paisiblement dans un très bon niveau de confort.
J’ai aimé
- le confort
- l’agrément de conduite
- la technologie embarquée
- finition un cran au dessus du marché
- Direction et châssis de haut niveau
- Comportement routier
- Un look de mini Classe S
J’ai moins aimé
- Pédale de frein difficile à doser
- Moteur creux à bas régime
- Exposition des jantes 19 pouces
- Prix premium (mais pas la plus chère)
@Credit Image : shooting photos réalisé avec TOM_LAPHOTO sur instagram à suivre.
2 commentaires
Il n’y a pas que ma Mercedes qui a un frein difficile à doser à ce que je vois haha
Mais bon, celle-ci est bien plus belle !
Merci pour cet article très complet
c’est ma voiture préférée ! j’ai fatigué d’autres marques BMW.. AUDI.. mais mercedes reste toujours la MEILLEURE
Merci pour l’article 🙂