Alors que le plus gros de la crise du covid semble être derrière nous, on assiste à une reprise du marché de l’automobile. Les ventes de voitures neuves sont reparties à la hausse, sans pour autant atteindre leur niveau de 2019, dernière année « normale » avant l’arrivée du virus. La société AAA DATA a d’ailleurs publié les chiffres pour le mois de Mai, l’occasion d’analyser le marché point par point et de vérifier si ce rebond est bien réel.
Selon AAA DATA, 141 040 véhicules neufs ont été immatriculés sur le seul mois de Mai, soit 46% de plus qu’en Mai 2020. Même si cela reste encourageant, il ne faut pas crier victoire trop vite puisque c’est tout de même 27% en-dessous des ventes de Mai 2019, avant la crise donc. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette reprise : contrairement à l’année dernière, les concessions ont pu rester ouvertes presque tout le temps en 2021. Mais ce n’est pas tout. Différentes marques n’hésitent pas à proposer de belles remises pour écouler leurs stocks, et ce sans que le client ne doive forcément le demander. Tout ceci mis bout à bout facilite les démarches des clients, et encourage donc à acheter.
Lorsqu’on regarde le marché de plus près, on constate que les modèles électriques, hybrides et Plug-in hybrides représentent une part de plus en plus conséquente, avec pas moins de 26% des ventes. Parmi ces types de voitures, ce sont les hybrides qui connaissent la plus grosse croissance, à tel point qu’elles représentent la majeure partie des ventes de certains constructeurs : 90% des ventes de Jaguar sont hybrides (rappelons que l’objectif de Jaguar est de convertir l’ensemble de sa gamme à l’électrique en 2025), et c’est même 100% chez Suzuki ! Et si l’électrique monte en flèche, on ne peut pas en dire autant du diesel, dont les ventes dégringolent. Il ne compte plus que pour 22% des ventes en Mai, contre 29% l’année dernière à la même période.
Autre fait intéressant, le marché de l’occasion ne cesse de croître. Il marque une hausse de 47,8% par rapport à l’année dernière, les modèles de moins de dix ans représentant plus de la moitié des ventes. Ces modèles restent en effet très intéressants du fait qu’ils sont éligibles aux vignettes Crit’Air les plus permissives, et qu’ils sont toujours autorisés à circuler même dans les grandes agglomérations. Cependant, ces mêmes modèles représentaient une part des transactions plus importantes l’année dernières, même si la baisse n’est pas bien méchante.
Tous ces chiffres sont plutôt encourageants pour la suite. Néanmoins, le fait que les particuliers ne comptent que pour 40% des achats de voitures neuves montre bien que l’économie est encore fragile. Si de nombreuses entreprises en ont profité pour renouveler leur flotte de véhicules, certains ménages se montrent toujours frileux. Les mois à venir vont être très importants. Il faudra donc attendre encore un peu pour voir si cette tendance se confirme.