La guerre de l’hybridation est déclarée ! Tous les constructeurs déclinent désormais leurs modèles avec cette technologie.
Plutôt destinée initialement aux berlines et SUV, l’électrification arrive désormais dans le segment des citadines. Le best-seller de Suzuki a bien grandi depuis son lancement en 2004, et la petite bouille de la Swift lorgne désormais vers le haut du secteur, alors pari réussi ?
La Suzuki Swift 1,2L Dualjet hybrid en quelques chiffres :
- Moteur : Essence 1,2L 83cv, hybridation légère (alterno-démarreur)
- Dimension : 3,84 m x 1,73 m x 1,49 m / Poids : 850 Kg
- Volume du coffre : 265 L
- Consommation constatée : 5,7 L / CO2 : 121g Pas de malus écologique
- Tarif : à partir de 15340 € / Version essayée : Pack 17800 €
Version 3.1 !
Apparue en 2017, la Swift 3ème du nom a été restylée en Juillet 2020. Au menu de cette évolution, une face avant à la calandre modifiée, avec un jonc horizontal chromé, et de nouveaux coloris. Notre modèle d’essai en est d’ailleurs équipé, l’option ‘So Color’ (850€) permet une teinte bi-ton avec le toit noir et le reste rouge (Burning Red). Avec ses jolies jantes de 16 pouces polies, notre version ‘Pack’ a un petit côté sport-chic des beaux quartiers. L’équipement intérieur est très complet et digne de berlines haut de gamme, on trouve une climatisation automatique, un écran tactile central à l’ergonomie simple et aux fonctions complètes (GPS, Bluetooth, Apple Car Play, Android Auto…). Les feux sont automatiques mais les essuie-glaces ne le sont pas, c’est pas sympa ! Les quatre vitres sont électriques et les sièges sont chauffants. Parmi les réjouissances on notera également la partie centrale paramétrable du combiné d’instruments, avec au choix la vitesse, les données d’éco-conduite et autres mesures d’accélération/freinage.
Pour quelques économies d’échelles
Autant la techno embarquée est pléthorique à ce niveau de prix (17800€ pour la version Pack), autant on sent le besoin d’économiser sur d’autres points. Première déception concernant la sellerie, j’ai trouvé les sièges relativement droits et peu confortables, les mousses utilisées sont assez fermes et peu épaisses. Deuxième point à améliorer, le tissu des sièges, il fait vraiment synthétique et jure avec cet intérieur plutôt chic et moderne. Son toucher est franchement peu agréable. Dernier point, beaucoup de plastiques sont durs et sonnent creux, je me demande comment l’ensemble sellerie-mobilier passera l’épreuve du temps. Une fois ces premiers points digérés, il faut être honnête, l’habitacle se révèle accueillant et surtout spacieux. Deux adultes devant et deux adultes derrière tiennent sans aucun problème, avec de l’espace aux jambes et à la tête. Les surfaces vitrées offrent une belle visibilité, accentuant le sentiment d’espace.
Moteur…Action
Notre ‘petite’ Swift hybride est équipée d’un bloc 1,2L essence, développant 83 cv. En fait il s’agit de ce que l’on nomme une hybridation légère ou ‘mild-Hybrid’. Un alterno-démarreur est relié au moteur (pas aux roues), son rôle est double (comme son nom l’indique). La partie alternateur recharge une batterie supplémentaire (ici une 12v) qui permettra d’alimenter certains organes comme la climatisation, la radio et donc de soulager le moteur (qui ne devra plus recharger la batterie principale). La phase de recharge de cette batterie est obtenue grâce aux décélérations et aux freinages. La partie démarreur est en fait un moteur électrique ayant soit le rôle d’aider le moteur en phase d’accélération, soit de gérer le Start & Stop (économisant ainsi la durée de vie du ‘vrai’ démarreur). Concrètement derrière le volant ça donne quoi ?
Je vais être tout à fait honnête, en ville la voiture est plutôt plaisante à conduire. Fini le bruit désagréable du redémarrage au feu rouge, c’est quasiment silencieux. Cela sera le seul élément qui pourra trahir l’hybridation de la Swift. La gestion est entièrement automatique, et si on souhaite voir les interactions entre moteur et batterie il suffit de l’afficher sur l’écran entre les compteurs. Au moment de quitter la ville pour la nationale, je m’attendais à une franche accélération, mais petite déception, l’alterno-démarreur est un peu faible pour vraiment faire passer un effet ‘boost’.
Cap sur le soleil levant
Dernière partie du test, l’autoroute, cap sur Troyes et ses magasins d’usines. Ce sera l’occasion idéale pour tester la vie à bord, le comportement et surtout la capacité du coffre ! Passée l’accélération anémique jusqu’à 130, je déclenche les systèmes d’aides à la conduite. Régulateur adaptatif avec radar anti collision, système de maintien dans la voie, contrôle d’angles morts. Tout est rassemblé pour passer un moment agréable, et c’est le cas si on passe outre le bruit du petit bloc assez présent. Les kilomètres défilent sans fatigue (malgré une assise perfectible), seules quelques vilaines montées ralentissent l’allure, décidément ce petit moteur est un peu léger. Arrivés à destination c’est aussi le moment de vérifier la consommation, en effet toutes les routes ont étés parcourues (ville-nationale-autoroute). Pas de surprise la Suzuki n’a pas un gros appétit et la moyenne affichée s’établie à 5,7 litres. Concernant la suite du programme shopping, le coffre de 265 litres sera suffisant pour accueillir bagages et achats à deux.
Encore un effort, on y est presque
Au moment de rendre la Swift, mon bilan est tout de même positif. J’ai surtout été bluffé par l’arsenal technologique proposé à ce niveau de gamme et à ce prix. On retrouve des équipements bien souvent réservés à des voitures prémium. Ce qui est déroutant c’est la logique qui a consisté à mettre des systèmes de conduites automatiques principalement utilisables sur autoroutes avec un moteur qui lui est principalement destiné à la ville. De mon point de vue l’hybridation est encore trop légère et le système pas assez puissant pour un réel bénéfice. Il en reste que la Swift est une voiture craquante avec sa bonne petite bouille, habitable et pratique. A ce niveau de prix il est possible de trouver meilleur moteur mais au détriment de l’équipement, à l’heure du choix il faudra fixer ses priorités.
J’ai aimé :
- Look sport chic
- Techno embarquée très complète
- Habitabilité
J’ai moins aimé :
- Confort d’assise
- Moteur sous dimensionné hors de la ville
Un commentaire
Bonjour,
5.7L ça me parait beaucoup face aux nombreux sites que j’ai visité, qui dit vrai ? ^_^
En tout cas si c’est bien cette consommation, elle pert tout son intérêt, je cherche une petite citadine pas trop vilaine et qui consomme le moins possible, je pensais que c’était celle-ci, mais de lire 5.7L ici et au plus bas 3.9L sur d’autres, je reste perplexe.