Lorsqu’on s’appelle Mustang, 911, MX-5, ou Golf, on n’est plus qu’une voiture… On représente une icône, une véritable institution du monde de l’automobile qui traverse les années et brille au sein d’une concurrence dont on n’aura jamais à vraiment s’inquiéter.
La Golf, c’est le best-seller de VW depuis des dizaines d’années, et indéniablement la voiture la plus importante pour le constructeur depuis qu’elle a vu le jour en 1971. Elle a aussi marqué l’histoire en étant à l’origine d’un nouveau concept de l’automobile, aujourd’hui mondialement connu et représenté par trois lettres : GTI.
En vidéo : Golf GTI Performance
Sa plastique ? Intemporelle.
Depuis 1975, la Golf a très logiquement suivi les tendances du marché : elle a donc pris de l’embonpoint et quelques tailles pour devenir une berline compacte accueillante et premium. Plus L que S, il faut d’ailleurs même descendre de deux modèles dans la gamme de VW pour trouver aujourd’hui ce qui pourrait être son équivalente du XXIe siècle : la UP! GTI, essayée ici par mes soins.
Notre Golf VII GTI est sur le marché depuis 2013. Sept ans, c’est énorme dans la vie d’une voiture, surtout lorsqu’on est vendu aux quatre coins du monde. Quelques coups de bistouris plus tard (en 2017), nous voici avec la version en notre possession aujourd’hui.
L’avantage avec ce dessin aussi conventionnel que sérieux, c’est qu’il traverse les années sans prendre une ride. La forme générale de la Golf est dans le marbre depuis deux générations, et le restylage lui a apporté un soupçon bienvenu de modernité avec l’arrivée des LED. La signature lumineuse travaillée de notre GTI lui permet d’ailleurs de rester dans le coup sans broncher, et ce quelques semaines avant l’arrivée de sa remplaçante.
La GTI Performance, c’est la Golf ultime (si on laisse de coté l’exclusive R essayée ici). Avec son rouge diabolique, ses superbes jantes spécifiques, ses gros disques, ses étriers siglés GTI, les badges GTI apposés un peu partout et sa carrosserie musclée, elle donne du punch à un modèle que l’on ne regarde plus vraiment dans la rue. Sportive chic, elle mêle habilement le meilleur des deux philosophies. Prenez-la en noire et vous aurez sûrement ce qui se fait de plus guindé dans le monde des GTI.
Se retourner au passage d’une Golf ? C’est encore possible aujourd’hui tant la plastique de la compacte est soignée et réussi. Sans tomber de le vulgaire et le superflu, la GTI respecte son héritage et sa philosophie originelle. Ce qui lui offre le luxe de traverser les années sans se démoder, comme toute icône digne de ce nom.
À bord ? Toujours dans le coup.
Là où on peut vieillir prématurément, et même naitre « has-been » pour certains modèles, c’est indéniablement sur la vie à bord. La technologie évolue si rapidement qu’il en devient difficile pour les constructeurs d’être constamment au fait des tendances et de proposer quelque chose d’abouti tout en restant ergonomique.
À l’occasion de son restylage de 2017, VW a apporté ce qu’il fallait à la Golf VII : nouveau système multimédia avec une belle dalle tactile, instrumentation 100 % numérique Virtual Cockpit et nombreuses aides à la conduite. À l’aube de son renouvellement, la compacte n’accuse pas le poids des années. Bien au contraire, même, elle offre une ergonomie encore exemplaire…
Tout est à sa place, ni trop de boutons, ni pas assez, une finition chirurgicale et des matériaux qui font encore pâlir une bonne partie de la concurrence : c’est simple, la Golf VII pourrait encore continuer sa carrière quelques années sans prendre la poussière.
Pour respecter son héritage, la GTI fait même un clin d’œil à l’illustre Reine-Mère. Boite automatique DSG oblige, point de balle de golf en guise de pommeau de vitesse, mais de très beaux et confortables fauteuils avec le célèbre tissus Clark écossais pour les occupants.
Et parce qu’une Golf GTI doit être aussi à l’aise sur la route des vacances avec le coffre plein à craquer qu’à faire des chrono’ sur le Nürb’, elle offre l’habitabilité, les rangements et l’espace de chargement de la Golf de Monsieur-Tout-Le-Monde.
Sur la route ? Première de la classe.
Vous la connaissez tous, cette élève tirée à quatre épingles, qui écoute sagement le cours et décroche sa mention très bien au bac avant d’enchainer sur un brillant cursus universitaire. La Golf GTI, c’est cette élève modèle dans le monde des GTI. Moins fun qu’une i30 N et moins explosive qu’une Ménage RS, elle abat les cartes de la polyvalence et de la rigueur pour briller.
Le 2.0 TSI maison développe 245 ch, une puissance bien moindre que la plupart des compactes sportives du moment, dont la tendance est plus autour des 300 ch. La GTI, ce n’est de toute façon pas la plus sportive de la famille Golf… Pour péter des chronos et titiller les musclées, la Golf R (essayée ici) fait parfaitement le job. Son truc à elle, c’est de ne jamais dire « non ».
Rouler avec tous les jours en région parisienne ? Sans problème. Au quotidien, elle laisse de côté son pedigree sportif et devient aussi douce qu’une Golf TSI « normale ». Le mode Eco limite la puissance du moteur et l’amortissement en mode confort prend tout son sens. Les aides à la conduite nous assistent dans les bouchons et l’on profite du cocon premium sans avoir à subir les compromis habituels à bord d’une sportive : pas de sièges baquet trop fermes ou de pédales trop sensibles et une boite automatique DSG7 à double embrayage qui mène la mécanique avec brio et discrétion.
La présence d’un mode Éco permet même de limiter les consommations en arrêtant le moteur en roue libre et en phases de décélération, mais aussi de réduire la puissance du moteur et de la climatisation. Ça ne mène logiquement pas au niveau d’économies de la GTE, mais ça rajoute une couche supplémentaire de polyvalence à la GTI dans la vie de tous les jours.
La présence d’un amortissement piloté (DCC) illustre parfaitement sa polyalence. Combiné au sélecteur de modes, on peut ainsi élaborer la Golf que l’on désire et avoir une voiture tantôt ferme pour gommer une quelconque prise de roulis, tantôt confortable pour le plaisir de nos lombaires. Les modes agissent également sur la consistance de la direction (qui reste malgré trop légère à mon goût) et le comportement de la boite de vitesse.
Hausser le ton ? Bien sûr ! Son 2.0 est indéniablement l’un des blocs les plus coupleux. Les 245 chevaux répondent présent sans broncher, bien secondés par la boite DSG qui offre des passages de rapports éclairs et la possibilité de jouer avec les palettes. Côté chassis, la Golf jouit d’une stabilité exemplaire et d’un comportement général extrêmement sain. Son poids relativement contenu et la présence d’un différentiel autobloquant électronique donnent un côté rassurant et accessible à la compacte, tout en conservant un haut niveau de performance.
Pour plus d’infos sur la partie sportive et dynamique de la Golf, direction cet article où nous avons pu la conduire sur piste l’année dernière.
On n’est pas au niveau de performance et de précision sur route que ce que l’on peut trouver aujourd’hui sur le marché des compactes sportives, mais la Golf GTI est une sportive civilisée et taillée pour être utilisée dans toutes les situations.
À 40 000 € (42 300 € avec les options châssis DCC), elle fait payer au même prix que ses concurrentes ses qualités. Elle est même excellemment bien équipée et son catalogue d’options est relativement réduit. Il faut voir la Golf GTI comme la version la plus équipée et la plus premium des Golf, tant sa dotation est riche et son positionnement premium.
Ce n’est qu’un au revoir…
Difficile de dire au revoir à une voiture aussi complète, aboutie et équilibrée… On se demande comment Volkswagen va pouvoir améliorer une recette aussi réussie que celle de la Golf VII, qui a
su traverser les années et affronter une concurrence toujours plus fournie. Pour rester au top et continuer son chemin au fil des mutations du paysage automobile, elle s’est d’ailleurs adaptée avec l’arrivée de versions hybride (la GTE, essayée ici) et même 100 % électrique (la e-Golf).
Dans un marché en pleine mutation, Volkswagen s’apprête à rentrer dans une nouvelle ère de son histoire avec ID, son premier modèle inédit entièrement électrique. Aux antipodes de la philosophie GTI, elle incarne cette rationalité grandissante des constructeurs automobiles, étranglés par les taxes écologiques et contraints par de plus en plus de réglementations à élaborer des voitures propres.
Connaitra-t-on une nouvelle Golf GTI essence ou assiste-t-on au baroud d’honneur d’une légende ? Il y a fort à parier que la Golf VIII sera la dernière génération à perpétuer le mythe. Pour l’heure, notre Golf VII GTI Performance représente sûrement l’évolution la plus ultime de la petite puce de 1975. Mature à tous les niveaux, elle illustre la maitrise parfaite de Volkswagen dans l’exercice de la polyvalence plus de quarante ans après l’avoir inventé. La Golf GTI est surdouée, sur toutes les routes, et sous tous les temps. La meilleure voiture au monde, selon un certain Jérémy Clarkson. Ça se pourrait bien, oui…
2 commentaires
Les golf ont toujours eu, depuis les premiers modèle, cette aura et cette classe. Perso, je n’en ai jamais eu mais on connais tous la qualité de la marque ainsi que la finesse des courbes de la Golf (enfin pas les premiers modèles pour les courbes hein… 😉 )
Les golf pour moi sont un des meilleurs voitures dans le monde le moteur les fonctions le tout .