On ne va pas se mentir, on l’a tous fait… remplir une grille d’EuroMillions et rêver aux voitures qui viendront remplir le garage géant sous la villa géante, à côté de la piscine géante, avec autour de la villa un circuit privé !
J’ai eu le privilège de toucher ce rêve du bout du doigt, je suis parti à Monaco essayer la nouvelle Bentley Continental GT, en version convertible. Alors est-ce que cette nouvelle version mérite le titre de « la première voiture que je mettrai dans mon garage de rêve » ? Retour d’expérience au pays des rêves et des supercars !
L’essai en vidéo, c’est ici
Avant tout, il faut un décor, une ambiance
Essayer cette sublime auto dans les rues de Tourcoing ou de Vesoul, c’est bien mais ça vend moins de rêves. Alors à voiture d’exception, il faut un lieu d’exception et Monte-Carlo semble être l’écosystème naturel de notre belle anglaise. Et comme j’ai (dans mes rêves) gagné à l’EuroMillions, je vais commencer par vivre l’expérience avec Premium Aviation qui me transporte en Jet privé, ambiance luxe à bord, on se croirait en limousine. Arrivé à Nice je prends le Uber local, chez Monacair ! En hélico’, il ne faut que 7 minutes pour le transfert, alors pourquoi s’embêter dans la circulation ?
Ecrin de luxe pour cabriolet d’exception
Ma Bentley m’attend à l’hôtel Metropole, un écrin de sérénité et de verdure à deux pas du casino. Elle est sublimée par cette couleur ‘Orange Flame’ et la capote repliée m’offre tout le plaisir de redécouvrir cet intérieur…L’habitacle est habillé d’un cuir d’une qualité exceptionnelle, la couleur elle-même est rare, cette teinte ‘Beluga’, à la croisée du gris, du noir, avec une petite pointe de vert, est superbe.
Les boiseries font également partie de la dotation, l’éclairage naturel fait encore mieux ressortir les nuances subtiles des essences précieuses. Chaque interrupteur et chaque manette de commande donne un sentiment de solidité, avec l’utilisation massive d’aluminium et de métal guilloché, ici encore c’est un ravissement à l’œil et au toucher.
Classique mais résolument moderne
Du côté de la high-tech embarquée, on retrouve l’ouverture et le démarrage sans clé, la reconnaissance des panneaux et des lignes, la conduite assistée, la caméra 360, le système audio B&O, la vision nocturne… La Continental offre tout ce qui se fait de mieux en termes de technologies actuelles, et ce sont bien les occupants qui en profitent car ces équipements offrent le luxe de n’avoir à se soucier que du plaisir de conduite.
L’onctuosité du moteur W12 permet des relances puissantes mais sans heurts, notamment grâce à la boîte automatique à double embrayage (à huit rapports). Les cheveux aux vents, le bruit de la noble mécanique se fait plus présent, mais sans jamais être agressif ou fatiguant (y compris en mode sport). La puissance est maîtrisée jusque dans le freinage, les énormes étriers stoppent la bête de plus de deux tonnes en souplesse.
Plaisir des sens, de la vue, de l’ouïe, du toucher, partout, tout le temps…Seul le GPS viendra interrompre ce moment de plaisir, avec des indications un brin approximatives dans les rues de Monaco, où il faut tout de même préciser qu’elles sont étroites et constamment en travaux.
Profiter, juste profiter
A un mois du grand prix de F1 c’est l’effervescence dans les rues, et le circuit prend forme petit à petit. Alors direction quelques endroits mythiques, et cela va commencer par le ‘S’ du Fairmont. Petit passage devant la terrasse du Metropole et se profile bientôt l’enchaînement des virages.
Apparemment, je ne suis pas le seul à m’amuser, des véhicules sportifs grouillent dans les rues, avec les « spotteurs » sur les trottoirs qui dégainent leurs appareils-photo. Une fois le Fairmont dépassé c’est le tunnel que je vise, les F1 y atteignent des vitesses supérieures à 250 km/H mais pour ma part, une petite accélération en mode « Sport » me suffira pour apprécier le son rauque du W12. Passé le Yacht Club et la Rascasse, direction la grille de départ et la montée vers le casino…
Ce circuit en ville est unique et mythique, rouler dessus est un privilège, le faire avec cette Continental Cabriolet une chance rare. L’arrivée au casino sera l’occasion de constater l’affluence de voitures d’exception, il y en a pour tous les goûts mais pas pour toutes les bourses !
Une balade sensorielle
Monte-Carlo sera le point de départ pour emmener ma Bentley parcourir quelques routes superbes, de la corniche jusqu’au long du massif de l’Estérel. Les panoramas s’enchainent, les couleurs sont explosives, et, avantage du cabriolet, les odeurs s’invitent à bord, l’expérience devient sensorielle, la vue, le toucher, l’odorat, c’est une avalanche de sensations.
Malgré son gabarit imposant la Continental est à l’aise dans les enchainements de virages, le poids est là mais la puissance du moteur couplé à un freinage efficace permet une conduite dynamique tout en préservant un confort absolu.
Après avoir bien profité de ces routes encore libres de toute la frénésie estivale, il est temps de regagner Monaco par l’autoroute. Le chemin du retour me permet d’apprécier les aides à la conduite et même à 130 km/h et avec ce fond d’air encore frais, le cabriolet reste confortable, les turbulences sont maîtrisées et le chauffe nuque prend soin de mes cervicales.
Sous les lumières de Monte-Carlo
Profitant de la douceur du soir, je m’offre le plaisir d’une promenade à ciel ouvert, sous les étoiles. Direction le casino et sa célèbre place. Ici l’automobile de luxe est reine, les bolides italiens sont garés aux côtés de grosses berlines anglaises, les moteurs expriment leurs vocalises à 8, 10 ou 12 cylindres ! C’est décidemment le bon endroit pour passer (presque) inaperçu au volant de la Bentley.
Les bâtiments prennent toute leur dimension la nuit, les éclairages mettent en valeur des architectures fines et les lignes de la Continental. A bord de ce type d’auto, on se sent intégré à la population locale, et pour la première fois de ma vie c’est ma voiture qu’on prend en photo. Le parking de l’hôtel de Paris m’est également ouvert afin de stationner entre une Ferrari 812 (celle de POG !) et une Lamborghini Aventador SVJ, c’est bon de se sentir ainsi privilégié !
À la fin du rêve restent de beaux souvenirs
C’est au moment de rendre la clé de la voiture qu’intervient la prise de conscience… elle n’est malheureusement pas à moi ! Pourtant il me suffirait d’un « petit » chèque d’environ 260 000 euros pour la retrouver dans mon garage idéal. Le seul hic c’est que je n’ai pas de garage, alors il faut bien se rendre à l’évidence, cette Bentley se mérite.
Il faut avoir le train de vie qui va avec, et finalement elle n’est qu’un petit composant d’une vie que nous n’avons pas. Ce qui reste ce sont les rêves, et après tout, c’est surtout cela que l’on s’achète quand on remplit une grille d’Euromillion…