Cette semaine, je vous ramène un morceau des Etats-Unis, une icône du cinéma. La belle Ford Mustang Bullitt et son délicieux moteur V8 5.0l de 460 chevaux et qui plus est reste atmosphérique. Ma Mustang compte bien faire tourner les têtes sur le bon vieux continent.
Mon véritable coup de coeur de ce début d’année !
Flow
En vidéo – Mustang Bullit GT V8
Mustang Bullitt : un caprice de cinéma
Si les débuts du film Bullitt furent difficiles entre les producteurs, Steve McQueen et le constructeur américain, le film de 1968 connaît un succès planétaire et remporte de nombreux Oscars. Pour comprendre l’esprit et le culte de cette Mustang si particulier, il faut revenir au tout début de la réalisation. Après quelques désaccords sur le financement, la Ford Mustang au combien mythique fût en réalité transformée, désiglée afin qu’on ne puisse pas la reconnaître.
Cette Mustang 390 GT devient encore plus agressive, avec une peinture Highland Green, des jantes spécifiques American Racing qui ne sont plus celles d’origines, cette Mustang façonnée à l’image de McQueen marque les esprits. Finalement, l’effet s’inverse et c’est ainsi que la Ford Mustang Bullitt devient une véritable star mondiale. Elle est surtout la Muscle Car américaine qui s’octroie tout de même le premier rôle durant l’intense course-poursuite de 9 minutes dans les rues de San Francisco.
À la poursuite des méchants en Dodge Charger, la Mustang de Mcqueen impressionne, elle donne cette impression de virilité sautant de rue en rue. La sonorité de cette Pony Car en post production est retravaillée et son châssis est renforcé pour réaliser les nombreuses cascades. La Mustang Bullitt devient donc un mythe qui fait tourner les têtes !
Coup de foudre 50 ans plus tard !
Avec un look de Muscle Car bien affirmé, 50 années plus tard Ford réédite l’édition de la Mustang Bullitt. Cette GT Américaine travaille son esthétisme et son esprit de Pony Car Sportive. Avec de multiples clins d’œil à l’histoire du film, sa calandre sans le logo mustang, ses jantes spécifiques de 19 pouces, ses étriers rouges Brembos sa teinte carrosserie Green Hightland, ses prises d’air sur le long capot, sont autant d’éléments qui la rendent encore plus sportive. Le logo Bullitt sur la malle arrière trahit ses origines. Clairement, c’est la configuration parfaite pour cette Mustang, ce n’est que mon avis, mais la finition Bullitt la transforme en méchante Muscle Car ! Ford en a donc fait un véritable atout marketing.
Bienvenue à bord : modernité
L’intérieur change très peu, on y trouve quelques surpiqûres vertes sur les sièges en cuir, la Mustang reste une véritable GT « accueillante » avec ses 4 places. Sur la planche de bord, on y trouve une plaque avec un numéro, une indication sur le fait que cette Bullitt est limitée à 82 exemplaires en France. Le Logo Mustang disparaît également sur le volant au profit du logo Bullitt. Il s’agit bien entendu de la Mustang phase 2 déjà essayée par Cyril ici.
En termes de changement, le plus frappant reste son écran entièrement digital sur le tableau de bord. Il est également personnalisable selon 3 configurations possibles. Le pommeau de vitesse en Bakélite blanc est aussi un autre clin d’œil au film. Au centre, on retrouve l’écran tactile intégrant le système d’info-divertissement Sync 3 qui fait clairement le travail, les sièges sont aussi à réglages électriques, il y a tout le confort à bord et cette Mustang se modernise avec son temps sans y en perdre l’esprit Muscle Car.
Démarrage du V8, quel bonheur !
Bien installé à bord, je prends mes marques, son long capot est immense, la visibilité reste limitée. Enfin, je me décide à appuyer sur le bouton à sensation !
Avec seulement 10 chevaux supplémentaires par rapport à la version GT standard, les performances ne changent pas. Au chapitre des performances, la Mustang Bullitt développe tout de même 460 chevaux et permet d’atteindre les 100 km/h en seulement 4.6 secondes. Je peux vous garantir que ça pousse très fort sur l’essieu arrière et surtout, il faut bien tenir à deux mains le volant, car l’arrière cherche souvent à vouloir passer devant surtout en mode sport.
La Mustang est rapide en plus d’être mélodieuse, sa vitesse maximale de 265 km/h annoncée met tout le monde d’accord. Attention la stang reste une GT et son poids de 1830 kg la pénalise sur son comportement un peu lourd en virage dont quelques mouvements de caisse se font ressentir.
Comportement de GT
Sachez qu’il existe en plus du mode Sport et Circuit le mode Dragster. Et oui une muscle car se pilote en ligne droite. Les courbes, ce n’est pas trop son dada, mais sachez tout de même que cette phase 2 gère plutôt bien ma conduite dynamique. Même si la direction reste assez précise, son comportement aspire à celui d’une GT sportive. Pour les plus sportifs, vous pouvez titiller les vibreurs, cette Mustang reste joueuse.
Son châssis peut aussi être poussé sur circuit pour plus de fun. Pour cela, il faudra utiliser le mode circuit et pour les plus mordus en sensations fortes vous pouvez enlever l’ESP pour drifter le coude à la portière ou presque… Car cette Mustang se pilote avec poigne !
Au volant, la recette Mustang opère, avec un gros gabarit et une bonne boite méca à 6 rapports à l’ancienne. J’ai la banane à chaque passage de rapport. Les suspensions magnétiques jouent également sur le comportement de l’auto lui permettant d’être ultra polyvalente selon le mode de conduite. Ainsi, la Mustang s’avère très confortable, mais peut se transformer en bête de course avec le mode Circuit.
La boîte accroche, mais le charme opère instantanément avec ce V8 qui hurle dans les tours. Certes le 8 cylindres atmo est linéaire, le moteur répond dès les bas régimes avec ce ronronnement si caractéristique à l’image d’une Harley. Vous l’aurez compris cette Mustang est polyvalente, et sait se faire apprécier pour son cruising iconique.
Consommations, bon élève pour un V8
Avoir sous le capot une grosse cylindrée peut faire peur à première vue, mais en gardant une conduite raisonnée, le V8 Américain donne quelques leçons à d’autres moteurs soi-disant écolos. Pour preuve, j’ai réussi à faire du 7 litres aux 100 kilomètres preuves en vidéo.
Alors oui, en conduite réaliste, il faudra tabler plutôt sur du 11/12 litres aux 100 km. Il m’est aussi arrivé je vous rassure d’avoir le pied lourd sur l’accélérateur histoire d’avoir la banane à chaque accélération, oui nous sommes de grands enfants surtout avec cette délirante Mustang.
Le constat est donc forcément plus important sur la jauge de consommation avec un bon gros 16 litres aux 100, sans surprise, plus vous appuyer et plus l’autonomie diminue. À ce petit jeu, la Mustang m’assure entre 400 et 500 kilomètres d’autonomie totale. Tout est une question de compromis mais je vous garantis que de cruiser à bord de cette Mustang ne vous fera pas consommer plus qu’une petite sportive énervée.
Les tarifs : la Mustang reste « accessible »
Côtés tarifs encore une fois Ford peut nous surprendre dans le bon sens. En effet, cette Mustang Bullitt s’affiche à plus de 56 000€ soit un peu plus de 5000€ que la version GT de base.
Des prix imbattables où on en a vraiment pour notre argent, un ratio prix/plaisir/sensation indiscutable. Seulement voilà, notre cher pays nous assomme de taxe et le malus vient alourdir de 10 000€ supplémentaires la belle Américaine. Le point positif qui s’ajoute tout de même, cette Mustang est déjà de série très bien équipée offrant tout ce qu’il faut en termes de confort et de sécurité.
Bilan, mon coup de cœur !
Je pense que vous connaissez mon avis. Je vous pose la question, qui ne peut pas aimer une Mustang ?
Elle a touché de nombreuses générations, de mon grand-père (paix à son âme) à ma fille, cette Muscle Car traverse au-delà de la passion. Ma Mustang est mythique !
Avec ce véritable clin d’œil au film, Ford démontre que cette Mustang sait aussi être désirable. La recette fonctionne, la Mustang est très polyvalente, je dirais même accessible au vu de ses tarifs, une auto capable de vous emmener au travail la semaine et de vous balader le week-end. A bord c’est le confort certes loin des références allemandes, cette Mustang me fascine.
Pour conclure, c’est clairement mon coup de cœur de ce début d’année.
Ford Mustang GT V8 Bullitt 2019
- Moteur : V8 5.0 atmosphérique
- Puissance : 460 chevaux
- Couple : 529 Nm
- Accélération : 0 à 100 km/h en 4.6 sec.
- Vitesse max. : 265 km/h
- GT 4 places
- Boîte manuelle à 6 rapports
- Coffre : 408 litres
- Longueur : 4m78
- Réservoir : 61 litres
- Consommations réalisées : 12 litres aux 100 km
- Autonomie : 400/550 km
- Prix : à partir de 55 000 euros environs
Un commentaire
La couleur de la bullit est toujours aussi terrible.