Cette semaine, j’essaie une voiture hybride à gros moteur. Paradoxale pour certains, l’Infiniti Q50 Hybrid propose en effet un moteur V6 atmosphérique aidé par des moteurs électriques. La puissance totale culmine à 364 chevaux, et Infiniti nous propose ici une version équipée de quatre roues motrices.
Je lui attribue un bon 14/20 !
Auteur @Flow
« Infiniti n’a pas à rougir en nous proposant une version très légèrement relookée de sa Q50«
Essai en vidéo, Infiniti Q50 S Hybrid
Assez peu connu sur nos routes françaises, le constructeur Infiniti devient de plus en plus présent en multipliant les conquêtes marketing et commerciales au fil des années.
La marque nipponne rattrape progressivement son retard avec des modèles premiums très séduisants. En quête de notoriété, Infiniti a l’audace de conquérir de nouveaux marchés et de chercher à croquer la part du gâteau que se réservent majoritairement les premiums allemands. Pour rappel, Infiniti c’est avant tout la branche luxueuse de Nissan bien implantée aux USA et en Asie.
Esthétiquement, elle ne me rend pas indifférent, l’Infiniti Q50 détourne également le regard des passants. Un style typé Japonais, une ligne fluide typiquement représentative des modèles du constructeur.
La visite du jour : direction la Bretagne et sa côte de Granit rose
Je vous révèle les conditions de l’essai… Direction la Bretagne et sa côte de Granit Rose. Entre autoroutes et routes, les paysages et les côtes sont d’une beauté inégalée. L’Infiniti Q50 se fond dans le paysage en douceur et parfois même en silence avec son mode électrique. Du côté de Perros-Guirec, Ploumanach, il y a de belles visites à faire.
Je vous conseille, si la météo vous le permet, de visiter l’archipel des 7 îles où vous apercevrez des espèces rares d’oiseaux migratoires. Le Sentier des Douaniers est aussi à faire, une promenade en bord de mer entre sculpture naturel de rocher et coucher de soleil qui plairont aux amateurs de photos.
Un design dans le vent
Pour revenir sur son design, cette Infiniti Q50 phase 2 se regarde avec douceur. Élégante, elle ne montre pas d’angle saillant comme sur ses concurrentes allemandes, mais des lignes sculptées par le vent. La face avant en impose tout de même avec une calandre bien dessinée ornée de chrome.
De profil, cette berline routière premium s’élance jusqu’à 4,81 mètres de long. Ses jantes de 19 pouces lui confèrent un look sportif, tandis que l’arrière nous offre un joli dessin souligné par deux belles sorties d’échappement chromées.
La douceur des lignes se prolonge également à l’intérieur. Les courbes s’étalent sur le tableau de bord et aux contre-portes en cuir matelassé. C’est très beau et les finitions sont à la hauteur de ce qu’on peut attendre du premium même si les Allemandes sont un cran au-dessus.
Les sièges en cuir à réglages électriques, chauffants et ventilés, sur de longues distances, sont très confortables. L’effort sur la présentation intérieure est à souligner. Les surpiqûres ornent même le tableau de bord, à noter également sur cette phase 2, la Q50 reprend le volant de l’infiniti Q60 et sait accueillir ses passagers confortablement.
Technologie, peut mieux faire
Si l’Infini fût en avance sur son temps, la concurrence a vite rattrapé son retard, proposant même aujourd’hui une technologie plus aboutie. Le graphisme du GPS est d’un autre âge. Quelques retouches technologiques devront être apportées dans les futurs modèles inévitablement.
L’Infiniti n’est plus toute jeune, mais elle propose un équipement très complet dès les premiers niveaux de finition. Ainsi, ma Q50 en version Hybride possède le régulateur de vitesse adaptatif, le système de maintien dans la voie, elle embarque aussi un système audio Bose, ainsi qu’une direction entièrement électrique revue et corrigée pour un meilleur retour au volant.
Dommage que cette phase 2 propose encore un ancien compteur analogique et l’affichage digital date un peu en terme d’interface. Mais cela fait aussi partie du charme de cette Japonaise.
La sagesse se transforme en diablesse
Sur le plan du comportement routier, la belle Q50 fait payer son poids de plus de 1930 kg. Une masse qui impacte directement le comportement sportif de l’auto. Je vous rassure le tout est ultra sain et les quatre roues motrices de mon modèle d’essai gèrent de leur mieux la transmission. Les relances et les accélérations sont très dynamiques, propulsant l’auto à 100 km/h en moins de 6 secondes.
Vous l’aurez compris, le comportement de l’Infinti Q50 semble plutôt typé confort que sport. Et pourtant…
Ce qui est terriblement tentant, c’est le passage du mode électrique qui se désactive au profit du moteur thermique. Et là s’ouvre un autre monde ! Le moteur V6 fougueux et mélodieux me fait oublier tous les petits défauts que je vous ai pré-cités. Q
Quel plaisir de conduire cette auto ! Le V6 atmosphérique chante à merveille, la boîte automatique à 8 rapports excelle à chaque passage et me donne du plaisir à son volant. Une joie insoupçonnée, je vous conseille de l’essayer, c’est un vrai régal. Je suis confortablement installé, les kilomètres s’enchaînent sans la moindre douleur au dos, beaucoup plus confortable que certaines Allemandes.
J’active le mode Zen, autrement dit le moteur se met en électrique, l’avantage de cette Infiniti Q50 Hybride, c’est qu’elle se recharge toute seule via le moteur thermique. Pas besoin de s’arrêter pour brancher l’auto à une borne électrique et ça c’est un gros avantage.
Habitabilité : grande… en apparence seulement
Malgré ses 4,81 mètres de long, la Q50 offre une habitabilité moyenne. Les places arrière accessibles et confortables acceptent deux personnes. Quant à la place du milieu, elle sera… occasionnelle. La place des batteries joue forcément sur l’habitabilité, un compromis à faire lorsque l’on roule en hybride. Dans la logique des choses, le coffre propose un volume très moyen pour la catégorie avec 400 litres de stockage.
Le point consommations
L’autonomie totale affiche plus de 700 kilomètres, ce qui est pas mal pour une auto qui développe 364 chevaux et possède un moteur V6 essence.
Sur le plan consommations, avec le pied lourd et le sourire aux lèvres, j’atteins les 9 voire 10 litres aux 100 kilomètres maximum.
Si j’adopte une conduite économe, les consommations baissent à 7 litres avec le pied tout doux sur l’accélérateur. Des économies d’énergie réalisées grâce au moteur électrique, qui permet avec ses batteries de rouler en tout-électrique sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le système atteint toutefois ses limites à la moindre montée, où le moteur thermique reprend logiquement la main en cas de besoin de puissance.
Les tarifs, en dessous des premiums allemands
L’Infiniti Q50 en version Hybride propose des tarifs plus intéressants. La Japonaise est moins chère de 4 000 à 8 000 euros par rapport à ses concurrentes. Il faudra débourser autour des 50 000 € pour s’offrir la motorisation V6 hybride, là où les Allemandes ne proposent que du 4 cylindres. Le modèle essayé coûte autour des 60 000 €, et nul de fouiner dans le catalogue des options, la Japonaise est déjà très bien équipée sur cette finition Sport Tech.
Le bilan, l’une des dernières, et profitons-en !
Infiniti n’a pas à rougir en nous proposant une version très légèrement relookée de sa Q50, et encore moins avec cette version Hybride essence qui m’a redonné goût à la voiture-écolo avec ce mélodieux moteur V6. Une motorisation sportive issue directement de la Nissan 370Z.
L’Infiniti Q50 reste toutefois une réelle alternative aux premiums allemands et à Volco. Un peu trop oubliée, elle distille un réel plaisir de conduite dans un confort de grande routière. Si, technologiquement parlant, il lui manque quelques petites choses pour tenir tête au trio germanique, la Japonaise tient le cap avec un tarif accrocheur pour la catégorie premium.
J’ai aimé
- Le style bien à elle
- La fougue et la mélodie du moteur V6
- Le mode électrique
- Accélérations étonnantes
- Les accélérations impressionnantes
- Le confort à bord sur plusieurs milliers de kilomètres
- Les tarifs intéressants
J’ai moins aimé
- Présentation technologique
- Qualité du GPS
- Le poids conséquent
- Malus (2900 € environ)
- La tentation du V6 atmo
Fiche technique : Infiniti Q50 Hybrid Sport Tech AWD
- Moteur : 3.5 V6 de 304 ch
- Moteurs électriques de 60 ch environ
- Couple moteur : 350 Nm
- Accélération : 0-100 km/h en 5,1 sec
- Vitesse max : 250 km/h
- Coffre : 400 litres
- Réservoir : 70 litres
- Longueur : 4,81 mètres
- Consommations mixtes : 8 litres aux 100 km
- Poids : 1936 kg
- Prix : 50 000 € environ
- Prix modèle essayé : 62 000 €