Bentley Continental GT, l’ère du renouveau, le respect de la tradition

Objectif, je me dois de rester objectif pour un essai automobile… Mais comment rester factuel quand devant moi se présente la nouvelle Bentley Continental GT, une voiture tellement chargée de rêves, voire de fantasmes.

Tout droit venue de Crewe, le siège historique de Bentley, cette GT promet un renouveau de l’espèce, mais la modernité, due à la catégorie de cette auto, saura-t-elle trouver sa place dans cet icone de la tradition britannique ? Dure question à laquelle j’ai eu le bonheur de pouvoir répondre.

La Bentley Continental GT en quelques chiffres :

• Motorisation : W12 Biturbo, 48 soupapes, 6,0L
• Puissance / couple : 635 ch / 900 Nm
• Boite : 8 vitesses auto à double embrayage
• 0 à 100 km/h : 3,7 sec.
• Vitesse Max : 333 km/h
• Dimensions : Longueur 4,85 m x largeur 2,19 m x hauteur 1,41 m
• Poids : 2250 kg
• Tarifs : à partir de 210 000 euros (modèle essayé 270 000 euros)

Cette Bentley méritait bien deux reportages vidéo :

First step, prendre livraison de sa Bentley

Se lever le matin et se dire ‘je vais prendre livraison de ma Bentley’ est un rêve difficile à réaliser, pourtant c’est bien comme cela que ça a commencé. La concession Bentley Paris Seine héberge de magnifiques autos, et tout particulièrement plusieurs modèles de cette nouvelle Continental. Arrivé sur place, dans le showroom, j’ai découvert la belle, et pour être honnête, ma première réaction fut de ne pas y croire !

Pourtant c’était bien elle, celle qui allait embellir ma route pendant trois jours, avec son regard diamanté, ses courbes racées et son w12 de 639 ch. Premier contact et premier constat extérieur, elle conserve la filiation avec l’ancienne continental, mais là les lignes sont sublimées, la voiture en impose, elle a un charisme fou, elle est même intimidante.

Second step, ouvrir la porte et prendre place

C’est donc le moment de s’approprier le mythe, mais, dès la portière ouverte c’est à nouveau un choc visuel, un instant d’émotions fortes. Décidément la belle anglaise a envie de m’en mettre plein la vue, la première chose qui m’apparait c’est l’habillage de la contre porte. Boiseries composées de deux essences rares, cuir bleu avec motifs losanges et surpiqures bi-tons, boutons en aluminium avec finition diamantée, c’est une avalanche de matériaux nobles et de savoir-faire qui, encore une fois, me donnent le tournis.

Je dois reprendre mes esprits, je dois donner un avis objectif sur la Bentley, mais c’est quasiment impossible tant l’environnement intérieur est extraordinaire. Inutile de préciser que le confort des larges sièges est impérial, réglages électriques dans tous les sens, chauffage, ventilation et massage sont disponibles pour mon confort. Suprême attention une enceinte se cache même dans l’assise, l’écoute de musique peut se révéler être une expérience sensorielle intéressante !

Keep calm and start the engine

C’est avec des étoiles dans les yeux que je découvre l’environnement de conduite. Le volant est encore une pièce d’exception, un chef d’œuvre de complexité, mélange de cuirs différents, de bois et d’aluminium, le tout en restant élégant. Du côté des compteurs je retrouve des affichages digitaux paramétrables, c’est moderne, efficace mais je regrette tout de même l’élégance de vrais compteurs analogiques. Mais heureusement cette Continental me réserve une belle surprise…

La planche de bord en bois précieux comporte un écran escamotable. Quand on démarre la belle, première rotation, l’écran tactile de l’infotainement apparait. Complet et pratique, là encore je le trouve un peu froid et moderne dans cet environnement hyper-luxe. Mais c’est sans compter sur le côté « excentrique » so British des concepteurs… en appuyant sur le petit bouton screen, une rotation supplémentaire de l’ensemble fait disparaitre le « moche » écran tactile et laisse la place à trois petits compteurs à aiguilles.

C’est juste sublime, modernité certes, mais élégance à l’anglaise. La console centrale est plaquée d’un bois noir très subtil et tous les boutons offrent une finition encore une fois exceptionnelle. C’est beau, c’est bien fait, décidément cette nouvelle Continental GT place la barre très haut. A mon sens il n’y a que chez Rolls-Royce que l’on peut jouer à part égale sur la qualité des prestations intérieures.

La technologie au service du luxe

Le luxe c’est un concept très personnel, pour ma part c’est un ensemble de petites attentions qui permettent de se libérer de contraintes du quotidien. En ce sens cette Bentley vous apportera tout ce qui est nécessaire à votre bien être, afin de pouvoir profiter au maximum des plaisirs du voyage. Hormis le confort princier des sièges et des suspensions, une multitude d’aides vous permettra de bénéficier d’un vrai copilote, presque un chauffeur ! Vision nocturne, lecture des panneaux, maintien dans la voie, régulateur adaptatif, lecture tête haute… la liste des aides proposées est longue, et la conduite devient apaisée.

Une ambiance de luxe et de calme règne à bord de l’anglaise, la conduite est sereine, pourtant la britannique est puissante, son W12 développe plus de 630cv, et si on tourne la petite molette en mode sport, le caractère devient plus dynamique, mais est-ce là ce que l’on recherche dans une Bentley ? À chacun d’y trouver son compte, pour ma part ce sera en mode ‘B’ que j’apprécierai au mieux ce que m’offre cette voiture d’exception.

L’exception est-elle exempte de défauts ?

La continental GT est belle dehors, encore plus belle dedans, sa technologie est actuelle alors que dire de négatif ? J’avoue, plein d’aprioris, je comptais mettre en avant la consommation démentielle d’une telle auto… raté ! Le W12 sait se montrer moins glouton quand on le sollicite peu. En effet il a la délicatesse de ne tourner ‘que’ sur 6 cylindres quand cela est nécessaire. Du coup, une conso tout à fait acceptable avec une moyenne de 13 Litres constatés sur l’essai. Alors oui cela peut paraitre élevé mais à ce niveau de performances c’est une exception (encore).

Lors des longs trajets routiers sur autoroute cela peut même descendre à 9 litres, inutile de s’arrêter tous les 300 kilomètres pour faire le plein, on peut envisager un Paris-Cap Ferret d’une traite. Pour la clientèle visée, qui n’a pas les mêmes soucis financiers que nous tous, le tarif n’est pas non plus un défaut. Proposée à partir de 210 000 euros, elle offre un rapport prix/prestation/exclusivité très intéressant dans le petit monde des GT de luxe. Je vais être franc et objectif, j’ai trouvé UN défaut : je ne peux pas me l’offrir !

L’heure de la synthèse, en toute objectivité (ou presque)

Alors oui je peux répondre à ma question initiale, en toute objectivité, la Bentley Continental GT est la synthèse parfaite de la tradition automobile de luxe à l’Anglaise et de la modernité des équipements actuels. Dans le petit monde des GT de luxe il n’y en pas beaucoup qui peuvent prétendre lui enlever sa couronne.

Côté Allemandes on pourra opposer la Mercedes S65 coupé, qui propose une belle noblesse mécanique, une ambiance intérieure luxueuse mais un ensemble un peu plus fade. L’Italie se défendra avec la Ferrari GTC4, belle et racée, avec une motorisation extraordinaire mais dont l’intérieur restera un cran en dessous. Alors cette GT est-elle la meilleure du monde ? Difficile de répondre mais une chose est sûre, elle impose son nom tout en haut du firmament automobile.

J’ai aimé :

• Ligne racée et élégante
• Finitions intérieures extraordinaires
• Modernité technologique

J’ai moins aimé :

• Devoir la rendre

Articles similaires sur le Blog Cars Passion :

Road-trip royal en Bentley Continental GT W12 (VLOG) Bentley Continental Supersports 710 ch et 336 km/h ! Bentley Continental GT 2019 W12 : plongée dans son habitacle grand luxe (VLOG) Bentley Continental GT Cabriolet, la première de mon garage idéal ? Bentley Continental GTC Speed, elle vend du rêve Essai, Alfa Romeo Stelvio, le SUV du renouveau