Le printemps est là, avec son lot de bonnes nouvelles, les arbres verdissent, les oiseaux gazouillent et les mécaniques se réveillent ! Le Tour Auto est pour nous, amateurs d’anciennes, le lancement de la saison officielle des courses historiques. L’édition 2018 est encore riche d’émotions, de par le plateau des véhicules et de par son parcours, reliant Paris à Nice. À l’heure où la belle caravane est déjà sur les routes, retour sur le début d’une édition ensoleillée.
Un beau plateau dans un magnifique écrin
Le départ du Tour Auto est toujours un évènement, et il se doit de trouver un endroit digne de ce nom pour exposer les voitures au départ. Au fil des années, ce furent des lieux mythiques qui permettaient d’admirer les belles mamies, du Trocadéro aux Tuileries, le parc fermé était visible. L’inconvénient majeur était la météo parfois capricieuse et également le manque de proximité avec les autos. Depuis quelques années c’est sous la nef du Grand Palais que le public peut s’approcher au plus près des voitures, voire de discuter avec les équipes. L’endroit majestueux, qui accueillait jadis les premiers salons de l’auto, est réellement le lieu idéal pour protéger et mettre en valeur les voitures et permettre au plus grand nombre de les approcher.
France, Italie, Allemagne, Angleterre, USA, le mondial de l’automobile classique
Regroupées par pays les voitures semblent se défier, côté allemandes c’est BMW qui domine. D’ailleurs la marque bavaroise est partenaire officiel du tour. Impossible de citer toutes les belles teutonnes exposées, mais mon œil a tout de suite été attiré par les merveilleuses 3.0L CSI, CSL. Quelle grâce sportive, la finesse des lignes n’enlève rien au caractère conquérant de l’ensemble. Deuxième coup de cœur pour les 2002 et la fameuse ‘turbo’, de petites voitures (familiales à l’époque) déclinées en versions ‘énervées’, des pures productions seventies délicieusement rétro.
Bien évidemment les Porsche sont à la fête avec les iconiques 911, dans toutes les livrées possibles, S, RS, RSR… mais également quelques belles 356, 914 ou 916.
So British, so racing
Nos amis anglais sont aussi fort bien représentés, avec quelques XK 140, mais surtout avec un chef d’œuvre absolu nommé Jaguar Type E LightWeight. Cette version allégée est considérée (à juste titre) par beaucoup dont je fais partie, comme la quintessence de la type E. Elle a d’ailleurs été refabriquée en petit nombre par Jaguar et vendue à un panel de clients privilégiés. Il n’en reste pas moins que celles présentées au grands palais, avaient également amené avec elles leur palmarès exceptionnel en course.
Forza Italia
Venues de Maranello, les belles italiennes au Cavalino Rampante, sont bien sûr au rendez-vous. Malheureusement la cote parfois excessive de certains modèles, nous prive depuis plusieurs années de la présence des 250 GTO, 250LM et autres merveilles. Rassurez-vous il y a de quoi se consoler avec notamment la présence d’une myriade de 308 et également d’une 250 TDF. Au chapitre des italiennes, il est intéressant de voir d’autres marques parfois oubliées comme les OSCA, marque créée par un frère Maserati. Pour finir de se régaler avec les saveurs de l’Italie, on peut se délecter avec des Lancia Stratos, de délicieuses Alfa (TZ, Giulia, Coupé GTA…) et même une Lancia Aurélia. Variété des saveurs, tout le charme de l’Italie !
Make America racing again
Les USA, terre automobile, et pays de tous les superlatifs telles ces Ford GT40 qui ne cesseront jamais de me faire rêver. Venues en 1966 pour défier Enzo Ferrari sur son terrain de jeu favori (les 24h du Mans), elles ont marqué à jamais l’histoire automobile. Aujourd’hui encore les Ford GT40 restent des légendes, et sur le Tour Auto ce sont trois sublimes spécimens qui feront rugir leur V8. Il y a également quelques magnifiques exemplaires de Cobra, dont une rarissime version Daytona. L’américaine la plus surprenante reste quand même ce paquebot nommé Ford Falcon, avec son V8 de 7L, il va falloir des étapes à toutes les stations-services !
Et la France dans tout ça ?
Les bleus sont toujours aussi bien représentés, avec bien sûr de belles Alpine A110, dont la cote d’amour n’a jamais vraiment baissé, tant elles représentent l’époque héroïque des rallyes. Peugeot est venu en force et l’usine a sorti de ses réserves deux exemplaires de 504, une berline et un coupé.
De petites pépites font également partie du Tour, comme cette superbe Ligier ou encore la 2cv de 1951 emmenée par notre ami François Allain. Il reste à espérer qu’il saura jouer de l’effet d’aspiration dans les montées !
Faites tourner la machine à rêves
Actuellement en chemin vers Nice, le Tour Auto mélange des épreuves sur routes et sur circuits. Alors pour voir passer la merveilleuse caravane, n’hésitez pas une seconde, installez-vous sur le bord d’une route et régalez-vous au son des moteurs d’antan. Aucun doutes n’est possible, le panel représenté est tellement large que forcément, vous retrouverez la voitures qui vous a fait vibrer dans votre enfance. Pour ma part l’exercice est simple, elles m’ont toutes fait rêver !
Attention, dépêchez-vous, le Tour Auto se termine samedi à Nice… heureusement resteront les beaux souvenirs, jusqu’à la prochaine édition.
À lire : le parcours du Tour Auto