Ne dites plus Citroën DS, mais DS. La marque premium française lance son vaisseau amiral : le DS7 Crossback. Un enjeu de taille pour lancer la marque, le constructeur Français a donc mis les moyens pour concurrencer ses rivaux. DS est allé plus loin qu’une simple proposition de ce que l’on peut attendre du premium, et repousse les limites en empruntant assurément les codes du luxe.
MON AVIS SUR LE DS7 Crossback 180 BlueHdi
LOOK - 85%
VIE À BORD - 90%
HABITABILITÉ - 90%
TECHNOLOGIE - 93%
COMPORTEMENT - 75%
PLAISIR DE CONDUITE - 80%
Prix - 90%
86%
Nous avons enfin un SUV premium Made in France digne de ce nom ! Autant dire qu'il remplit quasiment tous les critères pour obtenir une très bonne note dans tous les domaines. En attendant la version hybride de 300 ch et sa transmission intégrale, le DS7 se positionne comme une réelle alternative sur ce segment.
Essai vidéo – DS7 Crossback BlueHDI 180
L’élégance d’une DS
Je commence par faire le tour du propriétaire, et il y a de quoi dire sur ce DS7 Crossback. Tout d’abord les noms des finitions, qui reprennent les plus beaux lieux et monuments de Paris (Opéra, Faubourg, Bastille). Un clin d’œil à la capitale qui plaira à l’international.
La partie avant est très massive, ornée de chrome (un peu trop à mon goût), les ailes chromées rappellent les anciennes DS. Encore un autre clin d’œil à l’histoire, et son ADN se prolonge dans le regard des feux LED Vision directionnels.
De profil, avec une longueur contenu de 4,57 mètres, le DS 7 est plus court que ses concurrents. Les courbes évoluent cette fois-ci en douceur soutenues par des ailes marquées pour donner plus de dynamisme à l’ensemble. La partie arrière garde quant à elle cette douceur des lignes et contraste avec l’avant. Les sorties d’échappement verticales chromées ajoutent du caractère et permettent d’assoir visuellement l’auto, mais elles ne sont là que pour le look et sont fictives.
De l’art, de la joaillerie
En y regardant de plus près, le spectacle est assuré par des feux dont la ressemblance fait référence au monde de la joaillerie. C’est de toute beauté et je n’ai jamais vu cela sur une autre auto, même sur une Rolls Royce ! Comparer les feux du DS7 à la Bugatti Chiron ? Il n’y a qu’un pas… mais la ressemblance est assez flagrante.
Les feux arrière ont subi également un traitement spécifique dans le design, une pièce unique qui ressemble à des écailles en 3D. C’est beau, bien fini et le détail est omniprésent. À noter : les feux clignotants défilants c’est tendance et DS a su les intégrer parfaitement. On ressent l’effort des designers sur l’esthétisme apporté à la signature lumineuse.
L’intérieur premium se démarque : de la haute-couture
À bord, l’habitacle est soigné en fonction de la finition. Dans notre cas, le tableau de bord est garni de cuir, et la qualité des matériaux, des coutures, et des assemblages est très soignée. Un mélange de raffinement à la française et de technologie avec ce grand écran tactile de 12 pouces qui surplombe la console centrale. Petit exemple du son apporté au détail : la couture sur le volant en cuir sur la partie centrale, qui est difficile à réaliser puisque ces dernières doivent se briser lors du déclenchement de l’airbag.
Habitabilité d’un SUV
En plus d’être confortablement assis aussi bien à l’arrière qu’à l’avant, l’espace à bord est très correct. Aux places arrière c’est encore plus royal avec un espace très important, laissant libre à quelques acrobaties si l’envie vous prend ; d’autant plus qu’il n’y a pas de tunnel central. Ainsi, la troisième place n’est pas sacrifiée et permet d’emporter trois adultes sans problème à l’arrière. Avec un volume de coffre de 555 litres, le DS 7 offre des capacités de chargement dans la bonne moyenne de la catégorie.
L’insonorisation, Focal a son mot à dire sur l’acoustique
En discutant avec les ingénieurs sur la partie du système audio à 14 haut-parleurs, je m’aperçois que la marque Focal a imposé un cahier des charges très stricte sur l’isolation phonique de l’auto. L’épaisseur du vitrage, du plafond de toit ou encore le renforcement des portières font partie des exigences de la marque Focale. Le résultat est impressionnant, et pour être honnête, le système Focal est l’un des meilleurs que j’ai pu essayer. Un autre argument qui pèse dans la balance, surtout lorsque certain de ses concurrents facturent un système audio à plus de 3000 €, DS propose l’option à 1000 €.
Le confort comparable au segment supérieur
Rentrer dans une DS ça a toujours été et c’est toujours un gage de confort. Même si la suspension pneumatique n’est plus, l’ADN des premières DS des années 60 perdure avec une vitrine technologique qui se prolonge aujourd’hui dans le nouveau DS7 Crossback.
Lors de mon essai, j’ai pu savourer l’onctuosité du moteur diesel BlueHDI de 180 chevaux, un bloc doux et très agréable dans toutes les situations. Le couple est présent dès les bas régimes, permettant d’être à son aise aussi bien en ville que sur route. Loin d’être un foudre de guerre, les relances se font posément dans un confort et un silence appréciable. Le moteur manque un peu de peps pour profiter du mode sport qui n’a de ce fait aucune utilité pour ce type de véhicule. En revanche, je tiens à noter l’excellente boite automatique EAT à 8 rapports réactive et agréable, elle lisse parfaitement le passage des vitesses. Les palettes au volant permettent également de reprendre la main si bon vous semble.
Agile avec seulement 1535 kg, le DS7 tient le cap avec une direction douce mais précise. C’est une belle prouesse à souligner avec toute la technologie embarquée : ce SUV compact premium est très léger comparé à ses concurrents germaniques.
Le confort des suspensions est à la hauteur de ce qu’on peut espérer d’un SUV compact premium et le DS7 tient même la comparaison avec le segment supérieur. Pour la partie comportement routier, c’est le confort à bord digne d’une auto présidentielle.
DS met le paquet dans l’arsenal technologique
La marque française se devait de mettre le paquet sur le plan technologique. C’est désormais chose faite avec son vaisseau amiral. Et DS compte bien montrer tout son savoir-faire en matière de R&D.
Le DS7 propose la suspension prédictive qui régale par son confort, j’ai rarement vu cela sur ce genre d’auto : des capteurs analysent la route devant vous et adaptent la dureté des ressorts pour préserver vos lombaires. Un équipement présent chez Bentley… La conduite semi-autonome fait aussi son apparition, ainsi que la vision nocturne incrusté dans l’affichage numérique, qui apporte une dose de confort et de sécurité supplémentaire. Le système permet de détecter de nuit des obstacles et vous avertis dès lors qu’un piéton se trouve dans votre champ de vision. Une technologie encore très rare sur ce segment, ma dernière utilisation était sur une Mercedes Classe S.
Un dernier point technologie, le DS7 propose l’éclairage directionnel à haute intensité avec les feux LED Vision, avec en prime une très belle animation des trois modules rotatifs ressemblant à des bijoux, de la techno au service de l’art ! Dommage que DS ne propose pas d’affichage tête haute permettant d’avoir toutes les infos dans le pare-brise.
Les consommations dans la moyenne
Sur un parcours de plusieurs centaines de kilomètres, difficile pour moi de vous faire un avis sur de longs trajets. Le constat de 7,5 litres aux 100 km de moyenne sur routes départementales et bouchons parisiens me semble assez élevé. Dans de bonnes conditions, certains de mes confrères ont pu atteindre les 6 litres aux 100 km. Avec une autonomie globale de 800 à 900 kilomètres et un réservoir de 62 litres, vous avez de quoi partir en vacances en famille l’esprit tranquille.
La concurrence premium peut-elle avoir peur ?
L’idée pour DS de faire aussi bien que ses concurrents sur le marché des SUV compacts premiums était osée mais réussie. Sur de nombreux points, le DS7 Crossback y arrive et dépasse parfois même le niveau sur les plans technologique, confort, finition et design. Il achève même la comparaison en affichant des prix nettement inférieurs à équipements équivalents. De très bons atouts qui tentent de cacher quelques mauvais points en proposant assez peu de motorisations nobles et aucune transmission intégrale pour le moment.
DS7 hybride rechargeable et transmission intégrale : patience jusqu’en 2019
Pour combler quelques lacunes, DS communique déjà sur le futur DS7 Crossback hybride. Avec une puissance cumulée de 300 chevaux, la motorisation sera orientée vers des moteurs essence couplés à des moteurs électriques rechargeables. Cette technologie permettra d’y intégrer une transmission intégrale. Encore quelques interrogations subsistent : à commencer par son prix, et surtout son autonomie totale réelle en tout-électrique (qui devrait se situer autour des 50 km).
J’ai aimé
• Les finitions et assemblages
• Les superbes détails de style : feux LED, coutures, etc.
• La technologie embarquée avec la vision nocturne
• Le confort, comparable au segment supérieur
• Mise en avant du savoir-faire Made in France
• Le rapport prix / équipements / confort au top
J’ai moins aimé
• Motorisations moins nobles que ses concurrents
• Pas de transmission intégrale proposée pour le moment
• Seules les motorisations diesel sont disponibles au lancement
• Effet jantes trop petites, je recommande de prendre les 20 pouces
• Pas d’affichage tête-haute proposé
Bilan, un gros coup de cœur
Le DS7 Crossback frappe très fort et arrive à convaincre certains scepticismes prônant à tout va le meilleur en SUV germanique. Ici, la proposition faite par DS dépasse toutes nos espérances. Nous avons enfin un vrai SUV premium Made in France !
Proposé à partir de 31 200 € dans sa plus basse finition/motorisation, il faudra compter sur un prix moyen de 43 000 € pour s’offrir le meilleur du modèle. Ses tarifs deviennent premiums en dépassant la barre des 50 000 € dans les finitions les plus raffinées comme celle que nous avions. À ce petit jeu, le SUV français tient la route face à ses concurrents, en offrant un confort de première classe. Il convaincra également par un design recherché (et réussi) et une technologie de haute-volée. L’habitacle est lui aussi bien fini que bien assemblé se démarque par des clins d’œil stylistiques au top, des détails empruntés au code du luxe.
En attendant d’avoir un panel de motorisations plus étoffé, DS compte bien être une réelle alternative et s’imposer sur ce segment si concurrentiel. Pari réussi !
MON AVIS SUR LE DS7 Crossback 180 BlueHdi
LOOK - 85%
VIE À BORD - 90%
HABITABILITÉ - 90%
TECHNOLOGIE - 93%
COMPORTEMENT - 75%
PLAISIR DE CONDUITE - 80%
Prix - 90%
86%
Nous avons enfin un SUV premium Made in France digne de ce nom ! Autant dire qu'il remplit quasiment tous les critères pour obtenir une très bonne note dans tous les domaines. En attendant la version hybride de 300 ch et sa transmission intégrale, le DS7 se positionne comme une réelle alternative sur ce segment.
Fiche technique : DS7 Crossback BlueHDI 180 ch Grand Chic Opéra
- Moteur : diesel 2.0 BlueHDI 180 ch
- Couple : 400 Nm
- Boite : auto à 8 rapports EAT8
- Accélération : 0-100 km/h en 9,9 secondes
- Vitesse max : 215 km/h
- Consommations réelles : 6.5 litres/100 km
- Réservoir : 62 litres
- Autonomie : 800 à 900 km
- Volume de coffre : 555 litres
- Poids 1535 kg
- 10 CV
- À partir de 31 200 €
- Prix de la version essayée : 47 800€
2 commentaires
Énorme coup de cœur visuel pour ce nouveau ds. Hâte d’aller le voir en concession. Et qui sait d’avoir la chance de pouvoir l’essayer.
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