Quand j’entendais « Fiat », je n’associais pas forcément cette marque au plaisir de conduire. Fiat en 2017, ce sont soit des petites citadines rigolotes comme la 500, soit des utiles familiales (avec un rapport qualité/prix imbattable) comme la Tipo. Avec la 124, mon vocabulaire a évolué, désormais je n’hésiterai pas à associer le mot « sensations » au petit roadster Turinois.
LOOK - 80%
PLAISIR DE CONDUITE - 90%
VIE À BORD - 65%
COMPORTEMENT - 85%
FINITION - 75%
TECHNOLOGIE - 75%
PRIX - 80%
79%
Notre essai du Fiat 124 Spider 2017
Le roadster par définition, petit, nerveux et riche en sensations. Cette 124 Spider est capable de vous faire vivre la route différemment pour un prix abordable. Malgré un gout d'inachevé concernant les équipements et la finition, c'est une véritable auto-plaisir.
Naissance et renaissance
C’est en 1966 que la Firme Italienne d’Automobiles de Turin (F.I.A.T. !) a présenté ce cabriolet populaire. Son design élégant conçu par Pininfarina, fut considéré à l’époque comme un peu fade, mais il a eu l’avantage de durer et de s’imposer comme un classique intemporel. La production ne s’arrêta qu’en 1985, soit 19 ans de fabrication! Autant vous dire combien ce modèle a marqué une génération, à une époque où, sur les routes, on croisait plus de R14 que de roadster… Depuis la sortie de la 500, FIAT mise sur son passé avec un certain succès, et c’est en 2016 que fut proposé, à nouveau dans la gamme, un petit roadster « abordable » censé reprendre les gènes de son aïeule, la 124.
Gènes de roadster
La définition d’un roadster est assez floue, mais sur le principe c’est un petit cabriolet à deux places. La 124 est donc bien un roadster, mais cette fois-ci la firme turinoise est allée chercher de l’aide chez Mazda. Connue comme l’un des meilleurs roadsters du marché, la MX-5 constitue une base très fiable pour la 124, mais les Italiens ont-ils pu injecter à cette Nippone les gènes nécessaires pour en faire une vraie petite diva italienne ? Esthétiquement, seule la cellule centrale est identique, la face avant et l’arrière sont propres au modèle.
Belle identité visuelle
Bien qu’étant très proche de la Mazda, la Fiat développe sa propre ligne. L’avant arbore des phares plus hauts, avec un regard beaucoup plus ouvert que sa cousine asiatique, qui reprennent l’esthétique de la 124 originelle, avec une touche de modernité. Personnellement j’ai trouvé l’avant de la voiture très réussi, avec ce long capot qui lui donne un petit air de Mustang. Bien qu’un peu haute sur pattes, l’ensemble est racé, avec un déséquilibre voulu entre la longueur du capot et la longueur de la malle arrière. Il faut un œil averti pour retrouver les codes de l’ancienne 124 mais ils sont bien là. Dans sa livrée rouge, en finition Lusso plus, quelques touches de chromes (pare-brise, arceaux) rendent la voiture vraiment chic, la Fiat ne ferait pas pâle figure au milieu de cabriolet bien plus premiums.
Insertion à bord
Une fois la portière ouverte, un petit moment d’appréhension m’a saisi. En effet, l’habitacle est plutôt étriqué, mais une fois installé au volant, toutes les commandes tombent naturellement sous la main. Ne cherchez pas le bouton d’ouverture électrique de la capote, c’est manuel.
Dans la 124, l’ouverture et la fermeture de cette dernière sont simplissimes, en 3 secondes chrono’, sans bouger de son siège. Les concepteurs de la MX-5 ont bien eu raison de ne pas mettre de moteur, cela aurait alourdi l’auto sans apporter aucun intérêt. La sellerie cuir est plutôt belle, attention au vieillissement toutefois, sur mon modèle d’à peine 15000 km, certaines mousses commençaient à être déjà un peu fatiguées. Côté plastiques, c’est un mélange de qualité et de toc mais le tout semble solide. Malgré tout l’ensemble reste cohérent et plutôt de bonne facture pour un roadster à ce niveau de prix.
Finition ultime mais des manques flagrants !
La version Lusso Plus est à priori la mieux équipée de la gamme, mais certains « oublis » semblent vraiment mesquins. On retrouve un équipement complet, avec des feux LED automatiques et directionnels, des essuies-glaces automatiques, un système d’infotainement complet et ergonomique. Mais alors pourquoi avoir mis des vitres électriques à impulsions uniquement pour la descente ?! Pourquoi faut-il rallumer l’auto pour remonter les vitres ?! Pourquoi les pare-soleil sont ils aussi cheaps qu’un couvercle de Tupperware ?! Alors oui c’est gentil de mettre une caméra de recul, mais ça aurait été sympa de mettre des radars à l’avant, juste un bip, peu pratique vu la longueur du capot…
Start, partons cheveux au vent
Une fois le moteur démarré, ma première impression est un peu en sourdine, comme le bruit de l’échappement. Ce moteur 1,4 L Turbo de 140 ch mériterait une voix un poil plus grave. Les premiers tours de roues se font donc dans la discrétion, mais surtout dans le confort. La Fiat bénéficie d’une suspension très confortable, même assis au ras du sol, aucun effet ‘tape cul’, mais aucun flottement non plus, la liaison au sol est savamment calculée. La direction manque quand à elle d’un peu de précision, et à froid, la boite accroche légèrement. Une fois l’auto à température, le moteur révèle sa puissance, 140 cv ça peut paraître peu mais avec un poids plume de 1050 kg, l’auto est très réactive, d’autant plus que les rapports sont très bien étagés. Donnée pour 6.4 L de consommation moyenne, lors de l’essai j’ai plutôt tourné à 9 litres sur routes mixte, en conduite mixte.
Du caractère et de la sécurité
Rouler sur nationale où sur autoroute s’avère agréable mais bien vite on a envie de prendre les chemins de traverses, les petites routes de campagnes sinueuses. Là on redécouvre la route, les enchaînements de virages sont un jeu d’enfant tant la voiture est saine. L’ESP a même l’élégance de laisser parfois échapper le train arrière avant de rattraper, sans brutalité, la dérive. Sans se prendre pour un pilote de rallye, on se prend au jeu et bien vite on ressent un plaisir de conduite assez intense, le tout bercé par le bruit contenu mais quand même présent du moteur. Le voilà l’esprit du roadster, l’âme de l’auto, prendre du plaisir, recevoir des sensations encore inédites pour le conducteur lambda.
Le plein de sensations
Cette 124 spider est une machine à sensations, du plaisir distillé à chaque trajet. Rappelez-vous votre premier vélo, chaque excuse était bonne pour le sortir et aller faire un tour. Avec la Fiat c’est la même chose, son regard semble dire « allons jouer tous les deux », et à chaque fois c’est un plein de sensations. Alors oui, quelques détails de finitions sont à regretter, mais le plaisir offert est tellement grand que bien vite on pardonne, et surtout bien vite on aime.
Pour ma part j’ai sincèrement aimé conduire cette voiture, le sentiment qui s’en dégage est proche de celui ressenti en moto, on est proche des éléments, proche de la machine, proche de la route, on fait vite corps avec elles. Alors si vous chercher une auto-plaisir, n’hésitez pas : la 124 saura vous séduire et vous distiller à chaque utilisation une bonne dose de plaisir. Avec un ticket d’entrée à 26 290 euros, la 124 « de base » est pour moi un bon choix, relativement accessible et suffisamment équipée pour kiffer !
J’ai aimé :
- Rapport prix/plaisir
- Comportement joueur
- Confort
J’ai moins aimé :
- Manque d’équipements
- Consommation
Caractéristiques techniques Fiat 124 Spider :
- Boîte de Vitesse : mécanique ou automatique
- Moteur : 4 cylindres / 1.4 turbo 140 chevaux
- Couple max. : 240 Nm dès 2250 tr./min.
- Vitesse max : 217 km/h
- 0 à 100 km/h : 7,5 secondes
- Émissions co2 (g/km) : 148 (malus de 900 euros)
- Conso moyenne mixte : 6.4 L / 100 km (constructeur), 9 L / 100 km (mesurés)
- Poids : 1050 kg
- Prix : à partir de 26 290 euros / version essayée : 29 990 €
LOOK - 80%
PLAISIR DE CONDUITE - 90%
VIE À BORD - 65%
COMPORTEMENT - 85%
FINITION - 75%
TECHNOLOGIE - 75%
PRIX - 80%
79%
Notre essai du Fiat 124 Spider 2017
Le roadster par définition, petit, nerveux et riche en sensations. Cette 124 Spider est capable de vous faire vivre la route différemment pour un prix abordable. Malgré un gout d'inachevé concernant les équipements et la finition, c'est une véritable auto-plaisir.
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