Essai, Alfa Romeo Stelvio, le SUV du renouveau

Dans le cœur des puristes, Alfa-Romeo est synonyme de sportivité. En effet les racines de la marque italienne sont inscrites dans les différentes compétitions depuis les années 20. Du coup quand Alfa présente son Stelvio, beaucoup restent dubitatifs sur le choix et l’intérêt d’un tel modèle dans la gamme. Soyons francs, je faisais partie de ceux là. Vous avez remarqué ? J’ai utilisé l’imparfait…

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Alfa Romeo Stelvio en quelques chiffres :

• Prix TTC : À partir de 38900 €
• Dimensions : 4 687 mm L x 1 903 mm L x 1 671 mm H
• Volume de coffre : 525 L
• Puissance : 210 cv (2.2L diesel) à 280 cv (2.0L essence)
• Poids à vide : 1 604 à 1 660 kg
• Essence 280 ch : 8.9 cycle Urbain / 5.9 extra urbain / 7.0 Mixte
• Diesel 210 ch : 5.5 cycle urbain / 4.4 extra urbain / 4.8 Mixte

Le SUV, choix de raison

Quand on regarde le marché automobile actuel on s’aperçoit que la plus forte progression des ventes concerne la catégorie des SUV (Sport Utility Vehicule). Ce sont des véhicules polyvalents, un peu 4×4, un peu berline, un peu break, surtout destinés aux familles.

…  » le bouton ‘démarrage’, comme sur une Ferrari ! ambiance sportive ! « 

D’une bonne habitabilité, ils proposent des volumes de chargement importants et permettent d’emmener toute la petite famille en vacances ! Autre atout, la position de conduite plus en hauteur permet de mieux appréhender la route. C’est donc naturellement que la décision de concevoir un SUV s’est imposée chez Alfa Romeo, pour des raisons de demandes clients et des raisons économiques.

Cuisine italienne, sauce Alfa

Depuis l’avènement de la Giulia, Alfa Romeo s’inscrit dans une dynamique de ‘renaissance’. La marque cherche à réaffirmer son caractère sportif tout en proposant des voitures capables de rivaliser avec les stars du secteur premium. Le cahier des charges pour ce Stelvio parait donc compliqué. Il faut garder l’amour des fans tout en séduisant les futurs acheteurs de SUV, lesquels ont une tendance à aller toquer à la porte des concurrents allemands. C’est donc sur la nouvelle plateforme ‘Giorgio’, inaugurée par la Giulia, que sera développé le Stelvio. Très bon choix de départ car cette plateforme a été primée de multiple fois dans le monde entier.

Le style épuré de la marque

Au premier coup d’œil on identifie le Stelvio comme appartenant à la lignée Alfa. Tout d’abord le regard, souligné d’un éclairage de jour à led, montre bien le caractère affirmé de l’auto. La face avant, avec son bouclier à larges ouvertures, son spoiler, le capot nervuré, tout confirme la sportivité. Ce n’est pas une face avant de camion, comme sur certaines voitures ‘viriles’, celle-ci est fine et terriblement esthétique. Le charme à l’italienne commence à faire son effet. Les lignes latérales sont encore une fois très fines, une vague qui part des phares jusqu’à l’arrière montre une certaine féminité dans les courbes. Décidément ce SUV cherche à séduire !

Un intérieur à la hauteur

Le Stelvio est un SUV, il offre donc une habilité supérieure à une berline. Dés l’ouverture de la portière on se sent bien accueilli. L’auto est plus haute de 20cm que sa sœur Giulia, cela permet de s’installer sans contrainte, d’autant plus que le siège se recule automatiquement à l’arrêt, ça c’est premium. Assis à la place conducteur, le petit volant trois branches est lui aussi assez sportif, d’autant plus qu’il propose le bouton ‘démarrage’, comme sur une Ferrari ! ambiance sportive ! Plusieurs finitions intérieures sont proposées, j’ai pu essayer tout d’abord la ‘Super’ puis la ‘Lusso’.

Plusieurs niveaux de finitions, pour un bon niveau d’équipement

Le premier Stelvio essayé était en finition ‘Super’, qui se distingue visuellement par un insert alu sur la planche de bord. Alors que la ‘Lusso’ propose un habillage en Hêtre non vernis. A titre personnel j’ai préféré le bois, qui donnait à l’ensemble une teinte plus chaleureuse sans être trop clinquant. Les selleries étaient toutes les deux en cuir, mais attention la ‘Super’ disposait du pack Sport (2800euros) et du coup l’intérieur cuir était nettement plus beau que sur la ‘Lusso’, avec un mélange de cuir grainé et perforé et des sièges plus enveloppants. Entre les deux ambiances je pencherai donc pour une ‘Lusso’ avec le pack Sport, mais l’addition risque de grimper. Coté équipement, le Stelvio propose dés l’entrée de gamme, le radar anti-collision piétons, l’alerte franchissement de ligne ou encore le hayon électrique réglable.

Ambiance intérieure premium-sport

Viser le segment du premium est un pari risqué quand on est un nouveau sur le marché du SUV. Alfa Romeo a cherché à créer un intérieur plutôt orienté berline sportive et je dois avouer que c’est bien réussi. La double casquette de compteurs, la position de conduite, les boutons de commandes en alu, c’est un mélange réussi de modernité et de classicisme. Alors oui les fans de nouvelles technologies seront un peu frustrés, pas d’écran tactile, pas de compteurs Led HD… mais en allant chez Alfa Romeo ce n’est pas cela que l’on cherche, pour ma part je me suis senti tout à fait à ma place, tant je me suis vite approprié toutes les fonctions mises à ma disposition. Autant dans d’autres modèles concurrents je me suis senti impressionné et désorienté, autant dans le Stelvio je me suis immédiatement senti à ma place, avec une furieuse envie de la conduire. Ce poste de pilotage ne m’a donné qu’une envie, celle de prendre la route.

Diesel ou essence, un argument de poids.

Le premier moteur essayé était le 2.2 L Diesel de 210 chevaux, couplé à une boite automatique à 8 rapports. Notons que le Stelvio ne sera disponible, quelles que soient les motorisations, qu’avec cette boite. Au démarrage le son du diesel m’agresse un peu l’oreille mais il s’estompe aux premiers tours de roues. L’insonorisation reste correcte tout en étant perfectible. Ce moteur se montre souple et suffisamment puissant pour une conduite normale. Malheureusement il ne m’a pas procuré de grand plaisir de conduite. C’est un très bon diesel qui ne peine jamais, qui accélère fort mais manque de caractère. Je vais être sincère, pour moi une Alfa c’est un moteur essence avant tout. C’est là qu’arrive mon deuxième essai, le 2L essence 280 chevaux, toujours couplé à la même boite. Ici encore le son du moteur n’est pas très envoûtant, ce 4 cylindre n’a pas la noble voix d’un V6 ou d’un V8. Premier tours de roues et bizarrement le Stelvio me semble plus léger en version essence, alors que non. En effet, que ce soit en diesel ou essence, l’auto ne pèse que 1660 kg, un beau travail d’allégement dût à l’utilisation massive de l’aluminium pour les ouvrants et le bloc moteur. Il s’agit là du plus léger SUV de sa catégorie.

Comportement d’une berline

Le Stelvio est léger et en plus il est agile, la direction est très précise, l’auto se positionne parfaitement et rapidement. Grace au mode DNA les suspensions seront plus ou moins fermes. En position D (dynamique), le SUV gomme le peu de roulis du mode N et s’avère aussi efficace que la berline Giulia. Coté freinage, la voiture ne plonge pas beaucoup en entrée de virage. A la ré-accélération le couple permet de propulser l’auto rapidement à des vitesses prohibées. Ce Stelvio est décidément déroutant, mais surtout pour Alfa Roméo le pari est gagné, il procure un véritable plaisir de conduite.

Une vraie renaissance, enfin !

Plus qu’une renaissance, depuis la belle Giulia , Alfa Roméo retrouve ses vraies valeurs puisées dans son histoire. La sportivité, l’esthétique épurée, le plaisir de conduite, tout est présent aussi dans ce nouveau Stelvio. Placé en concurrence des Audi Q5, Vovlo XC60 ou Porsche Macan, il propose une alternative sérieuse aux futurs acheteurs. Alors certes le Stelvio n’a pas tout à fait la qualité d’assemblage des Audi ni les performances des Porsche mais il a ses atouts. Moins cher que le Macan il saura offrir le confort et la sécurité obligatoire, avec en plus le plaisir de conduire une belle italienne. Le Stelvio est le SUV Premium-Sportif qui séduira son propriétaire car il a du caractère, il procure des émotions et cela gomme ses petits défauts.

J’ai aimé :

• Style, une vrai Alfa Romeo
• Comportement routier sur et dynamique
• Ambiance intérieure rétro-chic

J’ai moins aimé :

• Quelques détails de finition
• Manque de brio du Diesel
• Manque de sonorité

Alfa Romeo Stelvio : Galerie Photos

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