Cette moto que nous avons la chance d’essayer ce jour est la deuxième génération de la V7 de Moto Guzzi. Et le jouet que nous avons ce jour est la version Racer de 2015.
La MotoGuzzi V7 est née en 2008 sous le nom de « classic » et malheureusement elle n’avait pas particulièrement plu, le coté rétro sûrement. Les années passèrent et nous avons pu constater une certaine évolution des mentalités par la suite, le « vintage » devient un effet de mode et la V7 vit son succès grandir de façon remarquable auprès des populations urbaines plus ou moins huppées ou autres adeptes du néo rétro voire même utilisée comme base de transformation par des garages ou autres préparateurs.
Moto Guzzi V7 II Racer AVIS, ESSAIS, PERFORMANCES, PRIX :
Performances moteur - 87%
Autonomie - 89%
Maniabilité - 92%
Plaisir de pilotage - 90%
Prix - 87%
89%
[En Bref] Moto Guzzi V7 II Racer est une moto sympa à conduire comme à regarder, elle est belle, bien finie et son effet miroir fait sensation, cette petite Dame parade et aime être courtisée par le vintage et le caractère « Made in Italy ».
Pendant ce temps la, Moto Guzzi a su faire évoluer son modèle aussi bien physiquement que techniquement. Bon ça ne va pas être fulgurant comme évolution mais largement suffisant pour conquérir et séduire les motards souhaitant se faire plaisir sans être adepte de l’essorage de poignée. Evidemment me diriez vous, ce n’est pas son état d’esprit, ni ce pour quoi elle a été conçue. Sur ces paroles, allons chercher les clés…
Le look de top model de la Moto Guzzi V7 II Racer saura vous séduire
Fraichement préparée par notre hôte, la miss se tient devant moi, fière et distinguée. Elle s’attendait surement à se faire toiser par une Dame au Chapeau, mais là pour le coup, la coiffe n’est pas la même, elle se laissera dompter par l’Homme au casque Vert!
La belle se pavane, vêtue de rouge pour son cadre ainsi que quelques éléments pour rappel, mais la dominante est assez surprenante, une peinture chromée effet miroir sur tout le réservoir, séparé en son milieu par une bande de cuir marron foncé gravée, le résultat est juste superbe.
La selle en daim marron est tout bonnement superbe, et elle est accompagnée de la partie au dessus du garde boue qui comprend de chaque coté des gros ovales en plexi, façon course où trône un énorme chiffre 7 (clin d’œil à la 500 Gambalunga produite de 1946 à 1951). Cette fameuse selle est escamotable pour y laisser entrevoir un petit coffre où se trouve la housse de protection de la selle en cas d’intempéries, et surtout à l’arrêt… (Pas terrible de rouler avec une bâche sous les fesses).
A noter que la nouvelle version 2016 sera dotée d’un mix de noirs et de gris mats avec des décorations et des zones de rouge.
Rouge, on retrouve du rouge un peu partout, sur les moyeux de roues, le bras oscillant ou encore sur les inscriptions sur le réservoir et les jantes. Pourquoi autant de rouge me diriez-vous ? Peut être parce que le rouge ça va vite…
Le cœur de la Moto Guzzi V7 II Racer : son moteur
Allez en quelques mots, voici l’aspect technique du moteur :
Le cœur de la MotoGuzzi V7 Racer est un moteur V2 ouvert à 90° monté latéralement dans un cadre double berceau en acier (à titre d’exemple les moteurs Harley sont dans l’autre sens), la propulsion est assurée par un cardan efficace, qui ne nécessite pas de maintenance particulière.
Désormais, les V7 disposent d’un ABS bi-canal, de six vitesses au lieu de cinq, alors que le moteur V2, placé traditionnellement en position transversale, a été abaissé de 10 millimètres et avancé de 4 degrés. L’idée? Permettre aux conducteurs et aux conductrices de grande taille d’avoir plus de place, spécialement au niveau de leurs genoux. En plus, les trois modèles sont désormais équipés d’un système de contrôle de traction géré électroniquement.
Pfiouf, très technique tout ça…Du coup voici ce que j’ai ressenti :
Et bien lors des premiers tours de roues, je me suis senti très à l’aise, bien que je ne sois pas habitué à la position de conduite « racer », étant habitué à la position contraire avec mon Sportster, de ce fait au premier freinage /rétrogradage, je me suis retrouvé les pieds en avant avec en prime le taxi à coté de moi qui se marre en me voyant. Il ouvre sa fenêtre et me dit : « Sympa votre casque, ca fait longtemps que vous avez votre permis ? » Bon orgueil oblige, j’ai du lui avouer que je roulais en Harley et que la position était bien différente, et il me dit avec une insolence certaine : «Et bien je préfère cette Guzzi à tous ces machins qui pétaradent… ! »
Et bien ça commence fort, cela dit on va juste garder le principal, et simplement s’apercevoir que cette machine attire le regard, les passants, les automobilistes et autres chauffeurs se retournent sur mon passage autant de façon visuelle que de manière sonore ; oui parlons en, cette Moto Guzzi émet un son très agréable, un son calfeutré, timide mais bien présent. Le 750 sait se faire entendre quand il faut.
Le moteur est souple de manière générale, la 3 et la 4 sont des vitesses très agréables car elles proposent de bonnes reprises ce qui est idéal pour le trafic parisien, et bien j’aime bien, cette machine est assez simple et efficace, on est bien calé, les genoux dans le réservoir, la position fait qu’on se sent en sécurité au guidon de la Guzzi. Et du coup la moto vous met d’elle-même en confiance et serait presque tentée de vous dire, allez mon petit, fais toi un peu plaisir…
Passage par la vallée de Chevreuse, l’invitation était trop tentante, droite, gauche, re droite, re gauche, elle adore ca, ses pneus étroits lui offrent une très bonne stabilité, la fourche réagit bien et le freinage est efficace, et l’ABS veille au grain en cas de débordements intempestifs, le contrôle de traction sait se faire sentir aussi avec des petites micro coupures aux gazz qui surprennent la première fois mais qui « rentrent dans les mœurs » quand on taquine un peu. Système prévenant et sécurisant, sachez quand même que ces options sont déconnectables.
La MotoGuzzi v7 II Racer : une facette d’un nouveau visage attractif
MotoGuzzi a pris la décision lors de la remise en forme de la V7 de créer une palette de différents modèles de V7 en fonction de votre état d’esprit ou de votre vision de la moto à des tarifs accessibles :
- La V7 II Stone, la Vintage, 8299€
- La V7 II Special, inspirée de l’ancêtre V750 S3 de 1975, 8899€
- La V7 II Racer : la moto de « course » de Enrico Lorenzetti, ancien champion du monde en 250, 9999€
En plus de ces différentes versions, la gamme V7 II vous oriente en fonction de vos gouts, vos choix et vos envies sur 4 mondes de personnalisation pour des tarifs très honnêtes :
- Dark Rider, look noir comme son nom l’indique
- Scrambler, le look tout terrain
- Legend, le look Army des années 40
- Dapper, le look café racer des années 70
Chaque modèle a ses spécificités stylistiques en rapport avec votre façon de concevoir la moto, mais dans tous les cas, un casque à l’ancienne, un blouson de cuir un peu usé, et vous êtes le roi du monde à son guidon.
Bilan : Moto Guzzi V7 II Racer
Pour conclure, cette MotoGuzzi V7 II Racer est une machine vraiment sympa à conduire comme à regarder, elle est belle, bien finie et son effet miroir fait sensation, cette petite Dame parade et aime etre courtisée par le vintage et le caractère « Made in Italy ». La Moto Guzzi V7 II possède une plateforme de personnalisation très large permettant d’y retrouver sa personnalité, et la Racer a son petit caractère et il est bien trempé.